Gaza : l’entité sioniste ordonne aux Gazaouis de quitter leur ville

Selon le site d’information Agence Media Palestine, l’entité sioniste a ordonné aux habitants de Gaza de se déplacer vers le sud, dans la région d’Al-Mawasi à Khan Younis, une étroite bande côtière qui ne représente que 3 % de Gaza et qui est déjà surpeuplée, avec des centaines de milliers de personnes réfugiées dans cette zone.

Al-Mawasi a elle-même été bombardée à plusieurs reprises, bien que l’entité sioniste insiste sur le fait qu’il s’agit d’une zone sûre. Au début de l’année, environ 115 000 personnes y vivaient. Aujourd’hui, les agences humanitaires estiment que plus de 800 000 personnes, soit près d’un tiers de la population de Gaza, sont entassées dans des camps de fortune.

Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA a déclaré qu’«il n’y a ni la place, ni les conditions de sécurités garanties pour un tel déplacement, qui concernerait l’ensemble de la population de Gaza, soit près d’un million de personnes», précisant qu’«il n’y a aucun endroit sûr à Gaza, encore moins une zone humanitaire. C’est un immense camp en pleine expansion qui concentre des Palestiniens affamés et désespérés».

«Les avertissements concernant la famine sont restés lettre morte», a ajouté Lazzarini, se demandant si le même sort attendait la catastrophe qui s’aggrave à Gaza. «Mettons fin à l’impunité avant que les atrocités ne deviennent la nouvelle norme».

Des centaines de familles fuient Gaza mais d’autres refusent de subir un nouveau déplacement forcé et parmi ceux-là, on retrouve le personnel soignant. «Nous ne quitterons pas nos hôpitaux et n’abandonnerons pas nos patients. L’alternative, c’est la mort», a annoncé Dr Munir Albursh, directeur du ministère palestinien de la Santé à Gaza. «Plus de 200 patients en soins intensifs dépendent de respirateurs artificiels. Les évacuer reviendrait à les tuer instantanément».

Une manifestation a eu lieu le matin du 9 septembre dans les rue de Gaza, pour rejeter les menaces d’évacuation israéliennes. De Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, les Palestiniens ont affiché leur refus de quitter leurs maisons, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Nous ne partirons pas» et «Pas de départ».

Israël a lancé ses menaces d’évacuation lundi, publiant des cartes avertissant les Palestiniens de quitter un bâtiment mis en évidence et les tentes voisines sur la rue Jamal Abdel Nasser à Gaza, sous peine de mort. Peu après l’aube, l’Entité génocidaire avait repris ses frappes aériennes massacrant tout sur son passage.

La défense civile palestinienne a déclaré que les frappes israéliennes avaient rasé plus de 50 bâtiments à Gaza depuis dimanche matin, et partiellement endommagé 100 autres. Ces  immeubles résidentiels sont situés à proximité de camps de familles déplacées, détruisant plus de 200 tentes au cours des dernières 24 heures.

«Les attaques contre les tours résidentielles à Gaza ont déplacé des dizaines de familles, dont beaucoup se retrouvent dans la rue sans abri ni produits de première nécessité», a déclaré l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. «L’accès humanitaire étant sévèrement restreint, les souffrances des personnes déjà déplacées ne font que s’aggraver».

R. I.

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