Algérie : La production industrielle publique en hausse de 3,7 % en 2024

La production industrielle du secteur public national a enregistré une progression de 3,7 % sur l’ensemble de l’année 2024, selon les données publiées par l’Office national des statistiques (ONS) dans son « Indice de la production industrielle au 4ème trimestre 2024« . Cette évolution est portée par plusieurs secteurs, notamment l’énergie, les matériaux de construction et les mines, tandis que d’autres, comme les hydrocarbures ou les industries du bois, ont connu des reculs.

« La production industrielle du secteur public national enregistre une nouvelle hausse de +4,8 % au quatrième trimestre 2024, situant ainsi la croissance moyenne annuelle à +3,7 % », indique l’ONS, expliquant que « cette tendance émane de quelques secteurs qui voient leur production appréciablement progresser durant ce trimestre. »

En effet, précise la même source, le secteur de l’énergie affiche une variation de +5,6 %, dans les mêmes proportions que celle observée à la même période de l’année précédente, soit +5,8 %. Le secteur des ISMMEE (Industries Mécaniques, Métalliques, Électriques et Électroniques) « se rehausse de nouveau et inscrit une variation remarquable de +25,1 % durant ce trimestre, mettant ainsi fin à la tendance baissière accusée dès le quatrième trimestre de l’année précédente », note l’ONS.

Également, la production des Mines et Carrières se redresse appréciablement en inscrivant un taux de +14,9 %, après avoir observé une baisse du rythme de hausse au deuxième et au troisième trimestre (+4,5 % et +5,9 %, respectivement). Il est à noter que le premier trimestre s’est caractérisé par une hausse de 11,3 %. De leur part, les Matériaux de Construction affichent un taux de +15,5 %, de meilleure ampleur que ceux inscrits depuis le deuxième trimestre de l’année 2023.

Les Industries des textiles et des Cuirs affichent des taux appréciables de 11,5 % et de 9,3 %, respectivement, quoiqu’ils restent de moindres ampleurs que ceux inscrits au trimestre précédent, soit +39,8 % et +55,4 %, respectivement. Avec un taux de +0,5 %, les industries chimiques restent relativement stables.

Par contre, le reste des secteurs se définit par des reculs de productions. La tendance baissière observée dès le deuxième trimestre de l’année (-0,1 % et -0,7 %) au niveau des Hydrocarbures se confirme au quatrième avec un taux de -1,4 %.

Après une relative stabilité de +0,1 % enregistrée au trimestre précédent, les industries Agro-Alimentaire baissent sensiblement de 12,8 % durant ce dernier trimestre de l’année 2024, et ce, contre une hausse remarquable de 20,4 % accusée à la même période de l’année précédente.

La tendance baissière entamée dès le deuxième trimestre de l’année avec des taux de -23,8 % et de -19,7 % respectivement, la production dans les industries des Bois recule encore, quoique modérément, de -1,0 % au dernier trimestre 2024.

Principales caractéristiques de la croissance au cours de l’année 2024

Selon l’ONS : « L’activité dans le secteur de l’énergie confirme sa performance en inscrivant des hausses appréciables au cours de l’année 2024. La hausse a concerné l’ensemble des trimestres dont notamment le deuxième avec un taux de 10,2 %. Le reste est défini respectivement de +2,9 %, +4,8 % et +5,6 %, situant ainsi le taux moyen annuel à +5,8 %. »

Contrairement à l’année précédente (2023, ndlr) caractérisée par un accroissement de 3,7 %, la production dans le secteur des Hydrocarbures reste stable en 2024, note l’Office des statistiques, et de préciser : « Hormis le premier trimestre qui a connu une hausse de 2,2 %, un rythme de baisse soutenu marque le reste avec des variations de -0,1 %, -0,7 % et -1,4 %, respectivement. »

