Sous prétexte de « protéger » la communauté druze : Israël bombarde la Syrie

L’armée israélienne a bombardé mercredi Damas, capitale de la Syrie. Des édifices situés à proximité du palais présidentiel ont été touchés. Des témoins ont affirmé aux agences de presse avoir entendu une explosion dans le secteur du palais présidentiel puis vu de la fumée se dégager de la zone. Même la télévision officielle syrienne a fait état de bombardements sur le QG de l’armée dans le centre de Damas, où une aile du bâtiment de quatre étages a été détruite. Le ministère syrien de la Santé a fait état d’un mort et de 18 blessés. Selon de nombreuses sources, le ministère syrien de la Défense a été ciblé également. Mercredi encore, l’agence officielle syrienne Sana a annoncé une frappe israélienne avec des drones sur la ville de Soueida située au sud-ouest du pays. La veille, l’armée israélienne a annoncé avoir bombardé des véhicules militaires des forces du régime au niveau de cette ville où se trouve une forte communauté de druzes. Et Tel Aviv a menacé d’intensifier les bombardements au cas où l’armée régulière syrienne ne se retirerait de cette ville. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 300 personnes ont été tuées depuis dimanche dans les affrontements entre combattants druzes et tribus bédouines. Ce n’est pas la première fois qu’Israël attaque la Syrie. Mais cette fois-ci c’est sous le prétexte fallacieux de défendre la communauté druze qu’elle justifie son agression d’un pays souverain, mais livré au chaos depuis la prise du pouvoir par les anciennes milices armées, dont certaines étaient affiliées à Daech. Après la chute du régime d’Assad, l’armée israélienne avait accentué sa présence dans des positions avancées à l’intérieur du territoire syrien. De quel droit l’entité sioniste s’autoproclame protectrice d’une communauté étrangère d’un pays souverain ? Aucun pays parmi lesquels les puissances occidentales n’ont osé soulever cette question de crainte d’indisposer Tel Aviv. L’émissaire américain, Tom Barrack, n’a fait aucun commentaire sur les bombardements menés contre la Syrie, mais il s’est empressé, dans un parti-pris flagrant à condamner les violences contre les Druzes, appelant « toutes les parties doivent faire marche arrière et s’engager dans un dialogue constructif qui conduise à un cessez-le-feu durable ». Les Etats-Unis sont « très préoccupés » par les frappes israéliennes en Syrie et veulent que les combats cessent, a déclaré mercredi le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Des déclarations destinées à la consommation médiatique ! Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé un « acte de sabotage » des efforts syriens en faveur de la paix et de la stabilité du pays. Et l ‘Union européenne s’est dite « alarmée » par les affrontements en Syrie, en se contentant d’appeler hypocritement au « respect » de la souveraineté syrienne. Quant à la ligue arabe, c’est le silence total. « Ces agressions continues sont une menace pour la sécurité et la stabilité de toute la région, qu’elles exposent à des tensions grandissantes », a affirmé de son côté le chef de l’Etat libanais dans un communiqué, dans lequel il exprime « la solidarité de tout le Liban avec la Syrie, peuple et autorités ».

Mohamed M

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