Plusieurs kilomètres sans éclairage public : L’évitement sud de Sétif, un corridor très risqué !

« Il est à la fois malheureux, navrant et scandaleux de pointer du doigt un problème basique en 2025. Remettre sur la voie publique la problématique de l’éclairage public de l’évitement sud de l’agglomération, passage obligé de milliers de véhicules de différents tonnages, démontre que les affaires de la collectivité ne sont pas prises en charge convenablement par les élus de la commune de Sétif, s’adonnant ces derniers temps à des coups bas pour le placement d’un ‘’poulain’’ au sénat. En ce mois sacré du Ramadhan, le mouvement est important aussi bien pour les automobilistes que les piétons, exposés à moult dangers puisqu’ils sont contraints de faire le trajet El Hassi – les tours dans l’ornière. Faisant comme si de rien n’était, les services techniques ne bougent pas le petit doigt. Ne manquant pas d’alibis, ils vont nous sortir le sempiternel justificatif du vol du câble. Le citoyen lambda ou le visiteur de passage n’est pas censé connaître ces choses-là », fulminent des habitants d’El Hassi et de Bir N’ssa – un autre nouveau pôle urbain. Depuis un certain temps, une grande partie de l’éclairage public de l’évitement sud de la ville de Sétif souffre d’une défaillance persistante, exposant les automobilistes et les riverains à de sérieux risques. Il faut savoir que cette route, essentielle pour décongestionner le centre-ville en absorbant une grande partie du trafic, devient un véritable piège une fois la nuit tombée. L’absence totale ou partielle d’éclairage s’étend sur plusieurs kilomètres car elle n’épargne pas la double voie jouxtant Bir N’ssa. Cette navrante situation réduit considérablement la visibilité, compliquant les dépassements et rendant dangereux les changements de direction. De nombreux conducteurs témoignent de leur appréhension à circuler sur cet axe, notamment en raison de la difficulté à anticiper la présence de piétons, de deux-roues ou même d’animaux errants. Dans l’obscurité, les marquages au sol sont à peine perceptibles, augmentant le risque de collisions et de sorties de route. Les poids lourds, qui empruntent majoritairement cette voie pour contourner le centre urbain, sont particulièrement vulnérables. Les chauffeurs redoutent les accidents liés à une mauvaise estimation des distances ou à la présence d’obstacles invisibles. De plus, l’éclairage défectueux favorise l’insécurité, certains tronçons devenant des zones propices aux actes de vandalisme ou aux agressions nocturnes. Les riverains, notamment des industriels ou commerçants de la Zone Economique et d’Activité (ZEA), quant à eux, dénoncent une situation qui perdure malgré les multiples signalements adressés aux services concernés. « On s’explique mal l’absence des équipements d’entretien et de maintenance régulière des lampadaires et le retard dans le remplacement des équipements défectueux. Le manque flagrant de suivi impacte négativement les équipements et porte un grand préjudice au service public. On a l’impression que le bon vieux temps des permanences des services techniques à l’affut fait malheureusement partie du passé. Devant ce silence assourdissant, on s’interroge sur l’absence de mesures concrètes pour rétablir un éclairage adéquat, alors que cet axe est vital pour la circulation et la sécurité des personnes », révèlent des opérateurs économiques. Nos interlocuteurs interpellent le premier magistrat de la ville pour instruire les services concernés d’intervenir sans délai afin de restaurer l’éclairage public sur l’ensemble du tracé. Outre la réparation des infrastructures existantes, l’installation de dispositifs plus performants, tels que des lampadaires LED (diode électroluminescente) – de qualité et à faible consommation – pourrait être une solution durable. Une meilleure signalisation lumineuse, notamment aux intersections et aux passages piétons, contribuerait également à limiter les risques d’accidents. Face à une telle anomalie, une question nous taraude l’esprit : la municipalité va-t-elle réagir et reprendre les choses en main ? Sachant que l’évitement sud d’une grande agglomération comme l’antique Sitifis ne doit pas rester un corridor sombre et dangereux. Une action rapide et efficace s’impose pour prévenir de nouveaux drames et garantir des conditions de circulation optimales aux milliers d’usagers qui empruntent cet axe de jour comme de nuit.

Kamel Beniaiche

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