Revue El Djeich : La vision africaine de l’Algérie

Dans son dernier numéro paru ce mardi, la revue El Djeich a mis en avant la place stratégique de l’Algérie sur la scène africaine, à l’occasion de la tenue, cette semaine, de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) à Alger. Selon l’éditorial de la revue, ce grand rendez-vous économique reflète l’engagement fort de l’Algérie pour l’intégration économique africaine, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et traduit une volonté politique constante de renforcer les échanges entre pays africains, au bénéfice du développement et du bien-être des peuples du continent.

La revue souligne que l’Algérie, troisième économie du continent, aspire à se positionner à l’avant-garde des économies africaines dans les prochaines années. Cette ambition repose, selon El Djeich, sur les vastes potentialités économiques du pays, ses capacités industrielles et énergétiques, ainsi que sa situation géographique stratégique. Avec une façade méditerranéenne ouverte sur l’Europe et une profondeur africaine tournée vers le Sahel et l’Afrique subsaharienne, l’Algérie est naturellement appelée à jouer un rôle de carrefour régional, susceptible d’ancrer sa place de puissance économique émergente et d’acteur pivot du développement continental.

Selon l’éditorial, cette vocation africaine de l’Algérie s’inscrit également dans une continuité historique. El Djeich rappelle que « notre pays a soutenu, hier, les luttes de libération de nombreux peuples africains, et continue aujourd’hui d’appuyer les causes justes, notamment la question du Sahara occidental ». A travers sa participation active à l’ensemble des mécanismes de l’action africaine commune, l’Algérie confirme qu’elle est et reste une composante essentielle de l’effort collectif africain, qu’il s’agisse de développement économique, d’intégration régionale ou de mise en œuvre des grands projets portés par l’Union africaine.

Dans ce contexte, l’éditorial rapporte l’appel solennel lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux dirigeants africains présents à l’IATF 2025. Il y a invité ses homologues à faire de cette édition « un nouveau départ » vers une Afrique capable de produire sa propre nourriture, de transformer ses ressources et de s’imposer sur la scène internationale comme une force solidaire, unie et prospère. Le chef de l’Etat a également affirmé que l’Algérie œuvrait pour « un réel développement africain » fondé sur la coopération mutuellement bénéfique.

L’approche sécuritaire de l’Algérie

La revue El Djeich revient également sur l’approche sécuritaire de l’Algérie, qu’elle considère comme indissociable de sa politique de développement. Dans un contexte continental marqué par la résurgence des crises, des conflits et des menaces transnationales (terrorisme, extrémisme violent, criminalité organisée), l’Algérie, souligne l’éditorial, joue un rôle moteur dans le renforcement des dispositifs de sécurité collectifs africains.

A ce titre, la revue rappelle l’implication constante de notre pays au sein des cadres opérationnels africains : la Commission des services de sécurité et du renseignement de l’Union africaine (CISSA), le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), le mécanisme Afripol, le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), la Force africaine en attente (FAA) et la Capacité régionale nord-africaine (NARC), tous cités dans l’éditorial comme des structures dans lesquelles l’Algérie tient un rôle de premier plan.

La même source revient également sur les déclarations du général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, prononcées lors de l’exercice continental « Paix nord-africaine III », organisée en Algérie en mai dernier. Dans son allocution, rappelle El Djeich, le général d’armée a affirmé que cet exercice s’inscrivait dans le cadre de l’engagement de l’Algérie à renforcer les mécanismes africains de paix et de sécurité, sous l’égide de l’Union africaine. Il a également souligné l’importance pour l’Afrique de se doter de structures opérationnelles solides pour atteindre ses objectifs stratégiques de stabilité et de prospérité.

En filigrane, l’éditorial d’El Djeich dresse le portrait d’une Algérie fidèle à ses principes, investie dans la construction d’un continent autonome, uni et respecté. Cette politique ne relève pas, selon la revue, d’une posture circonstancielle, mais bien d’une conviction enracinée dans l’héritage historique, géopolitique et diplomatique du pays. Un positionnement qui fait de l’Algérie une voix crédible et un partenaire fiable auprès de ses frères africains.

Enfin, El Djeich rappelle que cette reconnaissance s’est matérialisée à travers l’élection de l’Algérie à plusieurs instances continentales de premier plan : vice-présidence de la Commission de l’Union africaine, membre du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, coordinateur continental de la lutte contre le terrorisme, et présidence du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs. La revue souligne que ces responsabilités, assumées avec rigueur et compétence, traduisent la confiance renouvelée des pays africains envers l’Algérie.

L’éditorial conclut que la stratégie africaine de l’Algérie repose sur une approche globale, équilibrée et complémentaire, qui conjugue diplomatie active, développement durable, coopération sécuritaire et attachement aux valeurs de souveraineté, de solidarité et de paix. Une vision claire pour un continent stable, souverain et prospère, et dans laquelle l’Algérie entend jouer pleinement son rôle.

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