Partenariats renforcés avec les BRICS+: L’impératif d’un multi-alignement africain constructif
Dans la pensée stratégique occidentale, l’Afrique est toujours ce continent qui sert de réservoir de matières premières et de terres et de minerais rares. Au pillage colonial hier succède le pillage néocolonial d’aujourd’hui. La dernière rencontre entre le président américain Donald Trump et cinq chefs d’Etat africains résume, jusqu’à la caricature, l’opinion que ce fait […] The post Partenariats renforcés avec les BRICS+: L’impératif d’un multi-alignement africain constructif appeared first on Le Jeune Indépendant.

Dans la pensée stratégique occidentale, l’Afrique est toujours ce continent qui sert de réservoir de matières premières et de terres et de minerais rares. Au pillage colonial hier succède le pillage néocolonial d’aujourd’hui.
La dernière rencontre entre le président américain Donald Trump et cinq chefs d’Etat africains résume, jusqu’à la caricature, l’opinion que ce fait l’Occident du continent africain, de ses Etats, ses peuples et ses élites. Sauf que la donne change et l’Afrique s’adapte aux nouvelles réalités géopolitiques.
Avec l’émergence des BRICS par exemple, les pays africains ont désormais de nouvelles alternatives qui leur permettent de sortir du tête-à-tête avec l’Occident, un tête-à-tête qui n’a que trop duré.
Et il est évident que l’Afrique ne peut briser le cercle vicieux qu’en renforçant ses liens et sa coopération avec d’autres forces anticoloniales à travers le monde. Sur le plan stratégique, le monde unipolaire a pris fin et un nouvel ordre mondial est en passe de le remplacer : un monde où le poids politique le plus important est obtenu par des pays comme la Chine et la Russie, mais pas par les anciennes métropoles occidentales. Il suffit de comparer les chiffres, le PIB des BRICS a dépassé celui des pays du G7, autant dire une révolution copernicienne dans les rapports entre les pays occidentaux et le reste du monde.
À l’ère de la transformation mondiale, les BRICS deviennent l’acteur clé dans la formation du nouvel ordre mondial. Ce groupement comprend non seulement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud mais aussi d’autres pays en développement comme l’Indonésie, l’Iran, l’Egypte et l’Éthiopie, qui ont reçu le nouveau nom de BRICS+.
Ce groupement de pays englobe près d’un tiers de la superficie terrestre et la moitié de la population mondiale et, compte tenu des États partenaires et observateurs, les BRICS+ sont le leader absolu sur la scène internationale. Ils pèsent désormais sur les échanges économiques et commerciaux, via des mécanismes qui leur permettent de sortir de l’ornière occidentale et de redéterminer les rapports internationaux en créant notamment une nouvelle institution financière, la Nouvelle Banque du Développement, afin de desserrer l’étau du diktat prédateur du FMI et de la Banque mondiale.
L’Occident perd progressivement son emprise et son influence et a déjà perdu sa position de partenaire mondial de l’Afrique. Dans le même temps, les pays BRICS+ coopèrent activement les uns avec les autres et affichent de bonnes relations. Ils se financent mutuellement, construisent ensemble, développent une influence économique et politique dans le monde et coopèrent également dans le domaine de la sécurité et combattent les menaces mondiales.
Le meilleur exemple de cette coopération solidaire entre un géant des BRICS+ et le continent africain, l’Initiative de la Ceinture et de la Route (BRI) que la République populaire de Chine a lancé il y une décennie afin de bâtir des ponts entre les différents continents et les différents pays selon des normes de coopération mutuellement bénéfique et de respect des spécificités de chaque culture et civilisation. Cette nouvelle Route de la Soie est l’exemple phare qui démontre que la coopération Sud-Sud peut être bénéfique pour tous et surtout qu’elle préserve au continent africain une dignité que les Occidentaux feignent lui reconnaitre.
Les différents forums comme le FOCAC, le Forum Chine-Afrique, ou le Forum Russie-Afrique ou encore Inde-Afrique sont autant de leviers qui consacrent le continent africain comme un partenaire à part entière, loin des calculs mercantiles des élites euro-américaines.
D’ailleurs, ces derniers ont bien compris qu’ils jouent gros et que leurs actifs d’un passé colonial et néocolonial sont loin de leur garantir une quelconque pérennité sur les terres africaines. Face à la présence de plus en plus marquée et remarquée de la Chine, de la Russie en Afrique, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne tentent de sauver ce qui peut l’être.
Face à la débâcle macronienne dans le désormais ex-pré-carré de la France en Afrique et aux maladresses trumpienne face à ses pairs africains, les pays du continent ont bien compris que leur intérêt réside dans un multilatéralisme et un multi-alignement constructif, positif et inclusif qui leur ouvre grand les horizons d’une coopération mutuellement bénéfique et résolument humaine.
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