50 ans d’unité sahraouie : Un combat pour la liberté toujours d’actualité

Ce dimanche, le peuple sahraoui célèbre le 50e anniversaire de l’Unité nationale, un jalon historique qui a scellé son engagement commun sous la bannière du Front Polisario, seul représentant légitime face à l’occupation marocaine. Ce demi-siècle de résistance atteste de sacrifices immenses et d’un espoir inébranlable, alors que la communauté internationale est de nouveau appelée […] The post 50 ans d’unité sahraouie : Un combat pour la liberté toujours d’actualité appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 11, 2025 - 19:36
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50 ans d’unité sahraouie : Un combat pour la liberté toujours d’actualité

Ce dimanche, le peuple sahraoui célèbre le 50e anniversaire de l’Unité nationale, un jalon historique qui a scellé son engagement commun sous la bannière du Front Polisario, seul représentant légitime face à l’occupation marocaine. Ce demi-siècle de résistance atteste de sacrifices immenses et d’un espoir inébranlable, alors que la communauté internationale est de nouveau appelée à honorer ses promesses en organisant un référendum d’autodétermination, seule voie vers une paix juste et durable.

Le 12 octobre 1975, à l’appel du chahid Mustapha Sayed, un groupe de notables et représentants de toutes les franges du peuple sahraoui ont proclamé leur unité derrière le Front Polisario. Cette décision historique, réaffirmée chaque année, prend cette fois une importance particulière. « L’unité nationale est le rempart contre toutes les tentatives de division, d’annexion ou d’effacement de notre cause », rappelle, à l’APS, Mohamed Yeslem Beissat, ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Cette commémoration s’inscrit aussi dans un contexte douloureux, le 15e anniversaire de Gdeim Izik, où un camp de civils sahraouis a été violemment démantelé par les forces marocaines, témoignant des conditions difficiles vécues dans les territoires occupés. Cette double mémoire renforce la détermination à poursuivre la lutte contre l’occupation et obtenir justice pour les détenus politiques, notamment les membres du groupe Gdeim Izik toujours emprisonnés.

Depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu en novembre 2020 par le Maroc dans la zone démilitarisée de Guerguerat, le combat armé a repris, mené par l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS). Les célébrations dans les camps de réfugiés ont rendu hommage aux martyrs et réaffirmé la nécessité de préserver l’unité nationale face aux tentatives de déstabilisation. Lahbib Mohamed Abdelaziz, commandant de la brigade de réserve, a souligné le fait que ce cinquantième anniversaire doit être une étape de vigilance et de renforcement.

Malgré la pression d’une offensive diplomatique et médiatique marocaine visant à faire reconnaître son plan d’« autonomie » comme unique solution au conflit, le Front Polisario et la majorité du peuple sahraoui rejettent catégoriquement ce projet, qu’ils considèrent comme une légalisation de l’occupation, marquée par des violations massives des droits humains et une exploitation illégale des ressources naturelles. Dans les territoires occupés, la répression reste quotidienne : manifestations interdites, arrestations arbitraires, violences et harcèlement judiciaire, dénoncés régulièrement par des ONG internationales.

Sur la scène internationale, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Mohamed Sidi Omar, a dénoncé à New York « cinquante ans d’occupation et de complicité silencieuse » et rappelé que la présence marocaine dans le Sahara occidental est illégale au regard du droit international. Il a appelé la communauté internationale à honorer l’engagement de l’ONU d’organiser un référendum d’autodétermination, qui n’a jamais été respecté, et élargir le mandat de la Minurso pour qu’elle surveille les droits humains sur place.

Pour Moussa Mohamed Lamine, commandant de la septième région militaire sahraouie, l’unité nationale a permis la création d’un État sahraoui solide, doté d’une armée organisée et reconnu comme membre fondateur de l’Union africaine. Il appelle la jeunesse sahraouie à défendre cette unité, socle de la résistance contre les complots et tentatives d’affaiblissement.

Sous la supervision du président Brahim Ghali, le secrétariat national a tenu une réunion préparatoire pour faire face aux défis actuels, entre batailles diplomatiques, juridiques et militaires. Le leadership sahraoui reste déterminé à avancer, porteur de l’espoir et de la résistance de tout un peuple.

En ce jour symbolique, des camps de réfugiés de Tindouf aux villes occupées, en passant par la diaspora, les Sahraouis réaffirment avec force leur attachement à l’unité nationale, qui a permis à leur peuple de survivre à un demi-siècle d’exil, d’injustice et de marginalisation. Leur message est qu’ils « ne renonceront jamais à leur droit légitime à la liberté et à l’autodétermination ». 

 

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