Subventions

Il y a quelques mois, après la victoire et la formation du nouveau gouvernement conservateur en Allemagne, la déception était de mise pour ceux qui espéraient un véritable tournant sur les questions sécuritaires et migratoires. Toutefois, l’Allemagne a finalement annoncé il y a quelques jours une nouvelle qui satisfera ceux qui dénoncent les dépenses en […]

Juil 8, 2025 - 21:56
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Subventions

Il y a quelques mois, après la victoire et la formation du nouveau gouvernement conservateur en Allemagne, la déception était de mise pour ceux qui espéraient un véritable tournant sur les questions sécuritaires et migratoires. Toutefois, l’Allemagne a finalement annoncé il y a quelques jours une nouvelle qui satisfera ceux qui dénoncent les dépenses en faveur des associations et ONG immigrationnistes. En effet, les ONG engagées dans le sauvetage des migrants en mer Méditerranée ne bénéficieront plus d’aucune aide financière de l’État fédéral. Cette décision a été confirmée la semaine dernière par le ministère allemand des Affaires étrangères, marquant une réelle rupture avec la position défendue jusqu’ici par l’ancienne coalition, notamment sous l’influence des écologistes. «Le gouvernement fédéral ne prévoit plus de subventions aux ONG engagées dans le sauvetage civil», ont rapporté des sources diplomatiques citées par des agences de presse. Ces dernières précisent qu’au premier trimestre 2025,
900 000 euros ont déjà été versés, pour un total de 2 millions d’euros débloqués en 2024. Parmi les structures bénéficiaires figuraient SOS Humanity, SOS Méditerranée, RESQSHIP, Sea-Eye ou encore Sant’Egidio. Ce changement de politique drastique intervient moins de deux mois après l’arrivée au pouvoir du conservateur Friedrich Merz, nouveau chancelier à la tête d’une coalition avec les sociaux-démocrates du SPD. Partisan d’une ligne dure en matière migratoire, le dirigeant de la CDU martelait déjà, avant son élection, que seule une politique stricte permettrait de contenir la poussée de la droite nationaliste, incarnée par l’AfD. Depuis son entrée en fonction, son gouvernement a multiplié les annonces restrictives, promettant notamment de refouler une large majorité des demandeurs d’asile aux frontières terrestres de l’Allemagne. Les réactions à l’arrêt de ces financements ne se sont d’ailleurs pas fait attendre. Britta Haßelmann, cheffe de file des députés écologistes, a sans surprise fustigé une «décision dramatique», qui «ne fera qu’aggraver la crise humanitaire en Méditerranée». Même son de cloche chez Gorden Isler, président de Sea-Eye, qui déplore un «signal catastrophique» : «Les sauveteurs pourraient être contraints à rester à quai malgré des urgences en mer», a-t-il alerté. Sur les 21 ONG actives dans la zone de sauvetage en Méditerranée centrale, 10 sont allemandes. Ensemble, elles affirment avoir secouru plus de 175 000 personnes au cours des dix dernières années. Un bilan qui sera sans aucun doute compromis par cette nouvelle orientation politique, plus en phase avec le souhait d’une majorité d’Allemands qui a voté pour les conservateurs mais également pour l’AfD comme jamais auparavant. Le parti de droite nationaliste pourrait ainsi, dans les années à venir, sérieusement faire de l’ombre aux conservateurs qui certainement dans cette optique tentent de répondre aux demandent du peuple, fatigué de voir son argent dilapidé et sa sécurité menacée par l’immigration incontrôlée qui a bouleversé le pays ces dix dernières années.