Le CSA Khedim-Mustapha, un modèle de réussite

Le kayak en Algérie, particulièrement dans la ville d’Oran, connaît une dynamique croissante qui représente une évolution qualitative dans le paysage sportif national. Malgré des infrastructures limitées et un manque de ressources, cette discipline a su s’imposer comme l’un des sports prometteurs, attirant un nombre croissant de jeunes ambitieux.

Par B. Sadek

Le club oranais Khedim-Mustapha de canoë-kayak se distingue comme un modèle sportif réussi, ayant contribué activement à la formation de champions capables de représenter l’Algérie sur les scènes continentale et internationale. Ce succès est le fruit d’un travail méthodique, d’une formation continue et de l’engagement de l’encadrement administratif et technique du club, malgré de grands défis tels que l’absence d’un plan d’eau dédié à ce sport et les difficultés d’acquisition de matériel. Avec l’intérêt croissant des autorités et des médias pour ce sport, l’avenir du kayak algérien ne sera que prometteur, faisant de cette discipline une référence dans la carte des sports nautiques en Afrique et à l’international.

Abdelillah Arabi, un président plein d’expérience : « Khedim-Mustapha est un club modèle malgré les défis »
Le président du club sportif amateur Khedim-Mustapha a déclaré que le club, qui avait commencé modestement, fait aujourd’hui partie des meilleures formations du pays, et que ses bons athlètes représentent l’Algérie à chaque fois dans les compétitions nationales, continentales et internationales, notamment lors des Jeux scolaires africains où il a enregistré des résultats honorables. « J’exprime ma fierté de voir notre pagayeur Ahmed Larbès décrocher la médaille d’or lors Jeux scolaires africains. Soulignant que ce succès n’est pas seulement une victoire individuelle, mais aussi le fruit d’efforts continus et d’un encadrement structuré permettant de former des champions capables de rivaliser malgré les difficultés. Depuis 2007, notre club a remporté six titres de champion d’Algérie et a participé activement à des compétitions africaines qualificatives pour les Jeux olympiques, preuve de l’engagement et du sérieux de son staff administratif et technique », souligne le président Arabi.

Il faut savoir que parmi les athlètes du club figurent de véritables champions internationaux, à l’image d’Anfal Arabi et de Mohamed Ali Merzouki, piliers du club et espoirs de la discipline. Cependant, Abdelillah Arabi a précisé que le kayak à Oran et dans l’ouest algérien est confronté à de grands défis, notamment le manque de moyens matériels : « Notre club dispose uniquement de trois embarcations pour vingt rameurs, ce qui est loin d’être suffisant, d’autant plus que le coût d’achat ou d’importation est très élevé. Je déplore le nombre réduit de clubs actifs, limité à trois, ainsi que l’absence d’un plan d’eau dédié aux entraînements, obligeant les athlètes à se déplacer très tôt le matin jusqu’au port, ce qui n’optimise pas la qualité de l’entraînement. »

Le premier responsable de Khedim-Mustapha a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération entre la Ligue et la Fédération pour un soutien technique et pour la formation d’entraîneurs et d’arbitres, tout en intensifiant les efforts médiatiques pour sensibiliser à cette discipline, qui est bien plus qu’une simple activité de loisir en mer, mais un sport compétitif structuré : « J’appelle à l’organisation de campagnes de sensibilisation et de programmes éducatifs, en coordination avec les médias nationaux, pour la vulgarisation de la discipline, en mettant l’accent sur le soutien au sport féminin, qui a déjà enregistré de belles réussites aux niveaux national et africain. Je plaide pour l’allocation d’un budget spécifique au kayak, estimant que cela représenterait un véritable point de départ pour former des champions capables de hisser haut le drapeau algérien sur la scène internationale. »