Sommet Japon – Union africaine (Ticad 9) : La voyoucratie marocaine mise à nu

De l’agitation attentatoire aux manœuvres dilatoires pour atteindre le degré de la voyoucratie diplomatique. C’est la conclusion faite par nombre d’observateurs et de diplomates présents au sommet Japon – Union africaine (Ticad 9), qui se tient à Yokohama, au pays du Soleil Levant et dont les travaux dureront jusqu’à demain.   C’est exactement le même scénario […] The post Sommet Japon – Union africaine (Ticad 9) : La voyoucratie marocaine mise à nu appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 20, 2025 - 21:45
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Sommet Japon – Union africaine (Ticad 9) : La voyoucratie marocaine mise à nu

De l’agitation attentatoire aux manœuvres dilatoires pour atteindre le degré de la voyoucratie diplomatique. C’est la conclusion faite par nombre d’observateurs et de diplomates présents au sommet Japon – Union africaine (Ticad 9), qui se tient à Yokohama, au pays du Soleil Levant et dont les travaux dureront jusqu’à demain.  

C’est exactement le même scénario qui se répète à chaque édition de cet événement, que ce soit à Tunis il y a trois ans ou à Tokyo l’an dernier. Rabat en a fait une doctrine, celle de crier que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un membre « intrus », qui ne doit pas siéger dans ce sommet.

Pourtant, la participation sahraouie est des plus légales et des plus légitimes car membre à part entière de l’Union africaine. Le statut de l’organe panafricain est clair, limpide et tout simple. Ce genre d’événement est coorganisé conjointement entre le pays hôte et la Commission de l’UA. Autrement dit, le Ticad est un forum auquel tous les Etats membres de l’UA sont conviés, et la RASD est un pays membre depuis plus de quarante ans.

Dans toutes les éditions de ce genre, même celles qui ont été organisées par l’Union européenne, la RASD a toujours été invitée et représentée régulièrement par une délégation officielle.

D’ailleurs, le plus surprenant dans ces tentatives d’exclusion de la RASD par le Makhzen, c’est que le royaume lui-même reconnaît depuis 2017 dans son propre Journal Officiel, par un décret royal, l’existence de la RASD. Une reconnaissance qui est venue avant l’adhésion de Rabat à l’UA, dont il n’est pas membre fondateur, contrairement aux Sahraouis. 

Dans les milieux diplomatiques, notamment asiatiques, on s’étonne que Rabat s’enrage à faire dans la diversion et l’agitation, semant la zizanie dans ces forums, alors qu’elle siège côte à côte avec la RASD au sein de l’UA et dans ses différents organes et autres commissions, et que les deux Etats participent aux sommets continentaux et aux conférences internationales et régionales.  

Pour le Makhzen, la réalité sahraouie, aussi bien politique que juridique, est dure à vivre et difficile à digérer. Vainement, elle tente de saboter la présence sahraouie, créant bruyamment des spectacles laids et nauséabonds où se mêlent la voyoucratie pure et l’hypocrisie séculaire de son régime.

Faut-il rappeler que lors du Ticad de Tunis en 2022, le Maroc a rappelé son ambassadeur et créé une crise directe avec la Tunisie en boycottant le sommet, et ce à cause de l’accueil réservé par le président Kais Saied à Brahim Ghali, alors que cet accueil est plus institutionnel et conforme aux protocoles et règles de l’UA.

Cette folle agitation qui s’est, une fois de plus, manifestée deux ans plus tard, lors de la réunion préparatoire du Ticad 9 à Tokyo. Mais cette fois, les Marocains sont allés plus loin, en agressant outrageusement le diplomate sahraoui Baali dans la salle des conférences, devant des diplomates étonnés par tant de violence et de haine. Une agression qui a fait le tour du monde grâce aux images relayées sur les réseaux sociaux.

Un précédent qui n’a pas échappé cette fois-ci à la vigilance des services gouvernementaux japonais. Pour cette édition, Tokyo a décidé de mobiliser une équipe spéciale chargée de la protection de la délégation sahraouie durant tout le séjour. Cette mobilisation démontre encore une fois que la diplomatie marocaine se comporte avec une mentalité de l’affrontement, du bellicisme, de l’aveuglement ainsi que du déni de la vérité et de la réalité.

Le dispositif japonais pour protéger les Sahraouis d’une nouvelle agression physique est sans précédent. Il démontre cette affligeante réalité, celle d’une diplomatie marocaine brute, voyou, à défaut d’être soudoyante et corruptrice, comme elle sait le faire avec des députés du Parlement européen (achetés grâce aux pots-de-vin et au tourisme sexuel) ou au chantage avec les logiciels d’espionnage.

Les Japonais le savent. Les Marocains n’ont cessé leurs « protestations » primaires depuis le sommet de 2017 à Maputo au Mozambique, en passant par celui d’Addis-Abeba en 2019, tentant d’exclure les Sahraouis de la participation.

Cette fois, les faits sont têtus et condamnent les gesticulations de bas étage du Maroc. La participation sahraouie à ce sommet, comme à d’autres, est un droit reconnu à un membre fondateur et actif de l’UA. C’est cette vérité que le Makhzen tente d’étouffer vainement.

 

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