Exposition de Jamel Matari à Dar: Le ministre de la Culture rend visite à «El Waada»

Cette exposition qui regroupe une cinquantaine d’œuvres photographiques pleines de vie, riches de messages et porteuses de symboles identitaires de valeurs culturelles et humaines, a suscité l’admiration du public et du ministre de la Culture et des Arts. En effet, Zouhir Ballalou a exprimé sa grande admiration pour la qualité des œuvres exposées, affichant son appréciation pour les efforts artistiques et créatifs incarnés par l’artiste dans ses peintures, qui reflètent un aspect distinctif de l’imaginaire artistique et fantastique sur la scène culturelle algérienne.

Le ministre a recommandé, à cette occasion, que cette exposition soit programmée au Palais culturel Moufdi-Zakaria dans la capitale, en plus de sa diffusion dans diverses institutions culturelles à travers le pays. L’objectif est de mieux faire connaître le riche patrimoine culturel de l’Algérie et d’élargir le public cible pour bénéficier de cette expérience artistique unique.

M. Ballalou a également souligné l’importance de soutenir les initiatives artistiques qui contribuent à mettre en valeur l’identité culturelle nationale, estimant que de telles expositions contribuent efficacement à stimuler la vie culturelle et à renforcer la communication entre les artistes et le public.

Pour sa part, l’artiste Jamel Matari a déclaré que «c’est avec une immense fierté que j’ai eu l’honneur d’accueillir Monsieur Ballalou Zouhir, ministre de la Culture et des Arts, à mon exposition El Waada. Sa visite témoigne de l’engagement des institutions en faveur de la préservation et de la valorisation de notre patrimoine culturel immatériel». L’artiste a ajouté, dans le même ordre d’idées, que «cette reconnaissance officielle est un signal fort qui me pousse à poursuivre ce travail de documentation, de transmission et de sensibilisation autour de notre riche héritage. Je remercie chaleureusement Monsieur le ministre pour sa présence, son écoute et son soutien, ainsi que toutes celles et ceux qui ont contribué à faire de cette exposition un moment unique de partage et de transmission».

A propos du thème de cette exposition, l’artiste a déclaré qu’«à travers El Waada, j’ai souhaité rendre hommage aux traditions vivantes de l’Ouest algérien de la Fantasia aux Qoubbas, en passant par les Zaouïas et les rituels d’El Waada, autant de manifestations profondément enracinées dans notre mémoire collective». Pour lui, El Waada c’est «là où la poussière et le baroud dansent encore, où les chevaux de la fantasia grondent comme un souffle ancien, et où les Zaouïas veillent, discrètes, à l’ombre des Qoubbas».

«Jamel Matari inscrit son geste dans la grande tradition du soufisme algérien. Il ne fige pas les corps : il suit leur mouvement. Il n’isole pas les gestes : il épouse leur cycle. Les barouds explosent comme des invocations, les turbans flottent comme des drapeaux intérieurs. Il ne s’agit pas d’un folklore, mais d’un cri sacré. Une chorégraphie mystique, où chaque cavalier semble dire : Je suis ce que je cherche», déclare Mohammed Touaoula à propos de cette exposition.

D’ailleurs, le public peut assister lors de cette exposition à une waada virtuelle où toutes les traditions algériennes dans leurs moindres détails sont présentes, représentant un patrimoine riche, varié mais aussi très beau. L’exposition se poursuit jusqu’au 31 mai courant.

A. S.