Transmission de la mémoire nationale : Un devoir de fidélité envers les martyrs

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a affirmé, ce samedi, à Alger, que la préservation de la mémoire nationale, la protection du patrimoine historique et culturel ainsi que sa transmission aux générations montantes constituent une priorité majeure dans les orientations de son département.

S’exprimant lors de l’ouverture de la rencontre d’orientation des cadres et employés du ministère, Tacherift a annoncé le lancement prochain d’un « programme ambitieux destiné à renforcer les actions de mémoire ». Ce plan inclut notamment le soutien à la recherche académique en collaboration avec les établissements universitaires, afin de mieux documenter et valoriser les pages glorieuses de l’histoire nationale.

Dans ce cadre, le ministre a précisé que son département entend organiser des activités ciblées et porteuses de sens, en associant étudiants et élites scientifiques.   Soulignant qu’« il s’agit d’impliquer la jeunesse et les milieux intellectuels dans la transmission du flambeau de la mémoire et le renouvellement du serment envers les valeurs de l’appel du 1e novembre qui ont façonné la grandeur de l’Algérie ».

En outre, Tacherift a relevé l’importance de « tirer parti des outils modernes de communication pour renforcer la diffusion des valeurs patriotiques ». Assurant que son « département œuvre à étendre la portée de la mémoire nationale à travers les plateformes numériques et les réseaux sociaux, afin que le récit de la lutte de libération continue d’inspirer et d’éduquer les nouvelles générations dans un langage qui leur parle ».

Par ailleurs, le ministre a soutenu « l’importance d’entretenir les lieux de mémoire », notamment les cimetières des martyrs, les monuments commémoratifs et les sites historiques. Assurant que « leur préservation et leur restauration régulière sont un impératif moral et national, en hommage à ceux qui ont consenti le sacrifice suprême pour la liberté du pays ». Il a tenu à ajouter que « cette démarche s’inscrit dans un devoir de fidélité à la mémoire des martyrs et des moudjahidine, qui ont légué à la nation un héritage de courage, de dignité et de souveraineté ».

Colloque sur la toponymie et la mémoire 

Dans cette perspective, Tacherift a annoncé l’organisation, avant la fin de l’année, d’une journée d’étude consacrée à la thématique « L’intitulé et la dénomination : vers une consécration de la mémoire nationale dans l’espace public ».  Expliquant que l’objectif d’une telle rencontre est de favoriser une réflexion collective et une meilleure coordination institutionnelle autour de la toponymie. Il s’agit également de mettre en valeur le rôle symbolique des noms et des repères historiques dans le renforcement de la mémoire collective. Mettant en avant la portée identitaire et éducative de cette initiative, le ministre a soutenu qu’« inscrire nos symboles nationaux dans l’espace public, c’est faire vivre la mémoire dans le quotidien des citoyens ».

Par ailleurs, le premier responsable du secteur a assuré que son département « poursuit la mise en œuvre d’un plan d’action méthodique axé sur une connaissance fine des besoins des moudjahidine et de leurs ayants droit », enchaînant que « cette démarche a pour mission d’offrir une prise en charge adaptée et réactive, notamment sur les plans sanitaire, psychologique et social ». Il a ajouté sur un ton solennel : « Chaque dossier, chaque situation doit recevoir une réponse concrète sur le terrain. C’est notre manière d’exprimer la reconnaissance de la nation envers ceux qui ont contribué à son indépendance. »

En concordance avec le devoir de mémoire, Tacherift a souligné que cette rencontre intervient dans un contexte hautement symbolique, à la veille de deux dates majeures de l’histoire nationale, en l’occurrence, la commémoration du 64e anniversaire de la Journée de l’émigration, en hommage aux victimes des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, et le 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. « Ce rendez-vous nous invite à unir nos visions, coordonner nos efforts et renforcer notre engagement collectif pour que l’esprit de Novembre demeure vivant dans les cœurs et dans les institutions », a conclu le ministre.

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