Maroc : la pression des manifestants sur le gouvernement ne baisse pas

Des membres d’un collectif de jeunes ont de nouveau manifesté samedi dans plusieurs villes marocaines pour le huitième jour consécutif pour dénoncer la corruption et réclamer de meilleurs services publics de santé et d’éducation. A Tétouan, au nord du pays, un rassemblement a réuni des centaines de manifestants qui ont ... Lire la suite

Oct 5, 2025 - 15:28
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Maroc : la pression des manifestants sur le gouvernement ne baisse pas

Des membres d’un collectif de jeunes ont de nouveau manifesté samedi dans plusieurs villes marocaines pour le huitième jour consécutif pour dénoncer la corruption et réclamer de meilleurs services publics de santé et d’éducation.

A Tétouan, au nord du pays, un rassemblement a réuni des centaines de manifestants qui ont scandé «le peuple veut la fin de la corruption» ou encore «liberté, dignité et justice sociale», rapporte la presse locale.

«Le peuple veut l’éducation et la santé» ont encore scandé des dizaines de manifestants à Casablanca, alors qu’à Rabat, un rassemblement a été tenu devant le Parlement.

Ces manifestations de protestation, organisées par un collectif de jeunes depuis le 27 septembre, font suite à des revendications sociales et politiques qui ont démarré à la mi-septembre dans plusieurs villes marocaines pour dénoncer l’extrême abandon social des plus démunis, ainsi que le système de corruption qui gangrène les institutions du Makhzen.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, des violences avaient éclaté dans plusieurs villes marocaines, alors que les arrestations se comptent par centaines, toujours selon la presse locale.

En outre, trois personnes avaient été abattues, mercredi soir, par des gendarmes dans le village de Lqliaa, près d’Agadir, un assassinat maquillé en attaque d’un poste de la gendarmerie royale.

Ce collectif de jeunes, fort de plus de 180 000 membres sur la plateforme Discord, insiste sur le caractère pacifique de ses rassemblements, rejetant «toute forme de violence, d’émeute ou de destruction», alors que le Makhzen a répliqué par des centaines d’arrestations et une féroce répression policière.

R. I.