Forum d’affaires Algérie – Brésil : Des opportunités et des ambitions
Au-delà de la volonté de consolider les échanges commerciaux bilatéraux, eu égard au potentiel non exploité, l’Algérie et le Brésil ambitionnent de renforcer leur partenariat économique, qui devrait se traduire par des investissements concrets dans divers domaines, à l’instar de l’industrie et de l’agriculture, en vue d’établir une plate-forme industrielle commune. Le Forum d’affaires algéro-brésilien, […] The post Forum d’affaires Algérie – Brésil : Des opportunités et des ambitions appeared first on Le Jeune Indépendant.

Au-delà de la volonté de consolider les échanges commerciaux bilatéraux, eu égard au potentiel non exploité, l’Algérie et le Brésil ambitionnent de renforcer leur partenariat économique, qui devrait se traduire par des investissements concrets dans divers domaines, à l’instar de l’industrie et de l’agriculture, en vue d’établir une plate-forme industrielle commune.
Le Forum d’affaires algéro-brésilien, organisé ce mardi à Alger à l’initiative du ministère brésilien des Relations extérieures et de la Chambre brésilienne pour la promotion des exportations et les investissements (ApexBrasil), en collaboration avec la Chambre de commerce arabo-brésilienne, l’ambassade du Brésil en Algérie et le Conseil du renouveau économique (CREA), s’inscrit dans cette logique et ambitionne surtout d’identifier les opportunités de partenariat et d’investissement.
C’est d‘ailleurs ce qu’a affirmé l’ambassadeur du Brésil en Algérie, Marcos Vinicius Pinta Gama, selon lequel il est nécessaire de promouvoir les relations économiques entre les deux pays, qui vont aller au-delà des échanges commerciaux et devront se traduire par des investissements et partenariats entre les entreprises des deux pays. « Il y a de bonnes possibilités pour bâtir un partenariat gagnant-gagnant, qui va créer de la valeur ajoutée pour l’Algérie et contribuer à la création d’emplois », a affirmé le diplomate, mettant en avant les relations politiques excellentes qui lient les deux pays depuis 1962.
Signalant le fait que l’Algérie soit le premier partenaire commercial du Brésil en Afrique, avec des importations brésiliennes axées principalement sur les hydrocarbures et les engrais, alors que des produits agricoles comme le sucre, le maïs, le soja, le café et récemment les viandes bovines et blanches sont exportés vers l’Algérie, l’ambassadeur dit compter beaucoup sur cette rencontre qui réunit près d’une trentaine d’opérateurs économiques brésiliens, représentant « les secteurs les plus dynamiques de l’économie brésilienne », pour identifier les opportunités de partenariat et d’investissement.
Intérêt des entreprises brésiliennes à s’installer en Algérie
Divers domaines sont concernés, à l’instar du secteur des mines, des équipements et machines, a précisé Marcos Vinicius Pinta Gama, soulignant l’intérêt des entreprises brésiliennes à s’installer en Algérie.
« En plus du commerce, il existe des opportunités de travailler avec l’Algérie pour la production locale dans divers secteurs, comme l’agriculture, en mettant en œuvre les technologies brésiliennes », a-t-il expliqué, exprimant aussi l’intérêt pour certains produits agricoles algériens, soit les dattes et l’huile d’olive.

Rééditer les Success Stories
Evoquant la success story d’un partenariat entre l’entreprise brésilienne WEG et l’algérien Cevital pour la production des moteurs électriques pour machines à laver dans la wilaya de Sétif, l’ambassadeur a fait part des discussions qui sont en cours pour la concrétisation d’un investissement brésilien en Algérie pour la production locale des remorques pour camion. Un accord bilatéral pour garantir le bon fonctionnement de cette coopération devrait, cependant, être établi, selon le diplomate qui dit que les négociations sont en cours.
Les opportunités d’investissement que présente l’Algérie dans le secteur de l’industrie (agroalimentaire, textiles, chimiques…) ont été, en outre, présentées par Assia Zarour, de la direction de promotion des investissements et de la PME au ministère de l’Industrie, qui a fait savoir que 55 projets, émanant de 37 entreprises publiques, sont proposés.
De son côté, le président du CREA, Kamal Moula, a exprimé l’ambition de développer et d’élargir les relations économiques avec le Brésil, soulignant la volonté de l’Algérie de diversifier les exportations hors hydrocarbures et surtout de rééquilibrer la balance commerciale, à travers « la mise en place des partenariats productifs dans des secteurs prometteurs tels que les mines, l’industrie et la construction automobile ». Il a aussi signalé la possibilité de tirer parti de l’expérience et de l’expertise du Brésil s’agissant de l’agriculture saharienne.
Les échanges commerciaux en hausse
Une analyse des échanges commerciaux a été, par ailleurs, présentée lors de cette rencontre par la chargée des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Hadjer Laribi, laquelle a aussi exposé les perspectives et défis d’un partenariat renforcé.
Les échanges ont atteint en 2024 les 4,32 milliards de dollars, soit une augmentation de 13,68 %. Ce qui fait du Brésil le sixième partenaire commercial de l’Algérie. Selon Mme Laribi, les exportations algériennes concernent notamment les produits chimiques et les engrais, alors que l’Algérie importe des produits agricoles mais aussi du matériel électrique.
Bien que les échanges aient enregistré une hausse, ils restent néanmoins en deçà du potentiel, sachant que 72 % du potentiel demeure inexploité, selon la responsable qui préconise la mise en œuvre d’une stratégie commune et une coopération renforcée. Elle a également signalé la nécessité de surmonter les défis, relatifs, entre autres, aux barrières tarifaires, aux normes techniques et réglementaires qui sont complexes, à la logistique et au coût de transport qui est élevé, en plus du manque d’échange d’informations sur les marchés bilatéraux.
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