Résolument en faveur de l’Etat palestinien : Le « combat » de l’Espagne contre la barbarie israélienne

Madrid à la pointe du combat européen pour la reconnaissance de l’Etat palestinien. La capitale espagnole a accueilli dimanche dernier une vingtaine de pays ainsi que des organisations internationales pour tenter d’arrêter la guerre génocidaire menée par le gouvernement ultra-sioniste de Benyamin Netanyahu à Gaza. Les discussions madrilènes visaient aussi à promouvoir une solution à […] The post Résolument en faveur de l’Etat palestinien : Le « combat » de l’Espagne contre la barbarie israélienne appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mai 28, 2025 - 15:00
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Résolument en faveur de l’Etat palestinien : Le « combat » de l’Espagne contre la barbarie israélienne

Madrid à la pointe du combat européen pour la reconnaissance de l’Etat palestinien. La capitale espagnole a accueilli dimanche dernier une vingtaine de pays ainsi que des organisations internationales pour tenter d’arrêter la guerre génocidaire menée par le gouvernement ultra-sioniste de Benyamin Netanyahu à Gaza. Les discussions madrilènes visaient aussi à promouvoir une solution à deux États au conflit palestino-israélien.

Et l’Espagne ne s’est pas arrêté là ! Avant la réunion de dimanche, le gouvernement espagnol a emmené, le 20 mai dernier, les autres gouvernements européens à revoir l’accord d’association qui lie l’Union européenne à Israël. A la manœuvre, en plus de l’Espagne, les Pays-Bas, un pays pourtant traditionnellement proche d’Israël.

Madrid et Amsterdam ont ainsi réussi à convaincre pas moins de seize autres Etats-membres, dont d’autres alliés du gouvernement israélien comme l’Autriche ou la Slovaquie, de demander cet examen de l’accord qui régit les relations commerciales et politiques de l’UE et d’Israël depuis 2000, sur la base de son article 2. Ce dernier précise que les relations entre les deux parties reposent sur « le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, qui guident tant leur politique intérieure qu’extérieure ».

Le service diplomatique de la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a d’ores et déjà été saisi de l’analyse, notamment le service de l’ancien envoyé spécial chargé des droits de l’homme, Olof Skoog, désormais numéro deux du service d’action extérieur européen. Ce diplomate suédois est l’auteur de deux notes, datées de 2024, qui listent l’ensemble des violations du droit international perpétrées par les autorités israéliennes notamment à Gaza. La Commission européenne devrait également participer à ce travail, car nombre de politiques de coopération ou le commerce relèvent de sa compétence.

C’est ici où l’argumentaire du chef de la diplomatie espagnol, José Manuel Albares devient pertinent. « Il faut tout faire, tout envisager pour arrêter cette guerre », a-t-il martelé. Pour lui, la requête de son pays est simple : « l’Espagne demande que l’on mobilise tous les outils nécessaires pour arrêter cette offensive militaire et rompre le blocus humanitaire. Israël ne peut pas être celui qui décide des quantités qui entrent, de la destination finale et des bénéficiaires de cette aide ».

Se positionnant en pole position par rapport aux engagements des pays européens en faveur de la Palestine, José Manuel Albares a déclaré après la réunion de Madrid que l’évènement avait marqué un progrès en incluant davantage de pays européens tels que la France, l’Allemagne et l’Italie, qui « ne renonceront jamais à la paix au Moyen-Orient ».

L’Espagne a rassemblé à Madrid des représentants de pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, la Turquie et des délégués de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). L’Irlande, l’Islande, la Norvège et la Slovénie, qui comme l’Espagne, ont reconnu l’existence d’un État palestinien, ont également participé à la réunion, ainsi que le Brésil, membre des BRICS.

Pour Albares, « le temps des discours est révolu face à cette catastrophe humanitaire ». Pour lui, « l’important est désormais de passer aux actes, et le premier doit être de suspendre cet accord (avec l’UE, ndlr). Avec l’Irlande, la Slovénie et le Luxembourg, nous avons envoyé une lettre à la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères afin de demander non seulement la révision de l’accord d’association entre l’UE et Israël, mais aussi sa suspension, en vertu de son article 2, car les relations entre l’UE et Israël ne peuvent se fonder que sur les droits de l’homme ».

Nous sommes ici vraisemblablement à la croisée des chemins. Madrid pousse ses partenaires européens à « suspendre immédiatement » l’accord d’association. Une démarche inédite en direction d’Israël de la part d’un pays européen. Mieux, l’Espagne envisage également demander à ses partenaires d’imposer un embargo sur les armes contre Israël et de « n’exclure aucune » sanction individuelle contre ceux « qui veulent ruiner pour toujours la solution à deux États ». Allusion à peine voilée contre Benyamin Netanyahu et sa clique de ministres suprémacistes.

Jusqu’où aboutira la démarche espagnole ? L’Espagne est-elle à l’abri de soubresauts fomentés par les factions les plus réactionnaires parmi les soutiens d’Israël ? Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est un critique véhément de la guerre à Gaza. Outre l’option des deux Etats, Sanchez a déclaré que son pays soutiendrait des projets de résolution aux Nations unies visant à faciliter l’accès de l’aide humanitaire à Gaza.

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