Sur décision de Tebboune : Fini le temps des vieux tacots

La décision a été annoncée hier, suite au drame qui a coûté la vie de 18 personnes dans la chute d’un bus de transport de voyageurs dans l’Oued El Harrach. C’est une première mesure ! Les vieux autobus seront tous retirés du parc national automobile dans un délai de six mois. C’est ce qu’a annoncé le ministère du Transport dans un communiqué, citant une instruction du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. « Sur ordre du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministère des Transports a indiqué la décision de retirer tous les bus de transport de passagers vétustes du parc national, dont la durée de service dépasse 30 ans. Un délai ne dépassant pas six mois est accordé aux propriétaires d’autobus vétustes pour les remplacer par des nouveaux », explique le communiqué. Selon la même source, « les services du ministère des Transports s’engagent également à fournir toutes les facilités nécessaires au remplacement des anciens autobus, afin de permettre le bon déroulement de l’opération sans complications et dans le respect des délais fixés ». Combien de véhicules sont-ils concernés par la mesure ? Interrogé par la presse avant-hier vendredi après le terrible accident, le ministre du Transport, Saïd Sayoud a rappelé que plus de 84 000 bus de transport de voyageurs vétustes circulent actuellement sur le territoire national et que leur renouvellement progressif constitue désormais une priorité pour le gouvernement. Il a par ailleurs insisté sur la responsabilité des conducteurs. Selon lui, « 90 % des accidents sont dus au comportement irresponsable et au manque de prudence au volant ». L’accident survenu, vendredi dernier, a, rappelons-le, suscité l’émoi chez les Algériens qui l’ont aussi largement commenté sur les réseaux sociaux. Des internautes ont effet dénoncé l’autorisation de vieux bus « ne répondant à aucune norme de sécurité » à transporter des voyageurs en milieux urbain ou en inter wilayas. De nombreux autres ont également condamné les restrictions d’importation des pièces détachées, ce qui impacte lourdement l’état de tous les véhicules, y compris les bus, ainsi que l’état catastrophique des routes en Algérie. Dans une vidéo largement partagée sur Facebook, un propriétaire d’un bus déplore la cherté et la rareté des pneus, dont le prix, selon lui, est passé de 14 000 DA à 50 000 DA. « Même à ce prix, les pneus ne sont pas disponibles », déplore-t-il. Les accidents de la circulation, rappelons-le, fauchent chaque année environ 4000 vies en Algérie. Le bilan a suscité plusieurs débats sur les causes de ce phénomène, mais toutes les mesures prises par les autorités pour réduire le nombre d’accidents de la circulation se sont avérées vaines. 

Samir Rabah

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