Le groupe A3+ du Conseil de sécurité réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan

NEWYORK (Nations unies)- Le groupe "A3+" au Conseil de sécurité a réitéré, mercredi, son appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan, exprimant son inquiétude face à l'annonce des dirigeants des "Forces de soutien rapide (FSR)" et d'autres groupes politiques concernant l'établissement d'une "autorité parallèle" dans le pays.  S'exprimant au nom du groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana), M. Toufik Laid Koudri, membre de la mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies, a déclaré, lors d'une réunion d'information ouverte sur la situation au Soudan que les derniers développements politiques dans ce pays sont "une source de grande préoccupation", renouvelant l'appel du groupe à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin d'asseoir les bases d'un processus de paix global et véritable, dirigé et contrôlé par les Soudanais eux-mêmes, et reflétant leurs aspirations.  Koudri a ainsi réitéré l'appel du Secrétaire général des Nations unies à toutes les parties pour respecter le cessez-le-feu pendant le mois sacré du Ramadhan. Le groupe "A3+" a réaffirmé son soutien au processus diplomatique pour le règlement du conflit, englobant la nécessité d'un cadre inclusif de dialogue entre les parties soudanaises. A cet égard, le groupe a salué la feuille de route de transition annoncée par le gouvernement soudanais, qui prévoit notamment la formation d'un gouvernement civil dirigé par une personnalité technocrate. Le groupe a également souhaité que "la mise en œuvre de cette feuille de route puisse inclure tous les acteurs soudanais, y compris les femmes et les jeunes, pour répondre à l'exigence essentielle d'inclusion et de participation".  Dans le même contexte, le groupe a souligné l'importance de coordonner les initiatives diplomatiques tout en maintenant le rôle central de l'Union africaine et des Nations unies. Il a également insisté sur la nécessité d'une cohésion au sein du Conseil de sécurité, aujourd'hui plus que jamais, afin de transmettre un message clair tenant compte des développements sur le terrain, tout en respectant la souveraineté et l'intégrité territoriale du Soudan. Par ailleurs, le groupe "A3+" a exprimé sa préoccupation quant à la décision des dirigeants des forces de soutien rapide, prise conjointement avec d'autres groupes politiques, pour la création d'une autorité parallèle au Soudan, qualifiant cette démarche de "dangereuse, à même d'induire davantage de divisions au Soudan et de saper les efforts consentis actuellement pour la paix et le dialogue". Il a également appelé à renoncer à cette action, exhortant les forces de soutien rapide et leurs alliés à placer l'unité du Soudan et son intérêt national au-dessus de toute considération. Le Groupe A3+ a en outre fait part de son inquiétude concernant "les ingérences étrangères" qui, a-t-il dit, "constituent toujours un défi périlleux dans la quête d'une solution pérenne pour le conflit au Soudan", renouvelant son appel à une condamnation claire et ferme de ces ingérences, et au respect strict des clauses du régime de sanctions en vigueur et l'embargo sur les armes au Darfour.       Pour ce qui est des effets de la guerre dévastatrice au Soudan, M. Koudri a qualifié l'ampleur des pertes humaines de sans précédent, soulignant que "le nombre des déportés soudanais, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, est effarant, sans parler de la propagation alarmante, du choléra au sud du pays, qui nécessite un soutien international afin d'appuyer les efforts des autorités nationales". A ce propos, il a évoqué la situation humanitaire complexe, exacerbée par les attaques récurrentes menées par "les forces de soutien rapide" contre les civiles à la ville assiégée d'El Fasher, et le camp de Zamzam, où a été enregistré un seuil alarmant de malnutrition aigue, insistant sur le respect impératif, par toutes les parties de la loi internationale, y compris le Droit international humanitaire et les principes des droits humains.

Fév 26, 2025 - 22:08
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Le groupe A3+ du Conseil de sécurité réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan
Le groupe A3+ du Conseil de sécurité réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan

NEWYORK (Nations unies)- Le groupe "A3+" au Conseil de sécurité a réitéré, mercredi, son appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan, exprimant son inquiétude face à l'annonce des dirigeants des "Forces de soutien rapide (FSR)" et d'autres groupes politiques concernant l'établissement d'une "autorité parallèle" dans le pays. 

S'exprimant au nom du groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana), M. Toufik Laid Koudri, membre de la mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies, a déclaré, lors d'une réunion d'information ouverte sur la situation au Soudan que les derniers développements politiques dans ce pays sont "une source de grande préoccupation", renouvelant l'appel du groupe à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin d'asseoir les bases d'un processus de paix global et véritable, dirigé et contrôlé par les Soudanais eux-mêmes, et reflétant leurs aspirations. 

Koudri a ainsi réitéré l'appel du Secrétaire général des Nations unies à toutes les parties pour respecter le cessez-le-feu pendant le mois sacré du Ramadhan.

Le groupe "A3+" a réaffirmé son soutien au processus diplomatique pour le règlement du conflit, englobant la nécessité d'un cadre inclusif de dialogue entre les parties soudanaises. A cet égard, le groupe a salué la feuille de route de transition annoncée par le gouvernement soudanais, qui prévoit notamment la formation d'un gouvernement civil dirigé par une personnalité technocrate.

Le groupe a également souhaité que "la mise en œuvre de cette feuille de route puisse inclure tous les acteurs soudanais, y compris les femmes et les jeunes, pour répondre à l'exigence essentielle d'inclusion et de participation". 

Dans le même contexte, le groupe a souligné l'importance de coordonner les initiatives diplomatiques tout en maintenant le rôle central de l'Union africaine et des Nations unies. Il a également insisté sur la nécessité d'une cohésion au sein du Conseil de sécurité, aujourd'hui plus que jamais, afin de transmettre un message clair tenant compte des développements sur le terrain, tout en respectant la souveraineté et l'intégrité territoriale du Soudan.

Par ailleurs, le groupe "A3+" a exprimé sa préoccupation quant à la décision des dirigeants des forces de soutien rapide, prise conjointement avec d'autres groupes politiques, pour la création d'une autorité parallèle au Soudan, qualifiant cette démarche de "dangereuse, à même d'induire davantage de divisions au Soudan et de saper les efforts consentis actuellement pour la paix et le dialogue".

Il a également appelé à renoncer à cette action, exhortant les forces de soutien rapide et leurs alliés à placer l'unité du Soudan et son intérêt national au-dessus de toute considération.

Le Groupe A3+ a en outre fait part de son inquiétude concernant "les ingérences étrangères" qui, a-t-il dit, "constituent toujours un défi périlleux dans la quête d'une solution pérenne pour le conflit au Soudan", renouvelant son appel à une condamnation claire et ferme de ces ingérences, et au respect strict des clauses du régime de sanctions en vigueur et l'embargo sur les armes au Darfour.      

Pour ce qui est des effets de la guerre dévastatrice au Soudan, M. Koudri a qualifié l'ampleur des pertes humaines de sans précédent, soulignant que "le nombre des déportés soudanais, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, est effarant, sans parler de la propagation alarmante, du choléra au sud du pays, qui nécessite un soutien international afin d'appuyer les efforts des autorités nationales".

A ce propos, il a évoqué la situation humanitaire complexe, exacerbée par les attaques récurrentes menées par "les forces de soutien rapide" contre les civiles à la ville assiégée d'El Fasher, et le camp de Zamzam, où a été enregistré un seuil alarmant de malnutrition aigue, insistant sur le respect impératif, par toutes les parties de la loi internationale, y compris le Droit international humanitaire et les principes des droits humains.