Menaces extérieures  : Le PT appelle à un front intérieur solide

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé, ce samedi à Maâtkas à Tizi Ouzou, les militants et sympathisants de son parti à faire preuve d’une vigilance accrue face aux ennemis de l’Algérie. Cette rencontre, tenue à la maison de jeunes Slimane Seddar, a constitué une occasion pour la première responsable du PT de plaider en faveur de « la construction d’un rempart contre les conspirations menées par des entités malveillantes et hostiles à l’Algérie et à ses soutiens constants aux peuples en lutte pour leur indépendance ».

Devant une assistance nombreuse et dans le langage direct qu’on lui connaît, Louisa Hanoune a appelé à « rester vigilants face aux tentatives de déstabilisation de notre pays et se mobiliser sur le terrain pour sensibiliser les citoyens à l’unité, afin d’être à la hauteur des enjeux majeurs du moment ». Ovationnée à plusieurs reprises au cours de son intervention, la secrétaire générale du PT a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les mesures d’apaisement, de promouvoir l’ouverture du champ médiatique et démocratique, et d’instaurer plus de transparence et de clarté dans la gestion des affaires publiques. Ces éléments, selon elle, sont indispensables pour restaurer la confiance entre l’administré et l’administrateur.

La dirigeante du Parti des travailleurs a, par ailleurs, plaidé pour l’urgence d’un véritable diagnostic de la situation sociale du pays, afin d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des différentes couches de la société, notamment les plus vulnérables. Pour Louisa Hanoune, « le dialogue ne peut être qu’inclusif ». Elle a ainsi martelé : « Nous sommes pour des solutions exclusivement algériennes à tous les problèmes posés ».

Dans la continuité de sa réflexion, elle a formulé un plaidoyer en faveur d’une réforme en profondeur du code de la commune et de la wilaya, dans le sens d’un élargissement des prérogatives des élus locaux. Cette réforme, a-t-elle soutenu, devrait permettre de consacrer le droit du peuple à une véritable représentation politique au sein des assemblées élues, afin qu’il retrouve confiance dans l’acte de voter par conviction.

Fidèle à ses positions historiques en faveur de la langue et de la culture amazighes, Louisa Hanoune a profité de sa présence à Maâtkas pour aborder cette question. Elle a souligné que la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle est consacrée par la Constitution, tout en rappelant le combat de son parti pour l’inscription de cette langue comme élément fondamental de l’identité nationale, aux côtés de l’islam et de l’arabe. Sur ce point, elle a plaidé pour « la mise en place de postes budgétaires dédiés au recrutement d’enseignants de tamazight à travers tout le territoire national », tout en insistant sur « la nécessité de former ces enseignants et de réactiver l’Académie de la langue amazighe créée en 2017 ».

Enfin, Louisa Hanoune a réaffirmé les valeurs constantes défendues par son parti, notamment la lutte pour la préservation des acquis de la Révolution de Novembre 1954 et la défense de toutes les composantes de l’identité nationale. Elle a également exprimé sa vive indignation face à « l’attitude honteuse de certains pays, arabes et musulmans, notamment devant le génocide en cours contre la population de Gaza en Palestine ».

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