Nouveau droit de change pour voyager à l’étranger: La Banque d’Algérie et 5 banques concernées

La Banque d’Algérie a indiqué, samedi dans un communiqué, que la réservation de la devise, au titre du nouveau droit de change pour voyage à l’étranger devant entrer en vigueur hier, s’effectuera au niveau d’une filiale du réseau de la Banque d’Algérie ou dans les agences de cinq banques publiques, soulignant que la réservation de […]

Juil 21, 2025 - 00:53
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Nouveau droit de change pour voyager à l’étranger: La Banque d’Algérie et 5 banques concernées

La Banque d’Algérie a indiqué, samedi dans un communiqué, que la réservation de la devise, au titre du nouveau droit de change pour voyage à l’étranger devant entrer en vigueur hier, s’effectuera au niveau d’une filiale du réseau de la Banque d’Algérie ou dans les agences de cinq banques publiques, soulignant que la réservation de la devise doit se faire au moins trois jours ouvrés avant la date du voyage.

Par Salim K.

Les banques concernées par cette opération à travers l’ensemble de leurs agences sont : la Banque d’Algérie (BNA), la Banque d’agriculture et du développement rural (BADR), la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP-Banque), la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et la Banque de développement local (BDL), selon la même source. Pour rappel, le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a signé, jeudi, cette nouvelle instruction en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, laquelle fixe le droit annuel de change pour voyage à l’étranger à 750 euros pour les personnes adultes et à 300 euros pour les mineurs. La Banque d’Algérie a affirmé avoir mis en place des mécanismes pratiques adéquats, et mobilisé les moyens logistiques les mieux adaptés aux besoins des citoyens, en vue d’assurer la fluidité de l’opération de l’octroi du droit de change pour voyage, en coordination avec les parties concernées par cette opération.

Les représentants d’agences de voyages se réjouissent
Des économistes, des associations de protection des consommateurs et des représentants d’agences de voyages se sont réjouis, samedi, de la décision d’augmentation du montant de l’allocation touristique qui est entrée en vigueur hier, soulignant que cette mesure, qui permettra aux Algériens de voyager plus aisément, reflète l’engagement des hautes autorités du pays à répondre aux aspirations des citoyens. Dans ce cadre, l’économiste Houari Tigharsi a affirmé à l’APS que l’entrée en vigueur du nouveau droit de change pour voyage à l’étranger (750 euros), en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aura «plusieurs effets positifs sur le plan socio-économique». L’entrée en vigueur de ce nouveau droit de change, annoncée par la Banque d’Algérie jeudi dernier, traduit l’engagement des hautes autorités du pays à répondre aux aspirations des citoyens, qui attendaient depuis des années l’augmentation de cette allocation, a-t-il dit, soulignant que cette décision du président de la République revêtait d’«importantes dimensions économiques et sociales». Selon lui, cette nouvelle allocation permettra aux Algériens de voyager à l’étranger plus aisément. Elle est également de nature à «faciliter les déplacements des professeurs, des chercheurs et des étudiants à l’étranger, tout en permettant aux Algériens d’envisager de nouvelles destinations touristiques, inaccessibles jusque-là», a poursuivi l’expert. Pour sa part, le directeur de l’Ecole supérieure de commerce, l’économiste Ishak Kherchi, a fait observer que cette décision «améliorera le pouvoir d’achat des voyageurs» et incitera les citoyens à traiter davantage avec les banques, ce qui «contribuera à soutenir la stabilité de la monnaie nationale à moyen terme et à améliorer l’image financière de l’Algérie à
l’échelle internationale», car il s’agit, a-t-il expliqué, d’une décision qui «illustre une ouverture financière, la maîtrise de la gestion des changes et l’augmentation des réserves de change». De plus, cette mesure a vocation à soutenir l’activité des agences de tourisme et de voyages, ce qui aura un impact positif sur la dynamique économique, le secteur des services et les bureaux de réservation à travers le pays, a ajouté l’expert. De son côté, le coordinateur national de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Fadi Tamim, a estimé que l’augmentation de cette allocation à 750 euros, en concrétisation d’un des engagements du président de la République, contribuera à préserver la dignité des citoyens algériens à l’étranger.

Des perspectives positives pour les agences de tourisme
Se réjouissant de l’augmentation de cette allocation, au titre de l’instruction 05-2025 de la Banque d’Algérie en date du 17 juillet 2025 relative au droit de change pour voyage à l’étranger, M. Tamim a souligné que les conditions prévues dans cette instruction garantissaient le maintien de cette allocation dans le cadre du tourisme. Le président du Syndicat national des agences de tourisme et de voyages, Nadir Belhadj, a, quant à lui, qualifié de «logiques» les conditions d’accès à cette allocation, notamment celle fixant à sept jours la durée minimale de séjour à l’étranger, arguant qu’il s’agit là d’un impératif pour «barrer la route à ceux qui voudraient s’adonnent au trafic de devises sur le marché parallèle». Selon lui, les agences de tourisme devraient ainsi réaliser de meilleurs résultats, leurs appréhensions concernant cette saison estivale étant désormais dissipées. Pour rappel, la Banque d’Algérie avait annoncé, jeudi dernier, l’entrée en vigueur, à compter de dimanche 20 juillet 2025, du nouveau droit de change pour voyage à l’étranger, fixé à 750 euros pour les personnes âgées de 19 ans et plus, et à 300 euros pour les personnes âgées entre 12 et moins de 19 ans. La délivrance du montant en devise est effectuée au niveau des points de sortie du territoire national, dans des guichets dédiés au niveau des aéroports, des ports et des frontières terrestres. Le montant en dinars doit être réglé au plus tard trois jours ouvrés avant la date du voyage, auprès des agences bancaires ou des succursales de la Banque d’Algérie, sachant que tout bénéficiaire d’un droit de change qui annule son voyage ou effectue un séjour effectif inférieur à sept jours doit restituer la totalité du montant perçu dans un délai de cinq jours ouvrés suivant son retour au pays.

S. K.