Établissements scolaires privés : Dans l’attente d’un décret exécutif
Le débat sur la place et le rôle des établissements scolaires privés ne semble pas avoir été tranché jusqu’à présent. Les établissements assurant un enseignement préscolaire, primaire, moyen ou secondaire, dont les dispositions et modalités de fonctionnement sont régies par l’ordonnance n°05-07 du 23 août 2005 fixant les règles générales régissant l’enseignement dans les établissements […] The post Établissements scolaires privés : Dans l’attente d’un décret exécutif first appeared on L'Est Républicain.

Le débat sur la place et le rôle des établissements scolaires privés ne semble pas avoir été tranché jusqu’à présent. Les établissements assurant un enseignement préscolaire, primaire, moyen ou secondaire, dont les dispositions et modalités de fonctionnement sont régies par l’ordonnance n°05-07 du 23 août 2005 fixant les règles générales régissant l’enseignement dans les établissements privés d’éducation et d’enseignement, vont faire l’objet d’une nouvelle mise à jour sur le plan de la réglementation. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Education nationale, qui compte promulguer prochainement un nouveau décret exécutif, accompagné d’un cahier des charges, dans le but d’actualiser l’ancienne réglementation, en l’adaptant au nouveau contexte, en termes de fonctionnement et de contrôle. Il est attendu à ce que cette démarche corrige les imperfections constatées dans l’ancienne réglementation. Le ministère de l’Education nationale a indiqué qu’un groupe de travail interministériel a finalisé le projet de décret exécutif et le cahier des charges. Mohamed Seghir Saâdaoui a affirmé que le texte sera publié incessamment au journal officiel. Certes, les établissements scolaires privés offrent des conditions d’apprentissage plus avantageuses que celles existant au niveau de l’enseignement public : les conditions de scolarité y sont meilleures, mais les frais sont élevés. Il s’agit donc d’une sorte de réforme, même si ses initiateurs refusent de le voir sous cet angle visant à actualiser les conditions d’agrément des établissements privés, les modalités de leur fonctionnement, les mécanismes de contrôle, et les procédures de création, d’extension et d’ouverture d’annexes. Actuellement, le nombre des établissements scolaires privés approche les 600 dans tout le pays et il est attendu à ce que de nouveaux agréments seront délivrés après la promulgation du nouveau texte. Un nouveau texte dont la finalité est de mettre fin aux multiples infractions, dont le non-respect du programme national officiel, le manque de qualification des enseignants et le recours excessif aux vacataires. Pour rappel, en 2023, le ministère de l’Education nationale avait procédé à la fermeture de 25 établissements scolaires privés pour non-application des programmes officiels d’enseignement en vigueur. En 2006, 42 établissements scolaires privés ont été fermés, pour avoir refusé de se conformer au cahier des charges très strict établi par l’éducation nationale sur le programme pédagogique et la formation des enseignants. Aujourd’hui, si le débat sur les établissements scolaires privés semble être en voie d’être tranché, ce n’est pas le cas des cours privés, dispensés dans des conditions plus ou moins discutables. Collées furtivement sur des espaces volés aux devantures de commerce, les annonces de cours particuliers pullulent. Toutes les matières sont proposées à l’intention des parents, pour les enfants du préscolaire aux candidats du baccalauréat ; de l’apprentissage de l’écriture aux mathématiques, et cela sur de simples bouts de papier mentionnant un numéro de téléphone. Mais il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Car derrière cette démarche aux allures clandestines, de gros enjeux financiers se cachent, en plus du défi lancé ouvertement à cette école publique où exerce paradoxalement la majorité des enseignants ayant opté en plus de leur carrière pour l’école « informelle », qui fait désormais partie du quotidien des Algériens. En effet, les cours « particuliers » ou de soutien sont entrés dans les mœurs pour devenir la règle générale après avoir été l’exception. Toléré par le ministère de l’Education, le phénomène s’est développé au fil des années pour devenir aujourd’hui un véritable « marché » par où transitent des sommes colossales. Il s’agit d’un véritable business, qui met en péril l’égalité de chances des élèves, en favorisant du coup ceux dont les parents sont en mesure de prendre en charge ces cours « particuliers ». A chaque mouvement de grève qui touche l’école publique, c’est toujours cet enseignement clandestin qui en tire profit. Que va faire le ministère pour régler définitivement cette question souvent décalée pour des raisons inconnues ? La question des cours particuliers n’a jamais cessé de susciter la controverse même parmi le corps enseignant.
M.M
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