Risible mise en scène de France 2 et du MAK sur les services secrets algériens
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Par Karim B. – La DGSE a répondu au piège que lui ont tendu les services du contre-espionnage algérien par une opération ridicule, montée avec le mouvement racialiste du MAK, considéré comme terroriste en Algérie. On connaît maintenant mieux le véritable niveau des différents corps de police et de gendarmerie français «d’élite», en charge de la lutte contre la criminalité et le terrorisme. On les a vus à l’œuvre lors des différentes actions menées par des agents déguisés en islamistes par la DGSE et la DGSI, et sacrifiés en leur tendant un traquenard, puis en les éliminant pour éviter toute divulgation des actions secrètes menées sur le territoire français et ailleurs.
C’est ce qu’il s’est passé, il y a 31 ans, lors de la prise d’otage sous faux drapeau, sur le tarmac de l’aéroport international d’Alger, de l’avion battant pavillon français, qui a vu les quatre «terroristes» exécutés après avoir été piégés par leurs officiers traitants, en les ayant incité à se regrouper dans le minuscule cockpit après que les pilotes, eux-mêmes agents secrets, eurent sauté de la verrière. Les preneurs d’otage furent alors abattus, alors que des éléments probants indiquent qu’il leur avait été demandé d’agir ainsi pour, ensuite, être arrêtés vivants dans un simulacre dans lequel ils étaient censés jouer un rôle factice. Mais les quatre figurants ne savaient pas à qui ils avaient affaire.
Ce récit, qui peut paraître invraisemblable, voire relevant d’une fiction hollywoodienne, nous a été confirmé par des sources algériennes très au fait de ce genre d’opérations menées sans vergigne par les officines françaises, où la vie humaine ne compte pas, à partir du moment où elles [ces opérations] servent les «intérêts supérieurs de l’Etat». Dans cette affaire de l’Airbus d’Air France, le but était d’isoler l’Algérie et la manœuvre a failli réussir, puisque seules toutes les compagnies européennes avaient décidé de déserter les aéroports algériens, à l’exception d’Alitalia.
Lors de cette prise d’otages, celui qui deviendra le «président de la Kabylie» quelques années plus tard, était parmi les passagers et avait été «miraculeusement» épargné par les nervis du GIA, bien qu’il fût givré comme un sapin de Noël, ce 26 décembre 1994. Trois décennies plus tard, rebelote. La DGSE actionne à nouveau ses agents du MAK pour tenter de laver l’affront qui lui a été fait par les services algériens de la sécurité intérieure qui ont dévoilé une opération de déstabilisation visant à réveiller les cellules terroristes dormantes en Algérie.
Mais la réponse est ridicule, en ce qu’elle dénote une méconnaissance totale des techniques des services secrets algériens, héritées du fameux MALG et développées au fil du temps pour être adaptées aux nouvelles menaces et à la guerre moderne. C’est France 2 qui a été missionnée pour inventer une opération de nos services qui viserait à «récupérer» des éléments du MAK en les approchant et en tentant de les convaincre d’abandonner leur activisme subversif. Selon le reportage de la chaîne publique française, la démarche consisterait à commencer par promettre aux militants du mouvement de Ferhat Mehenni de ne pas être poursuivis, puis le ton monterait crescendo, pour passer à la menace et au chantage.
France 2, qui fait parler des membres du MAK, affirme avoir réussi à obtenir des enregistrements téléphoniques entre les agents des services de renseignement algériens et les personnes ciblées, et, mieux, avoir elle-même pu échanger avec l’un d’entre eux, «qui se présente comme un cadre du ministère de l’Intérieur». L’enregistrement aurait été effectué à l’insu de l’agent des services algériens dans un consulat d’Algérie en France, tandis que le fameux «cadre» du ministère de l’Intérieur se serait épanché au téléphone, bien que discutant avec des «journalistes français» sur un sujet hautement sensible.
On se souvient que, durant la décennie noire, des chaînes de télévision et des journaux français effectuaient des «reportages» en Algérie, soit à partir des salons capitonnés de l’ex-hôtel Saint-Georges, sur les hauteurs d’Alger, qu’ils ne quittaient que pour se rendre à l’aéroport, soit inventaient des mises en scène tournées avec de faux terroristes et de faux repentis. C’est le cas, par exemple, d’un film documentaire sur la situation sécuritaire en Algérie réalisé par Canal+ et qui avait présenté un appariteur du journal Le Matin, dont le siège se trouvait à Hussein Dey, comme un ancien émir du GIA.
Xavier Driencourt a dû mal renseigner ses collègues de la DGSE et de la DGSI sur le mode de fonctionnement des services secrets algériens, qui n’autorisent aucun moyen de télécommunication ni aucun autre appareil électronique, et qui ne communiquent jamais, encore moins avec des Français. Lui qui a conseillé à François Bayrou de mettre de l’eau dans son vin sur l’ultimatum qu’il a maladroitement posé à l’Algérie, devrait organiser des sessions de formation à ses amis de la «Piscine» – il sait ce que sait – qui devront réapprendre le b.a.-ba de l’action secrète, surtout lorsqu’il s’agit de l’inexpugnable forteresse algérienne.
K. B.
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