L’État mise sur l’humain et la technologie dans le secteur de la santé : Nouvelle génération, nouvelle gestion
La modernisation du management dans le secteur de la santé est essentiellement basée sur le développement d’une formation ancrée dans les réalités professionnelles, technologiques, tournée vers l’avenir et aux services des patients. C’est ce qu’a indiqué ce mardi Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé. Le premier responsable du secteur a affirmé qu’il « est essentiel de […] The post L’État mise sur l’humain et la technologie dans le secteur de la santé : Nouvelle génération, nouvelle gestion appeared first on Le Jeune Indépendant.

La modernisation du management dans le secteur de la santé est essentiellement basée sur le développement d’une formation ancrée dans les réalités professionnelles, technologiques, tournée vers l’avenir et aux services des patients. C’est ce qu’a indiqué ce mardi Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé.
Le premier responsable du secteur a affirmé qu’il « est essentiel de s’adapter aux évolutions dans le domaine de la gestion des établissements de santé », lors de son allocution prononcée, avant-hier, à l’Ecole nationale de management et d’administration de la santé (ENMAS), à l’occasion de la rentrée de la 13e promotion des administrateurs principaux des services de santé. Devant un amphithéâtre comble, le ministre a exprimé sa fierté d’être parmi les étudiants de l’Ecole nationale de management et d’administration de la santé, saluant l’évolution remarquable de cet établissement qui « a su, en quelques années, se transformer en véritable pôle de formation stratégique pour les cadres de demain ».
L’un des temps forts du discours a été le plaidoyer du ministre pour une meilleure intégration des nouvelles technologies, sans jamais oublier l’importance du facteur humain qui a relevé que « certes, nous parlons beaucoup d’intelligence artificielle, mais sans la conscience humaine derrière, il n’y a ni plan ni avenir ». Le ministre a ainsi insisté sur l’importance de combiner les compétences techniques aux valeurs éthiques et sociales, notamment dans l’administration publique, où l’écoute, la responsabilité et le service aux citoyens restent essentiels. Il a rappelé que « la technologie est un levier, mais elle ne remplacera jamais l’engagement, la sensibilité et la vision humaine des cadres de demain ».
Il a également plaidé pour un renouvellement linguistique, avec une plus grande ouverture vers la maîtrise de l’anglais, devenue indispensable dans un monde globalisé, soulignant que « la planète est aujourd’hui un petit village. Parler anglais, c’est élargir son horizon, accéder au savoir et multiplier les opportunités ». Par ailleurs, M. Saïhi a rappelé les débuts modestes de l’école « où l’établissement se cherchait encore, avec peu d’enseignants, peu d’étudiants, mais une grande ambition ». C’est cette vision, portée par des acteurs déterminés, qui a permis la création, en 2011, d’un projet pédagogique structurant, concrétisé par l’ouverture d’une école de formation dans le domaine de la santé publique.
Cette école, entrée en activité en 2016 avec une première promotion, forme aujourd’hui près de 90 étudiants chaque année, appelés à occuper des postes clés dans les administrations hospitalières, centrales, locales ou dans d’autres secteurs ministériels. « Nous avons vu cette école bâtir, étape par étape, un projet solide, en réponse directe aux besoins du secteur, relevant brillamment les défis de former aujourd’hui les gestionnaires de la santé publique de demain », a indiqué M. Saïhi.
En outre, le ministre a tenu à souligner que la valeur de l’ENMAS réside dans son approche résolument orientée vers l’employabilité. « Depuis 2009, les formations ici ont été pensées pour permettre aux étudiants de trouver un emploi dès leur sortie ». Il a insisté sur l’importance de lier, plus que jamais, formation et marché du travail, dans un monde en perpétuelle mutation, soulignant que « ce que vous apprenez ici doit correspondre à ce que réclament les hôpitaux, les administrations et les différentes structures de santé ». Il a assuré que l’enseignement doit être dynamique, réactif, ouvert sur l’avenir ».
Dans ce cadre, il a invité l’Ecole nationale de management et d’administration de la santé à « renforcer ses partenariats, à innover et à s’appuyer sur les outils numériques et technologiques pour refonder la pédagogie, expliquant que « l’école de demain ne peut fonctionner comme celle d’hier. Il faut des outils de communication, de coordination, d’organisation…, et ce dès la formation ».
Le troisième point de l’allocution du ministre a été consacré à l’éthique du travail. M. Saïhi a comparé sa carrière professionnelle à une traversée pleine de défis, d’illusions parfois, mais aussi d’immenses espoirs. Il a ainsi confié aux présents que « le travail n’est pas un but, mais un chemin. Il commence avec passion, se poursuit avec discipline et se renouvelle sans cesse ».
Dans cet esprit, il a invité les étudiants à ne pas céder à la facilité, à s’armer de rigueur et à toujours chercher à se réinventer professionnellement, expliquant que dans les métiers de la santé comme dans l’administration, l’évolution des pratiques impose de s’adapter continuellement, notamment à travers la formation continue et la veille technologique. « Le renouvellement de l’emploi, c’est d’abord le renouvellement de vous-mêmes. Soyez curieux, soyez agiles, soyez ouverts », a-t-il conseillé aux futurs responsables du secteur.
Il a également rappelé l’importance du secteur de la santé comme levier de développement et comme espace d’investissement humain prioritaire, affirmant que « former des gestionnaires qualifiés pour le système de santé, c’est œuvrer directement pour la qualité de vie des citoyens. En guise de conclusion, le ministre a livré un message porteur d’espoir, leur déclarant que « vous êtes cette génération que nous accompagnons, en qui nous croyons et sur qui reposent les défis de demain ». Avec plus de 1 400 cadres de la santé formés à ce jour, le ministre a tenu également à saluer les efforts des responsables et staffs pédagogique de l’ENMAS.
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