Exportations hors hydrocarbures : Les éloges de la Banque mondiale
Depuis 2017, l’Algérie a triplé ses exportations hors hydrocarbures, atteignant 5,1 milliards de dollars en 2023, marquant un progrès vers la diversification économique. C’est ce qu’a révélé un rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé « Comment l’Algérie construit une économie dynamique pour l’avenir ». La BM a salué les efforts du pays, notamment la loi […] The post Exportations hors hydrocarbures : Les éloges de la Banque mondiale appeared first on Le Jeune Indépendant.

Depuis 2017, l’Algérie a triplé ses exportations hors hydrocarbures, atteignant 5,1 milliards de dollars en 2023, marquant un progrès vers la diversification économique. C’est ce qu’a révélé un rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé « Comment l’Algérie construit une économie dynamique pour l’avenir ». La BM a salué les efforts du pays, notamment la loi sur l’investissement de 2022, l’Adoption du système communautaire portuaire (APCS) et l’élargissement du champ d’action d’ALGERAC.
Le rapport, publié vendredi, a précisé que les exportations hors hydrocarbures, qui ont triplé, représentent 2% du Produit intérieur brut (PIB). Les engrais, les produits sidérurgiques et le ciment figurent parmi les principales exportations, témoignant des premiers résultats positifs dans l’élargissement de la base économique algérienne. « Néanmoins, ce portefeuille reste limité et souligne l’importance de poursuivre les efforts d’expansion et de diversification », note le rapport.
Concernant le système communautaire portuaire algérien (APCS), le rapport de la BM relève que cette plateforme numérique permet de connecter l’ensemble des acteurs portuaires et réduit les délais de dédouanement en reliant les douanes, les compagnies maritimes et les exportateurs sur une interface unique. « L’APCS marque un tournant pour le secteur commercial algérien », souligne Meriem Aït Ali Slimane, économiste principale à la Banque mondiale. Selon elle, « il démontre comment des réformes ciblées peuvent avoir un impact économique transformateur ».
De plus, la BM a mis en lumière, dans son rapport, la loi sur l’investissement de 2022 étant un élément-clé de ces efforts, conçue pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers. La loi offre des incitations telles que des exonérations fiscales, des dispenses de droits de douane et des procédures administratives simplifiées par le biais de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) nouvellement créée. Dans ce sens, le rapport a souligné le rôle de la plateforme de l’investissement pour simplifier le parcours des investisseurs, facilitant l’accès au foncier, à l’information et aux incitations de manière numérique.
En parallèle, de nouvelles perspectives sont ouvertes pour l’industrie du cuir, notamment suite à la campagne de 2018, permettant de collecter plus de 800 000 peaux de mouton. Cette initiative a également marqué le début d’une série de réponses aux enjeux environnementaux. Dans le secteur industriel, des efforts similaires ont ciblé des chaînes de valeur, comme le liège et la mécanique de précision. Des initiatives de renforcement des capacités, incluant des voyages d’étude et des programmes de formation, ont contribué à améliorer les compétences et la coordination entre les acteurs du secteur.
Il convient aussi d’ajouter que l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac) a élargi son champ d’action, selon le rapport, et ce, pour garantir la conformité des produits algériens aux normes internationales. En juillet 2024, le nombre de laboratoires accrédités s’élevait à 135, contre 77 en 2021, soit une augmentation de 75 % en trois ans. L’accréditation est essentielle pour adapter les produits algériens aux normes mondiales, offrant ainsi un avantage stratégique pour accéder à de nouveaux marchés, note la même source.
Par ailleurs, la BM a fait savoir que l’Algérie continue de faire face à des défis en matière de productivité et de bureaucratie. En outre, la transition mondiale vers la décarbonisation pose des risques, particulièrement pour les exportations à forte intensité carbone, tels que les engrais et le ciment, dans le cadre du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne (CBAM).
Afin de maintenir la croissance de ses exportations, la BM a recommandé que l’Algérie doit augmenter sa productivité, attirer davantage d’investissements directs étrangers et verdir ses processus industriels. Les recommandations préconisent également l’adoption d’une tarification du carbone, la diversification des marchés d’exportation et le renforcement des chaînes de valeur dans des secteurs à fort potentiel, tels que les énergies renouvelables et les technologies de l’information.
Dans ce sens, le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, a souligné que « l’Algérie dispose d’un potentiel considérable pour diversifier ses exportations et s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales », ajoutant : « Le défi actuel est de capitaliser sur cet élan, notamment en s’attaquant aux barrières structurelles et en renforçant la compétitivité. »
La collaboration de l’Algérie avec la Banque mondiale continuera d’informer et d’orienter sa transformation économique. En numérisant les processus commerciaux, en renforçant les capacités institutionnelles et en diversifiant ses portefeuilles d’exportation, le pays pose les bases d’une croissance durable, conclut le rapport.
The post Exportations hors hydrocarbures : Les éloges de la Banque mondiale appeared first on Le Jeune Indépendant.