Réagissant aux menaces et ultimatums de la France : L’Algérie appliquera la réciprocité stricte

La France continue d’aggraver la crise avec l’Algérie. Les dernières provocations françaises contre l’Algérie et ses ressortissants ne passent pas et deviennent intolérables et contestables. Encore une fois, l’Algérie a réagi, ce jeudi, à l’ultimatum et aux menaces proférées par la France, notamment par le biais de son Premier ministre, François Bayrou. Ce dernier a […] The post Réagissant aux menaces et ultimatums de la France : L’Algérie appliquera la réciprocité stricte appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mars 1, 2025 - 04:54
 0
Réagissant aux menaces et ultimatums de la France : L’Algérie appliquera la réciprocité stricte

La France continue d’aggraver la crise avec l’Algérie. Les dernières provocations françaises contre l’Algérie et ses ressortissants ne passent pas et deviennent intolérables et contestables. Encore une fois, l’Algérie a réagi, ce jeudi, à l’ultimatum et aux menaces proférées par la France, notamment par le biais de son Premier ministre, François Bayrou.

Ce dernier a fixé un ultimatum de six semaines au-delà duquel Paris révisera, ou remettra en cause, l’ensemble des accords liés à l’immigration entre les deux pays. Sans les citer expressément, François Bayrou évoquait sans doute les deux principaux accords, celui de décembre 1968, que l’extrême droite veut abroger à tout prix, et le second concernant l’exemption réciproque de visas pour les porteurs de passeports diplomatiques.

Le ministère des Affaires étrangères a affirmé, dans le communiqué de jeudi dernier, soit au lendemain de la publication d’un premier communiqué sur cette affaire, que « l’Algérie rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces », et que « de la même manière, elle appliquera une réciprocité stricte et immédiate à toutes les restrictions apportées aux mobilités entre l’Algérie et la France ».

Le ministère a soutenu, à ce titre, que « toute remise en cause de l’accord de 1968, qui a été au demeurant vidé de toute sa substance, sera suivi de la part de l’Algérie d’une même remise en cause des autres accords et protocoles de même nature, sans préjudice d’autres mesures que ses intérêts nationaux lui dicteraient d’adopter ».

Dans ce communiqué, Alger accuse donc directement la partie française d’être responsable de cette escalade : « L’extrême droite française revancharde et haineuse aura réussi son pari », et « la relation algéro-française qu’elle a prise en otage aura été mise au service de basses œuvres politiciennes indignes d’elle ».

Dans ce sens, le ministère a expliqué que « dans la montée en cadence de l’escalade et des tensions que la partie française a imprimées à la relation entre l’Algérie et la France, l’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière ».

« L’Algérie s’est astreinte au calme, à la mesure et à la retenue », a souligné le communiqué, affirmant que l’Algérie n’avait pour objectif que d’exercer ses droits et d’assumer ses devoirs vis-à-vis de ses ressortissants vivant en France ».

Sur ce point, le ministère soutient que « le droit français, les conventions bilatérales, le droit européen et le droit international sont tous du côté de l’Algérie, notamment en matière de protection consulaire de ses ressortissants ».

Le ministère a soutenu, dans le même sens, que « les manquements constatés aux obligations nationales et internationales sont le fait de la partie française, comme en témoigne le recours abusif et arbitraire aux décisions administratives d’éloignement des ressortissants algériens, les privant de l’usage des voies de droit que leur garantit la législation française elle-même ».

Enfin, l’Algérie assure être « attentive à sa position internationale » et affirme « rester attachée à l’intégralité du corpus juridique régissant les mobilités entre l’Algérie et la France, sans sélectivité et sans détournement de ses vocations, telles qu’elles ont été identifiées conjointement par l’Algérie et la France ».

Pour rappel, le mercredi 26 février, la France a décidé, de manière unilatérale, d’imposer des restrictions sur les visas aux détenteurs de passeports diplomatiques algériens, pourtant réglementés par un accord bilatéral signé en 2013. L’Algérie avait alors affirmé que ces mesures étaient de nul effet sur le pays et qu’elle ne céderait pas, mettant en garde que « toute mesure attentatoire à ses intérêts ferait l’objet de mesures réciproques, strictes et immédiates ».

The post Réagissant aux menaces et ultimatums de la France : L’Algérie appliquera la réciprocité stricte appeared first on Le Jeune Indépendant.