L'AFPS appelle la France à soutenir la suspension de l'accord d'association UE-entité sioniste

PARIS - L'Association France Palestine Solidarité (AFPS) appelle la France à sortir des "déclarations ambiguës" pour "poser enfin des actes" en soutenant, la demande des Pays-Bas, d'Espagne et d'Irlande sur le lancement de la procédure devant mener à la suspension de l'accord d'association liant l'Union européenne à l'entité sioniste. "Le Conseil européen des Affaires étrangères qui réunit les ministres des Affaires étrangères de tous les pays de l'Union européenne, offre, ce mardi 20 mai, une opportunité unique pour sortir des déclarations sans lendemain et poser enfin des actes", souligne l'association dans un communiqué. Répondant à la demande récente des Pays-Bas, à la demande formulée par l'Espagne et l'Irlande depuis plus d'un an, et aux prises de position de nombreux Etats européens, le Conseil européen des Affaires étrangères doit se prononcer sur la procédure d'examen de l'application de l'article 2 de l'accord d'association entre l'UE et l'entité sioniste, qui pose le respect des droits humains comme une "condition essentielle" de cet accord. "Nous attendons de la France qu'elle sorte, enfin, de ses déclarations ambiguës et sans lendemain et qu'elle demande clairement à la Commission européenne de mener cette procédure de manière accélérée pour aboutir, dans les délais les plus brefs, à la suspension de l'accord d'association", plaide l'AFPS. L'association exhorte, dans le même sillage, la présidente de la Commission, Ursula Von Der Leyen, et la Haute représentante pour la politique extérieure, Kaja Kallas, à "prendre leurs responsabilités" et à "engager sans délai cette procédure". "Surseoir une fois de plus serait une honte !", met en garde cette association de solidarité avec le peuple palestinien. Jugeant cette échéance européenne "essentielle", l'AFPS estime, néanmoins, qu'elle ne doit "pas dédouaner la France de ses responsabilités propres". Elle appelle, à ce titre, la France à "sortir des demi-mesures sur les livraisons d'armes" à l'entité sioniste et à "décréter enfin un embargo total sur toutes les livraisons d'armes et de composants militaires" à cette entité. "Elle doit aussi interdire la participation des entreprises (de cette entité) au salon du Bourget", soutient l'AFPS, soulignant l'importance pour la France d'organiser "dans les plus brefs délais" le "convoi humanitaire diplomatique" préconisé par les ONG. En effet, des ONG palestiniennes de défense des droits humains et près de 400 organisations dans le monde dont l'AFPS, appellent les Etats à organiser d'urgence un "convoi humanitaire diplomatique", mené par des diplomates de haut rang du monde entier, pour accompagner l'aide humanitaire à Ghaza et en exiger l'entrée par le terminal de Rafah.

Mai 19, 2025 - 18:28
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PARIS - L'Association France Palestine Solidarité (AFPS) appelle la France à sortir des "déclarations ambiguës" pour "poser enfin des actes" en soutenant, la demande des Pays-Bas, d'Espagne et d'Irlande sur le lancement de la procédure devant mener à la suspension de l'accord d'association liant l'Union européenne à l'entité sioniste.

"Le Conseil européen des Affaires étrangères qui réunit les ministres des Affaires étrangères de tous les pays de l'Union européenne, offre, ce mardi 20 mai, une opportunité unique pour sortir des déclarations sans lendemain et poser enfin des actes", souligne l'association dans un communiqué.

Répondant à la demande récente des Pays-Bas, à la demande formulée par l'Espagne et l'Irlande depuis plus d'un an, et aux prises de position de nombreux Etats européens, le Conseil européen des Affaires étrangères doit se prononcer sur la procédure d'examen de l'application de l'article 2 de l'accord d'association entre l'UE et l'entité sioniste, qui pose le respect des droits humains comme une "condition essentielle" de cet accord.

"Nous attendons de la France qu'elle sorte, enfin, de ses déclarations ambiguës et sans lendemain et qu'elle demande clairement à la Commission européenne de mener cette procédure de manière accélérée pour aboutir, dans les délais les plus brefs, à la suspension de l'accord d'association", plaide l'AFPS.

L'association exhorte, dans le même sillage, la présidente de la Commission, Ursula Von Der Leyen, et la Haute représentante pour la politique extérieure, Kaja Kallas, à "prendre leurs responsabilités" et à "engager sans délai cette procédure".

"Surseoir une fois de plus serait une honte !", met en garde cette association de solidarité avec le peuple palestinien. Jugeant cette échéance européenne "essentielle", l'AFPS estime, néanmoins, qu'elle ne doit "pas dédouaner la France de ses responsabilités propres".

Elle appelle, à ce titre, la France à "sortir des demi-mesures sur les livraisons d'armes" à l'entité sioniste et à "décréter enfin un embargo total sur toutes les livraisons d'armes et de composants militaires" à cette entité.

"Elle doit aussi interdire la participation des entreprises (de cette entité) au salon du Bourget", soutient l'AFPS, soulignant l'importance pour la France d'organiser "dans les plus brefs délais" le "convoi humanitaire diplomatique" préconisé par les ONG.

En effet, des ONG palestiniennes de défense des droits humains et près de 400 organisations dans le monde dont l'AFPS, appellent les Etats à organiser d'urgence un "convoi humanitaire diplomatique", mené par des diplomates de haut rang du monde entier, pour accompagner l'aide humanitaire à Ghaza et en exiger l'entrée par le terminal de Rafah.