Djazagro met le focus sur l’industrie de l’emballage : L’enjeu d’un packaging durable

L’emballage dans l’agroalimentaire est d’une grande importance. Bien qu’il soit un facteur clé pour la commercialisation et le placement du produit sur le marché international, c’est aussi un secteur très normatif. Chose qui impose aux industriels de se conformer aux exigences du marché. 

C’est à ce segment d’activité que se penche l’édition 2025 du Salon Djazagro qu’abrite le palais des Expositions d’Alger. Pourquoi ce grand intérêt pour l’emballage dans le secteur de l’agroalimentaire ? Car simplement le packaging peut desservir un produit s’il ne répond pas aux normes exigées par des marchés extérieurs.

C’est du moins l’avis de Chantal de Lamotte, coorganisatrice du Djazagro. « Le produit ne peut être conservé que s’il est bien emballé. Il peut même desservir le produit si l’emballage est, par exemple, polluant », a-t-elle indiqué, signalant une vraie volonté de recyclage et d’utilisation des matières vertueuses. Elle a de ce fait signalé une transformation de l’industrie de l’emballage, s’agissant principalement du secteur de l’agroalimentaire. « C’est un produit vivant qui peut se dégrader et qui peut être dangereux pour la santé. On n’a pas droit à l’erreur », a-t-elle insisté.

Elle a, dans cette optique, signalé de nouvelles normes exigées par le marché européen, relatives à l’utilisation des matières recyclables dans les différents types d’emballage (carton, métal, verre) mais aussi le pourcentage de recyclabilité. Selon les précisions de Mme De Lamotte, le marché européen sera plus exigeant d’ici à 2030, avec la mise en place de nouvelles normes. D’où la nécessité pour les industriels de se préparer, d’ores et déjà, en prenant connaissance de ces nouveautés et surtout de s’y conformer. « Il faut comprendre ce qu’attend le marché, étudier et connaître les réglementations des marchés extérieurs pour avoir un produit qui ne soit pas refoulé au niveau de la douane », a-t-elle précisé.

Les industriels algériens sont donc obligés d’être en accord avec ces exigences. « Il faut produire d’une manière adaptée. C’est en ça que la connaissance est importante. Ce n’est pas une difficulté mais une compréhension », a-t-elle dit, soulignant l’importance de cette manifestation économique, qui est un espace d’échange et de partage de toutes les nouveautés. La coorganisatrice de cette manifestation a, en outre, mis en avant l’importance de la formation des jeunes Algériens dans cette industrie. « C’est important d’avoir des gens formés qui comprennent les attentes des marchés, les complexités des matières ainsi que leur force et leur faiblesse », a-t-elle estimé. 

S’agissant du Salon Djazagro, qui existe depuis 22 ans, elle a affirmé que le secret consiste en la dynamique que connaît le marché algérien. « C’est un marché qui s’industrialise, qui enrichit sa production et qui s’appuie sur des connaissances, mais qui est aussi à la recherche de nouvelles solutions », a-t-elle fait savoir, soulignant la place qu’occupe le secteur de l’agroalimentaire qui est la première force après les hydrocarbures. « C’est une force importante qui est en phase de développement considérable pour, d’un côté, répondre à la consommation locale mais aussi produire pour le marché extérieur », a-t-elle ajouté. Cette dynamique qu’enregistre le marché permet d’attirer, chaque année, les opérateurs activant dans ce secteur d’activités.

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