Palestine : jour de la Nakba : Mais il est où l’espoir ?
Le 14 mai de chaque année vient rappeler aux Palestiniens des territoires occupés ainsi qu’à leurs compatriotes mis sur les routes à travers le monde, la triste journée de la Nakba de 1948. Cette année, plus qu’une autre, leur confirme une douloureuse réalité, l’existence de leur peuple est toujours sous la menace de la déportation […] The post Palestine : jour de la Nakba : Mais il est où l’espoir ? first appeared on L'Est Républicain.

Le 14 mai de chaque année vient rappeler aux Palestiniens des territoires occupés ainsi qu’à leurs compatriotes mis sur les routes à travers le monde, la triste journée de la Nakba de 1948. Cette année, plus qu’une autre, leur confirme une douloureuse réalité, l’existence de leur peuple est toujours sous la menace de la déportation et le nettoyage ethnique. Et cette fois, c’est le pire des moments. Si en Cisjordanie la pression sioniste est plus ou moins ciblée, à Ghaza, elle est généralisée et plus meurtrière. Dans les deux territoires palestiniens, séparés par un bunker d’incompréhensions, les méthodes utilisées par l’occupant sont celles que le nazisme avait pratiqué contre les juifs. Le fait colonial se poursuit en s’intensifiant dans un contexte marqué par une guerre d’extermination menée par les affameurs de femmes et d’enfants. Sans qu’un brin d’espoir n’apparaisse à l’horizon. A Washington, le sort des Palestiniens a été scellé dans le cadre de la reconfiguration des influences sur la planète. Une réinstauration conçue et encadrée par les puissants lobbies financiers. On assiste à une faillite morale, qui ne concerne pas uniquement Tel Aviv, mais les Etats-Unis et l’ensemble des alliés, qui soutiennent ouvertement un Etat bâti sur l’usurpation spirituelle et matérielle en sont touchés. Ceux qui protègent Israël ont tranché sur le gros. Pour le reste, la méga-détresse que vit aujourd’hui la population de Ghaza leur sert juste de « cadre » pour négocier les conditions finales d’une nouvelle suprématie dirigée par les Etats-Unis, alors que les autres, Union européenne, Chine, Russie, se ménagent des zones d’influence, parfois dans le bruit et la fureur. Pendant ce temps, en France, la liberté d’expression vit un très mauvais quart d’heure. La parole est carrément confisquée à ceux qui affichent par humanisme leur solidarité avec le peuple palestinien. Toutes les voix qui « dérangent » le lobby sioniste implanté dans le cœur du pouvoir français sont étouffées. C’est le pays où s’expriment les courants pro-sionistes en totale liberté dans un climat politique délétère et corrompu. A Ghaza, un bilan actualisé fait état de la mort de 80 palestiniens depuis le début de la journée dernière, sous les bombardements israéliens, alors que la situation humanitaire se détériore de jour en jour, en mettant à nu une considération très sélective des droits de l’Homme. Ghaza est presque anéantie. « Ci-gît Gaza. Quoi qu’il arrive désormais, la bande de Ghaza telle qu’elle a existé n’est plus… Ghaza est devenu un nom synonyme de guerre ou de terrorisme, d’hommes en armes ou d’otages retenus dans d’immenses tunnels », écrit Le Nouvel Observateur, magazine d’actualité hebdomadaire français, qui semble « soulagé » par un tel scénario, dont des parties ont été réalisées. Ghaza, « c’était aussi un lieu chargé d’histoire, depuis l’Antiquité, depuis les Philistins en passant par Alexandre le Grand, Napoléon, plus récemment l’Egypte et Israël…, et un lieu de vie pour plus de deux millions de Palestiniens qui y demeuraient tant bien que mal, dans un tissu urbain dense, mais ô combien vivant jusqu’au 7 octobre 2023 », poursuit la même publication dans un style complètement sournois et vicieux. Mais il est où l’espoir ?
Mohamed Mebarki
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