Une moisson de 23 médailles pour l’Algérie
L’équipe nationale algérienne d’haltérophilie dans les catégories cadets et juniors a réalisé une performance remarquable lors du championnat d’Afrique qui s’est tenu à Accra, au Ghana. Après trois journées de compétition intenses et âprement disputées, la sélection algérienne, encadrée par les entraîneurs nationaux Fouad Bouzenada et Abdelbassat Khelfellah, est parvenue à récolter un total impressionnant …

L’équipe nationale algérienne d’haltérophilie dans les catégories cadets et juniors a réalisé une performance remarquable lors du championnat d’Afrique qui s’est tenu à Accra, au Ghana.
Après trois journées de compétition intenses et âprement disputées, la sélection algérienne, encadrée par les entraîneurs nationaux Fouad Bouzenada et Abdelbassat Khelfellah, est parvenue à récolter un total impressionnant de 23 médailles, dont 6 en or, 10 en argent et 7 en bronze. Ce résultat exceptionnel témoigne non seulement du talent indéniable de cette jeune génération d’athlètes, mais aussi de leur engagement, de leur persévérance et de leur capacité à rivaliser avec les meilleures équipes du continent africain. Cette moisson de médailles illustre parfaitement la montée en puissance de l’Algérie dans la discipline de l’haltérophilie, qui devient de plus en plus compétitive au niveau africain.
Beaucoup de satisfaction chez les garçons
Chez les garçons, plusieurs athlètes ont particulièrement brillé et marqué les esprits par leur performance. Mohamed Islam Touiri, évoluant dans la catégorie des 71 kg, s’est distingué comme l’un des principaux artisans du succès algérien. Cadet prometteur de la sélection, il a su décrocher à lui seul cinq médailles, réparties entre 2 médailles d’or et 1 d’argent dans sa catégorie, ainsi que 2 médailles de bronze récoltées dans la catégorie juniors. Sa polyvalence et son remarquable endurance lui ont permis de se distinguer dans deux classements différents, confirmant ainsi un potentiel prometteur pour les échéances futures. Autre belle satisfaction, Chaabi Koussai (60 kg) a signé une performance remarquable en s’adjugeant 3 médailles d’or dans la catégorie cadets. Son parcours irréprochable est le reflet d’une régularité exemplaire et d’une maîtrise technique impressionnante. Chez les juniors, Moussa Haroun (56 kg) a également contribué au palmarès national en remportant 1 médaille d’or ainsi que 2 médailles d’argent, confirmant sa place parmi les meilleurs de sa catégorie. De son côté, Djabri Ayoub (88 kg) s’est illustré lors de la dernière journée en décrochant l’argent, consolidant ainsi son statut d’espoir solide dans sa catégorie. Toutefois, une ombre est venue ternir ce tableau très positif : la blessure de Souhil Khaled Oukseni (79 kg) qui l’a malheureusement empêché de défendre pleinement ses chances et d’accrocher une médaille. Néanmoins, sa présence au sein de l’équipe a favorisé la cohésion et l’esprit de groupe, indispensables à la réussite collective.
Apport précieux chez les filles
La participation féminine algérienne a également été une source de grandes satisfactions et a permis à l’Algérie de marquer des points importants dans ce championnat continental. Ahlam Ressani, dans la catégorie des 63 kg, a ouvert la voie avec l’obtention de 2 médailles de bronze, témoignant de sa combativité face à une concurrence très relevée. Ines Driss (58 kg), quant à elle, s’est distinguée par sa régularité exemplaire et son endurance exceptionnelle. Elle est parvenue à remporter un total impressionnant de 6 médailles d’argent, réparties équitablement entre les catégories cadette et junior, avec 3 médailles d’argent dans chaque catégorie. Cette performance de haut niveau illustre clairement qu’Ines représente un pilier solide pour l’équipe féminine algérienne et qu’elle est appelée à jouer un rôle majeur pour renforcer la notoriété de son pays dans l’haltérophilie féminine à l’échelle du continent. Enfin, Bouchra Saadi (48 kg) a également contribué à étoffer la collection algérienne avec 3 médailles de bronze dans la catégorie juniors. Ses résultats, obtenus malgré une forte concurrence, reflètent une progression constante et laissent entrevoir un potentiel encourageant pour le futur.
Une génération montante pleine de promesses
Au-delà du simple comptage des médailles, les 23 récompenses obtenues à Accra traduisent une évolution notable et prometteuse de la relève algérienne en haltérophilie, discipline où la compétition reste très vive, notamment face à des poids lourds africains tels que l’Égypte et le Nigeria. Ces jeunes haltérophiles, filles comme garçons, ont prouvé qu’ils possèdent non seulement la force physique et la technique nécessaires, mais également la détermination mentale indispensable pour s’imposer sur la scène internationale. La Fédération Algérienne d’Haltérophilie (FAH) a d’ailleurs rendu hommage à « la volonté et à l’engagement sans faille de tous les athlètes, qui ont su représenter dignement le drapeau national ». Le professionnalisme et le sérieux affichés par la délégation tout au long du championnat sont le fruit d’une préparation méthodique et rigoureuse. Ces résultats s’inscrivent dans la continuité des efforts menés depuis plusieurs années pour la formation et le développement des jeunes talents.
Le rôle déterminant des entraîneurs
La réussite des athlètes sur la scène continentale ne peut être dissociée de l’encadrement technique de qualité qui les a accompagnés. Sous la conduite avisée de Fouad Bouzenada et Abdelbassat Khelfellah, les huit représentants algériens, dont trois filles, ont su donner le meilleur d’eux-mêmes. Ces entraîneurs ont tenu un rôle clé dans la gestion tactique des compétitions, l’adaptation aux conditions locales parfois difficiles, ainsi que dans le maintien d’un esprit d’équipe solide. Leur expertise et leur expérience ont été déterminantes pour garder la confiance des jeunes, notamment dans des moments critiques tels que la blessure de Souhil Oukseni ou la pression pesant avant les finales. Ce travail collectif et cette cohésion entre athlètes et encadrement constituent sans aucun doute des facteurs majeurs expliquant le succès de l’Algérie lors de ce championnat africain.
Désormais, il faut préparer l’avenir
Au-delà de la satisfaction immédiate liée aux résultats obtenus, il est clair que l’Algérie se projette déjà vers l’avenir avec des objectifs ambitieux. Les prochaines échéances majeures incluent notamment les Jeux Olympiques scolaires de 2026, ainsi que les Championnats du monde jeunes, où l’expérience accumulée à Accra sera un atout précieux. L’ambition affichée est de renforcer progressivement la compétitivité de l’Algérie sur l’échiquier mondial, en s’approchant des standards internationaux les plus exigeants. Les jeunes haltérophiles algériens, qui ont fièrement hissé le drapeau national au Ghana, incarnent cette volonté de retour au premier plan. Leur parcours exemplaire montre qu’avec un encadrement solide, une préparation rigoureuse et une motivation sans faille, l’Algérie peut retrouver une place de choix dans cette discipline exigeante.
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais bien le reflet des efforts constants déployés par la fédération pour développer l’haltérophilie dans le pays. Longtemps reléguée au second plan face à d’autres disciplines plus populaires, l’haltérophilie connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt, notamment grâce à la mise en place de programmes de détection des talents, de formation adaptée et de suivi technique personnalisé. La FAH mise prioritairement sur la jeunesse afin de bâtir une génération capable de s’illustrer lors des grandes compétitions internationales. La participation régulière aux championnats continentaux s’avère ainsi indispensable pour évaluer le niveau des jeunes talents et les préparer efficacement aux échéances mondiales à venir.
A.A.