Encore 10 médailles pour l’Algérie

Au terme de cette deuxième journée riche en émotions, l’Algérie a ajouté dix nouvelles médailles à son compteur, portant le total provisoire à 22 médailles récoltées, soit 6 en or, 9 en argent et 7 en bronze. Ces résultats viennent confirmer la montée en puissance durable de l’Algérie dans une discipline où la technicité et la préparation physique jouent un rôle primordial. Cette moisson reflète l’excellent travail mené depuis plusieurs années par la Fédération algérienne d’haltérophilie (FAH), notamment dans la détection et l’accompagnement des jeunes talents, ainsi que dans la professionnalisation accrue des encadrements techniques et médicaux. Cette compétition se présente comme une étape cruciale dans le calendrier continental des jeunes catégories, servant autant d’épreuve qualificative que de tremplin vers les futures échéances mondiales.

Parmi les athlètes les plus en vue, Mohamed Islam Touiri s’est particulièrement illustré lors de cette 2e journée. Engagé dans la catégorie des 71 kg (cadets), il a réussi un total impressionnant de six médailles au cours des différentes épreuves, dont deux en or et une en argent, dans sa catégorie principale, ainsi que deux médailles de bronze dans la catégorie des juniors. Face à des concurrents plus âgés et plus expérimentés, Touiri a su faire preuve d’une maîtrise technique exceptionnelle, notamment à l’arraché où son élégance et sa précision ont été saluées. Mais c’est surtout dans l’épaulé-jeté qu’il a impressionné le public avec des charges lourdes réalisées avec une puissance maîtrisée, témoignant d’un potentiel physique remarquable pour son âge. Ses entraîneurs voient en lui non seulement un futur champion continental, mais aussi un éventuel prétendant aux podiums lors des compétitions mondiales à moyen terme, grâce à son sérieux et son implication.

L’autre performance phare est à attribuer à Chaabi Koussai, évoluant dans la catégorie des 60 kg (cadets), qui s’est offert un triplé doré exceptionnel. Ce triple sacre démontre une domination claire et incontestable sur ses adversaires. Sous une pression importante, Chaabi a su rester concentré et efficace, réalisant des prestations d’une grande régularité lors des différentes phases de la compétition, ce qui lui a permis de faire preuve d’une supériorité nette. Cet exploit symbolise également les fruits d’un travail rigoureux mis en place depuis plusieurs années dans l’encadrement des jeunes, où la discipline et la formation structurée ont permis à toute une génération de sportifs de progresser rapidement. Les entraîneurs, dans leur élan d’optimisme, considèrent Chaabi comme un élément clé pour les prochaines échéances africaines, et même en vue des Championnats du monde juniors, où la concurrence s’annonce tout aussi rude.

Chez les filles, la junior Ahlem Ressani, dans la catégorie des 63 kg, a également su apporter sa contribution en décrochant deux médailles de bronze dans une compétition où la densité du niveau féminin s’est clairement renforcée. Malgré une concurrence redoutable, elle a su faire preuve d’une grande combativité et tirer parti de son expérience acquise lors des précédentes rencontres internationales pour faire la différence sur certains mouvements clés. Sa performance illustre bien la montée en puissance notable de la filière féminine algérienne, qui gagne en maturité et en régularité. La Fédération algérienne d’haltérophilie place de grands espoirs dans le développement de la section féminine, dont la présence renforcée à ce type de compétitions continentales vise à préparer une relève solide et compétitive capable de rivaliser au plus haut niveau.

Il est important de ne pas oublier les performances remarquables réalisées lors de la première journée, qui avaient déjà donné le ton à cette compétition. Trois haltérophiles algériens avaient alors hissé le drapeau national sur les podiums. Moussa Haroun, chez les juniors, dans la catégorie des 56 kg, avait offert à l’Algérie sa première médaille d’or de la compétition lors de l’épaulé-jeté, ponctuée par deux médailles d’argent dans les épreuves de l’arraché et du total. Cette entrée en matière a insufflé un véritable élan de confiance à toute la délégation. Par ailleurs, la cadette et junior Ines Driss (58 kg) avait impressionné par sa constance en décrochant six médailles d’argent, réparties équitablement entre ces deux catégories. Ce doublon témoigne de sa grande qualité d’adaptation et de son sérieux dans le travail. Enfin, la junior Bouchra Saadi (48 kg) avait conclu cette première journée en affirmant la solidité de la relève féminine, avec l’obtention de trois médailles de bronze, montrant ainsi que le vivier féminin algérien est en progrès constant.

La sélection algérienne, placée sous la direction avisée des entraîneurs nationaux, Fouad Bouzenada et Abdelbassat Khelfellah, regroupe actuellement huit athlètes, parmi lesquels figurent trois filles, ce qui reflète parfaitement la stratégie de la Fédération algérienne d’haltérophilie, centrée sur la jeunesse et la préparation à long terme. Ces choix courageux impliquent souvent d’aligner les jeunes athlètes dans des catégories élevées afin de les confronter dès maintenant à une forte pression et à une compétition internationale de haut niveau. Tout cela s’inscrit dans une vision ambitieuse visant à bâtir une équipe capable de rivaliser lors de rendez-vous majeurs, tels que les Jeux africains, les Championnats du monde juniors ou encore les Jeux olympiques scolaires programmés pour 2026. Le total de 22 médailles récoltées en seulement deux journées est une preuve claire que l’Algérie entend désormais jouer un rôle de premier plan sur le continent.

Cependant, ces résultats encourageants ne doivent pas cacher les défis qui restent à relever, notamment pour combler l’écart avec quelques nations historiquement dominantes, comme l’Égypte. La dynamique positive observée en ce moment repose sur une rigueur sans faille et une régularité dans le travail quotidien, que les entraîneurs appellent à maintenir pour franchir ce nouveau palier. Plus qu’une simple accumulation de médailles, c’est une véritable culture de l’haltérophilie qui est en train de s’enraciner durablement en Algérie. Partout dans les clubs régionaux, de plus en plus de jeunes filles et de jeunes garçons sont formés, signe évident d’une stratégie réussie qui constitue un terrain fertile pour assurer un avenir encore plus brillant à cette discipline dans le pays.