Acharnement contre l’Algérie : L’extrême droite française décriée

L’acharnement de l’extrême droite française sur l’Algérie, relayée par des médias qui ont pris fait et cause pour cette mouvance, est dénoncé ces jours-ci par plusieurs personnalités politiques et médiatiques françaises, révélant ainsi l’une des plus importantes périodes de turbulences politiques de la 5e République. Sur un plateau d’une chaine TV française, l’ancienne ministre française […]

Fév 2, 2025 - 16:28
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Acharnement contre l’Algérie : L’extrême droite française décriée

L’acharnement de l’extrême droite française sur l’Algérie, relayée par des médias qui ont pris fait et cause pour cette mouvance, est dénoncé ces jours-ci par plusieurs personnalités politiques et médiatiques françaises, révélant ainsi l’une des plus importantes périodes de turbulences politiques de la 5e République.

Sur un plateau d’une chaine TV française, l’ancienne ministre française et ex-candidate à la présidence, Ségolène Royal, a dénoncé avec force la campagne de haine menée par l’extrême- droite et ses relais. « Il faut arrêter tous les discours méprisants pour l’Algérie » a-t-elle averti car « la façon dont vous parlez de l’Algérie résonne sur tout le continent africain ».

Elle a rappelé que l’Algérie d’avant la colonisation était une grande civilisation broyée par le colonialisme français. « Il y avait une grande civilisation algérienne, il y avait une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises, tout cela a été brisé, broyé par cette effroyable » colonisation, avait-elle observé.

Devant le Parlement, le député de La France Insoumise, Bastien Lachaud, interpellant ses rivaux de droite et d’extrême droite, a déclaré : « C’est l’algérophobie qui est votre rente politique, vous attisez la xénophobie, l’islamophobie et le racisme ». « Influenceurs algériens, Boualem Sansal, accord franco-algérien, Grande mosquée de Paris : une surenchère politique et médiatique insensée alimente la montée des tensions (…), et une campagne de stigmatisation délirante contre les Algériens et les Français d’origine algérienne », a écrit le parlementaire sur les réseaux sociaux, appelant à « s’opposer à ce déferlement de haine et démonter ce tissu de fantasmes pour retrouver la voie d’une relation apaisée ».

Sur une autre chaine de TV française, la directrice de la revue Regards, Catherine Tricot, opine : « Je ne crois pas que c’est pour Boualem Sansal que la France joue ses relations avec l’Algérie. Sansal est un prétexte qu’a trouvé Retailleau (ministre français de l’intérieur, NDLR) pour développer son discours de guerre de civilisation contre le monde musulman, et contre les Algériens en particulier ».

Plus révélateur encore sur la crise politique interne en France et de l’inconséquence des polémiques créées de toutes pièces par son extrême-droite mal-inspirée, les arguments de la surenchère haineuse sont déconstruits par les institutions françaises elles-mêmes.

Ainsi, après avoir accéléré les hostilités à cause du refus d’Alger d’accueillir un influenceur algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (les fameux OQTF), et son expulsion manu militari par le ministre français de l’Intérieur sans respecter les usages diplomatiques, c’est le tribunal administratif de Paris qui désavoue Bruno Retailleau, estimant que la procédure d’expulsion en urgence absolue de l’homme de 59 ans, le 9 janvier, a été appliquée « à tort ». Le Tribunal a rappelé par ailleurs au ministre de l’Intérieur que s’il voulait procéder à l’expulsion, il « devra le faire dans le cadre d’une procédure d’expulsion ordinaire ».

S’agissant de la fausse polémique au sujet de la dette algérienne aux hôpitaux français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noel Barrot face aux députés français dans l’Assemblée nationale française, confirme les chiffres révélés par l’APS pour mettre fin à ces allégations en précisant que cette dette s’élevait à 2,58 millions d’euros, ce qui est considéré comme une situation « très acceptable » par rapport au montant total des factures dues par l’Algérie pour la période allant de 2007 à 2024.

Ainsi, une autre France commence à réagir pour révéler au grand jour les visées malsaines d’une extrême-droite en mal d’arguments et de solutions viables pour les sujets d’importance pour la République française : la relance économique, le déficit budgétaire, le positionnement géostratégique, la perte d’influence…etc.

Face à ces défis, les haineux, nostalgiques pour la plupart de l’esprit colonialiste, préfèrent utiliser un procédé vieux et éculé, et se dissimuler derrière un « cache misère » en créant une crise diplomatique avec Alger.