Lieu hautement symbolique à Guelma : Le monument aux martyrs livré à l’abandon

Symbole historique et lieu de mémoire collective, Maqam Echahid de Guelma, érigé à la fin des années 1980 à l’entrée du chef-lieu de wilaya, souffre aujourd’hui d’un abandon manifeste. L’alerte a été lancée par l’élue Meriem Laraissia lors de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW). Ce monument, édifié grâce à l’initiative et à la détermination de l’ancien wali, en collaboration avec des entreprises publiques malgré des moyens financiers limités, faisait autrefois la fierté des habitants. Il constituait un véritable lieu de promenade estivale pour les familles, attirées par la fraîcheur du site, l’ambiance conviviale et les multiples activités commerciales qui s’y déployaient : brochettes, glaces, boissons fraîches, café, thé à la menthe et friandises. Mais aujourd’hui, Maqam Echahid est déserté. L’accès automobile y est interdit, l’éclairage public défaillant, et les lieux sont infestés de moustiques, rendant toute visite désagréable. Meriem Laraissia a également dénoncé la situation absurde des toilettes publiques installées depuis plus d’un an dans divers quartiers de la ville, mais toujours non opérationnelles pour des raisons administratives. « Ce mobilier urbain, installé par les services communaux dans des endroits inappropriés, est désormais laissé à l’abandon et vandalisé par des personnes sans scrupule », a-t-elle déploré. Autre point soulevé : l’état de dégradation avancée du boulevard du 19-Juin, artère très fréquentée par les automobilistes. La même élue a appelé à une intervention urgente des services de la Direction des Travaux Publics (DTP) pour la réhabilitation de cette importante voie de communication. Enfin, elle a signalé l’existence d’une importante fuite aux abords du service des urgences de l’Établissement Public Hospitalier (EPH) Dr Okbi, à l’origine d’un gaspillage considérable d’eau potable, et ce depuis plusieurs mois. Ces interpellations traduisent les préoccupations croissantes des citoyens quant à la gestion de l’espace public, à la préservation du patrimoine local et à la réactivité des services concernés.