Malgré l’arsenal juridique mis en place: Les motards, un danger ambulant

Un arsenal juridique a été mis en place pour châtier les contrevenants. De plus en plus de citoyens, outrés par l’incivisme des motards, suggèrent de durcir davantage les peines prévues par la législation. Par Massi Salami Un motard a violement percuté mardi un homme d’une cinquantaine d’années, à quelques mètres de l’APC d’Alger-Centre. La victime […]

Fév 5, 2025 - 20:01
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Malgré l’arsenal juridique mis en place: Les motards, un danger ambulant

Un arsenal juridique a été mis en place pour châtier les contrevenants. De plus en
plus de citoyens, outrés par l’incivisme des motards, suggèrent de durcir davantage les peines prévues par la législation.

Par Massi Salami

Un motard a violement percuté mardi un homme d’une cinquantaine d’années, à quelques mètres de l’APC d’Alger-Centre. La victime a été sérieusement atteinte, mais ses jours ne sont pas en danger. Les dépassements commis par les conducteurs de moto irritent les citoyens et font réagir les autorités publiques.
Source de désagrément et une des causes d’accidents parfois mortels, les chauffards à bord de motocycles sont un danger pour les citoyens et pour eux-mêmes. Jeunes pour la plupart, les conducteurs des différents types de moto sont constamment appelés au strict respect de la loi. Toute transgression les expose à des procès. Un arsenal juridique a été mis en place pour châtier les contrevenants. De plus en plus de citoyens, outrés par l’incivisme des motards, suggèrent de durcir davantage les peines prévues par la législation. «C’est bien pour les conducteurs et pour la société. Ces petits jeunes sur des motos sont un potentiel danger ambulant…», s’inquiète un père de famille.
Face à la récurrence des accidents et des dépassements, les policiers, notamment au niveau des centres urbains, n’hésitent pas à interpeller ces conducteurs indélicats et leur coller des procès. Des mesures ont été même prises pour atténuer les désagréments et le tapage nocturne provoqués par les agissements des chauffeurs.
Selon l’officier de police Aicha Ahlem Habchi, s’exprimant sur Echourouk news, le non port du casque de sécurité, par le conducteur de moto ou son accompagnateur, est considéré comme infraction de catégorie 3, punie d’un procès de 3 000 DA et un retrait du permis de conduire de 10 jours. Conduire sur la voie du tramway, infraction de catégorie 4, est punie de 4 000 DA, une mise en fourrière de 30 jours, et ce, en exécution d’une décision du wali d’Alger de juin 2024. Les manœuvres dangereuses, telles que les dépassements dangereux sur l’autoroute, le non-respect de la distance de sécurité et celui des priorités de dépassement, infraction classée en catégorie 4, exposent le concerné à un procès de 5 000 DA, a-t-elle indiqué. Pour le non- respect de la décision du wali d’avril 2023, interdisant la circulation de moto à la cylindrée supérieure à 125 cc de 22h à 6 h du matin, il est prévu une mise en fourrière de 8 jours, 15 jours en cas de récidive.
Malgré les procès et la mise en fourrière, certains motards continuent à s’aventurer, trouvant un malin plaisir à ne pas respecter le code de la route ou s’adonner à des manœuvres aux conséquences dramatiques. De nombreux jeunes ont perdu la vie à la fleur de l’âge, d’autres ont été à l’origine d’accidents graves, leurs victimes sont mortes ou handicapées. Le nombre de motos circulant sur nos routes ne cesse d’augmenter, d’où l’urgence de s’adapter à cette nouvelle donne. Sensibiliser et durcir les conditions d’octroi du permis de conduire est certes nécessaire, mais il est aussi judicieux de sévir et faire preuve de plus de fermeté. Faut-il préciser que la moto est de plus en plus utilisée ces derniers temps, même pour le transport de voyageurs. Ce qui n’est pas à déplaire pour éviter les embouteillages dans une ville aussi grande qu’Alger. Mais certains conducteurs de moto l’ont dévoyée pour l’utiliser dans les vols à l’arrachée, un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
M. S.