Médiateur
Le président ukrainien, idolâtré par les dirigeants européens et les Démocrates américains, semble incapable de converser dès que ses interlocuteurs ne le traite pas avec des pincettes et il n’hésite pas, malgré sa situation précaire, à se montrer impérieux et arrogant. Cette semaine c’est avec la Chine que Volodymyr Zelensky a décidé de hausse le […]

Le président ukrainien, idolâtré par les dirigeants européens et les Démocrates américains, semble incapable de converser dès que ses interlocuteurs ne le traite pas avec des pincettes et il n’hésite pas, malgré sa situation précaire, à se montrer impérieux et arrogant. Cette semaine c’est avec la Chine que Volodymyr Zelensky a décidé de hausse le ton au lendemain de la capture de soldats chinois en Ukraine accusé de combattre pour le camp russe. La Chine a immédiatement dénoncé hier des accusations « sans fondement » de Kiev selon lesquelles de nombreux ressortissants chinois combattent au sein de l’armée russe en Ukraine. Une réaction qui intervient au lendemain de l’annonce, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de la capture de deux d’entre eux. « La Chine est en train de procéder à des vérifications avec l’Ukraine sur cette affaire », a réagi lors d’un point-presse régulier Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Je tiens à souligner que le gouvernement chinois a toujours demandé à ses citoyens de se tenir à l’écart des zones de conflit armé, d’éviter d’être impliqués dans des conflits armés sous quelque forme que ce soit et, en particulier, d’éviter de participer aux opérations militaires de quelque partie que ce soit », a-t-il souligné. « Je ne peux faire aucun commentaire sur cette question », a déclaré pour sa part hier le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse. C’est la première fois que l’Ukraine affirme avoir découvert des Chinois participant aux hostilités sur son sol depuis le début de l’invasion russe à grande échelle il y a trois ans. Kiev a publié une vidéo avec l’un de ces prisonniers de guerre chinois présumés. On y voit l’homme en tenue militaire, les mains liées, imitant des bruits de combat et prononçant des mots en mandarin. Selon des informations préliminaires, il s’agit de personnes qui ont signé un « contrat » avec l’armée russe plutôt que de l’envoi par Pékin de troupes régulières sur le front ukrainien, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert de l’anonymat. Zelensky avait ajouté qu’il y avait des preuves que « beaucoup plus de citoyens chinois » combattaient avec les forces russes, une affirmation que Lin Jian a rejeté. « Ce type d’affirmation est totalement sans fondement. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est claire et sans ambiguïté, et a été largement reconnue par la communauté internationale », a-t-il déclaré lors du point-presse. « La partie ukrainienne devrait apprécier à leur juste valeur les efforts et le rôle constructif de la Chine dans la recherche d’une solution politique à la crise ukrainienne. » La Chine se présente comme une partie neutre et un médiateur potentiel dans ce conflit, mais elle reste une alliée politique et économique clé de la Russie, au point que les Occidentaux l’ont qualifiée de « facilitatrice décisive » de l’assaut russe. Pékin est notamment accusé d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements pour la guerre. Toutefois en choisissant de tacler Pékin, le président ukrainien continu à allonger la liste des pays avec lesquels il refuse de dialoguer sereinement. Mais le changement à Washington en début d’année, qui a fait passer les États-Unis d’un allié aux poches profondes à un interlocuteur qui demande des comptes à Kievs, notamment concernant les dizaines de milliards alloué pour l’effort de guerre ukrainien, que le soutien inconditionnel des Européens peut également changer d’une élection à l’autre et qu’une attitude plus mesurée et raisonnable ne peut faire de mal ni à aux Ukrainiens, ni au processus de paix avec Moscou.