Médéa : Irrigation d’appoint pour sauver les récoltes

Faute de précipitations suffisantes, les agriculteurs de la wilaya de Médéa sont invités à recourir à l’irrigation d’appoint afin de compenser la faiblesse des quantités de pluie enregistrées durant la saison hivernale et au-delà, dans le but d’obtenir des rendements moyens pour la campagne agricole en cours. Dans un communiqué, la direction des services agricoles […] The post Médéa : Irrigation d’appoint pour sauver les récoltes appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 10, 2025 - 00:35
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Médéa : Irrigation d’appoint pour sauver les récoltes

Faute de précipitations suffisantes, les agriculteurs de la wilaya de Médéa sont invités à recourir à l’irrigation d’appoint afin de compenser la faiblesse des quantités de pluie enregistrées durant la saison hivernale et au-delà, dans le but d’obtenir des rendements moyens pour la campagne agricole en cours.

Dans un communiqué, la direction des services agricoles de Médéa a recommandé aux agriculteurs de recourir à l’irrigation d’appoint pour ne pas compromettre la campagne agricole. Cette recommandation fait suite à un appel de l’Institut national des sols, de l’irrigation et du drainage (INSID), qui a lancé l’avertissement en raison du manque de pluie prévu pour la période à venir sur la wilaya de Médéa.

Dans ce contexte, la direction des services agricoles a encouragé les producteurs de céréales disposant de ressources en eau exploitables à commencer l’irrigation d’appoint, en appliquant des quantités d’eau comprises entre 45 mm et 50 mm, afin d’assurer une bonne croissance des plantes et maintenir le niveau de productivité et de rendement des parcelles. Il est également précisé que l’utilisation de systèmes d’irrigation économes en eau est recommandée pour préserver cette ressource naturelle.

L’inquiétude des agriculteurs face à la situation du manque de pluie est palpable. Le président de la chambre de l’agriculture de Médéa, Mustapha Zekoumi, a confirmé qu’une superficie de plus de 100 000 ha est actuellement emblavée en céréales, notamment au niveau de la plaine de Béni Slimane. Cette zone risque de connaître des difficultés de croissance si les conditions météorologiques actuelles persistent.

L’utilisation des eaux provenant des barrages, des plans d’eau, des bassins d’accumulation, des forages et des oueds est devenue une nécessité pour les agriculteurs afin d’atteindre les objectifs fixés pour la filière des céréales, un secteur crucial dans la stratégie de souveraineté alimentaire du pays. Cependant, le manque de précipitations a également affecté les réserves d’eau disponibles, avec des niveaux d’eau dans les barrages qui ont fortement baissé, en raison de la compétition entre les besoins en eau potable des populations et ceux de l’agriculture, comme l’a souligné Hadj Mihoubi, président de la filière céréales.

Pour ce dernier, la disponibilité des sources d’irrigation pose problème. Bien que certaines parcelles aient pu être irriguées et soient ainsi préservées, le reste des superficies est en train de périr si la pluie n’arrive pas à temps dans les zones céréalières du Nord, dans les 4 à 5 prochains jours. « Notre agriculture dépend surtout des eaux de pluie », a-t-il déclaré.

Un autre problème, non négligeable, concerne les maladies fongiques affectant les cultures céréalières, les légumineuses sèches et les plantes oléagineuses, comme l’ont constaté les experts de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) et des représentants de la CCLS de Berrouaghia lors des visites de terrain dans les unités de production de Si Achour et Si Antar, dans la région de Béni Slimane.

Il convient également de noter que la sécheresse, qui sévit actuellement dans la région, a favorisé l’apparition de parasites, notamment le puceron des racines, qui a affecté certaines superficies dans des proportions variables.

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