Azzouz Nasri élu président du Sénat : Priorité à la souveraineté
C’est sans surprise que Azzouz Nasri a été élu, ce lundi, nouveau président du Conseil de la nation, devenant ainsi la deuxième personnalité de l’Etat. L’élection s’est déroulée lors d’une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux membres, suivie par l’élection du président du Conseil dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante […] The post Azzouz Nasri élu président du Sénat : Priorité à la souveraineté appeared first on Le Jeune Indépendant.

C’est sans surprise que Azzouz Nasri a été élu, ce lundi, nouveau président du Conseil de la nation, devenant ainsi la deuxième personnalité de l’Etat. L’élection s’est déroulée lors d’une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux membres, suivie par l’élection du président du Conseil dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante du Conseil de la nation, au titre de l’année 2025.
Candidat annoncé du groupe parlementaire du tiers présidentiel, M. Nasri a été plébiscité par l’ensemble des groupes parlementaires représentés au sein du Conseil de la nation, succédant ainsi à Salah Goudjil, dont ses deux mandats ont expiré le mois dernier.
L’élection de M. Nasri intervient conformément à l’article 134 de la Constitution, qui prévoit l’élection du président du Conseil de la nation après chaque renouvellement partiel, sous réserve de remplir les conditions de l’article 87 de la Constitution.
Son premier discours officiel après son investiture était très attendu par les observateurs et les milieux politiques. Azzouz Nasri a déclaré que « le Conseil de la nation demeurera attaché à son rôle constitutionnel, en coopérant avec les autres institutions constitutionnelles et en assurant leur stabilité, en harmonie avec les prérogatives que confère la Constitution au président de la République pour assurer le bon fonctionnement des institutions et du système constitutionnel ».
Le nouveau président du Sénat a appelé l’ensemble des sénateurs à s’en tenir au « devoir parlementaire sain et serein en toutes circonstances et dans toutes leurs actions », et de se consacrer pleinement à leur rôle de parlementaires, qui est l’élaboration et le vote des lois ainsi que le suivi de l’action du gouvernement.
« L’Algérie, sous la direction du Président Abdelmadjid Tebboune, avance sur la voie du développement et du progrès, réalisant des résultats positifs à tous les niveaux, qui sont devenus tangibles sur le terrain », a encore souligné M. Nasri.
Le successeur de Goudjil n’a pas manqué d’évoquer la crise avec la France dans sa première prise de parole, en adressant des messages clairs et sans ambages. Il a indiqué que « la partie française officielle doit assumer les conséquences des agissements de ses responsables ».
« L’Algérie, pacifique et rebelle contre ses ennemis et ceux qui conspirent contre elle en secret et en public, n’accepte, en toutes circonstances et dans tous les cas, aucune atteinte à sa décision souveraine et indépendante, de quelque partie qu’elle vienne, y compris de la France, qui est devenue nostalgique de son passé colonial et œuvre à déstabiliser nos institutions constitutionnelles et à remettre en doute la probité de notre système judiciaire », a déclaré le président du Sénat.
« L’Algérie rejette catégoriquement toute forme de chantage politique et les basses et futiles pratiques politiciennes, ainsi que les opérations de violation de sa souveraineté sous couvert de l’action diplomatique », a-t-il ajouté.
En conclusion de son discours, M. Nasri a toutefois souligné que l’Algérie tient à la concrétisation de « relations bilatérales d’égal à égal, basées sur le respect mutuel et les intérêts réciproques ».
Une longue carrière au sein de la justice
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1970, après un bac philo obtenu en 1966, M. Nasri a fait toute sa carrière dans le secteur de la justice, occupant plusieurs fonctions judiciaires, notamment premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ainsi que procureur général auprès des cours de justice de Skikda et Constantine. Il a également exercé dans les tribunaux de Chlef et de Mostaganem, avant de devenir membre du Conseil constitutionnel.
C’est à partir des années 2000 qu’il est devenu actif sur la scène politique. Cadre du parti du Front de libération nationale, à l’époque où Ali Benflis était secrétaire général du vieux parti, il sera député à l’Assemblée populaire nationale (APN) durant le mandat 2002-2007.
Il a également été, plus tard, un dirigeant actif de Talai El Houriyat, parti créé par Benflis après avoir été éjecté du FLN, à la suite d’un mouvement de redressement organique mené par l’ancien SG Abdelaziz Belkhadem. Il a quitté ce parti juste après le départ de son fondateur. Cependant, il est devenu en 2022 membre du Conseil de la nation, où il a été nommé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en tant que membre du tiers présidentiel.
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