Par ailleurs, détaille la même source, « la production du pétrole brut et gaz naturel reste en hausse en 2024. Toutefois, le taux inscrit (0,8 %) est en deçà de celui affiché à l’année précédente, soit +1,7 %. À l’exception du troisième trimestre qui a vu sa production se relever à +1,5 %, les taux enregistrés demeurent relativement plus stables, soit respectivement +0,9 %, -0,2 % et +0,9 %. » En revanche, poursuit l’ONS, « le raffinage du pétrole brut s’est nettement rehaussé en 2024. Des hausses plus ou moins importantes caractérisent l’ensemble des trimestres, situant la moyenne annuelle à +5,5 %, bien au-delà de celle observée en 2023. »

« Le secteur des Mines et Carrières poursuit sa hausse au cours de l’année 2024. Le taux affiché est de 9,3 %. Cet accroissement est tangible aux quatre trimestres de l’année. Cette tendance découle principalement de la branche de l’extraction de la pierre, argile et sable, branche clé du secteur. Également, un net rebondissement gagne l’extraction des minerais et matières minérales. Par ailleurs, l’extraction du minerai de phosphates croit modérément de +0,9 % », précise-t-on.

Et d’ajouter : « En revanche, la baisse atteint sensiblement les branches restantes. L’extraction du minerai de fer inscrit une moyenne annuelle de -10,8 %. D’autre part, l’extraction du sel régresse aux quatre trimestres de l’année, pour inscrire une moyenne annuelle de -20,0 %. »

« La production dans le secteur des ISMMEE reste relativement stable en 2024. Des baisses se sont succédé aux trois premiers trimestres. Néanmoins, un net rebondissement marque le dernier trimestre, situant ainsi la moyenne annuelle à -0,5 % », relève l’Office.

Et de préciser : « Une baisse du rythme de hausse définit la fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques. Par ailleurs, une reprise d’activité reste tangible au niveau de la fabrication des biens d’équipements mécaniques. Également, la sidérurgie et la transformation de la fonte acier se rehausse de nouveau. Idem, la fabrication des biens de consommation électriques rebondit et celle d’équipements des biens métalliques aussi. Le mobilier métallique affiche une hausse de 39,5 %, et les biens de consommations métalliques de +4,3 %. »

« L’activité dans les Matériaux de construction continue de se rehausser en 2024. En revanche, la production au reste des branches a reculé », selon l’ONS, qui note : « En effet, la fabrication des biens d’équipements électriques affiche un nouveau taux de -25,9 %, et la fabrication des biens de consommation mécaniques de -91,7 %. Pareillement, la transformation des métaux non ferreux recule. La mécanique de précision régresse de -20,2 %. La fabrication des autres produits en ciment a régressé aussi. En revanche, la production des liants hydrauliques affiche un taux de +11,5 %. La fabrication des matériaux de construction et produits rouges s’est sensiblement rehaussée de 10,5 %. L’industrie du verre affiche un taux de +2,6 %, bien en deçà de celui observé à l’année précédente. »

« Une baisse du rythme de hausse définit les Industries Chimiques en 2024. La tendance générale situe le taux moyen annuel à +1,1 % », relève encore l’ONS, et de préciser : « La fabrication des autres produits chimiques affiche une variation positive de 9,1 %. La branche des autres biens intermédiaires en plastique croit de 15,5 % en 2024. La fabrication des produits pharmaceutiques baisse en rythme de hausse à +1,5 %. La fabrication de la résine synthétique inscrit un taux de -1,4 %. »

Selon la même source : « La production dans les Industries Agroalimentaires se stabilise en 2024. La moyenne annuelle est à +0,4 %. Le travail de grains régresse (-6,8 %). La fabrication des produits alimentaires pour animaux recule de nouveau, situant ainsi le taux moyen annuel à -4,9 %. »

« La fabrication de peintures persiste dans la baisse (-6,0 %). Idem pour la chimie organique de base (-15,8 %). En revanche, l’industrie du lait poursuit sa tendance haussière (+11,3 %) », détaille l’Office, ajoutant que « les industries textiles enregistrent une nouvelle hausse de 15,8 % en 2024. Les industries des cuirs rebondissent de nouveau et affichent une variation positive de 3,1 %. »

« Les industries des Bois reculent de nouveau en 2024 (-9,7 %). La menuiserie générale a sensiblement régressé, situant la variation moyenne annuelle à -21,1 %. L’industrie de l’ameublement affiche un taux moyen annuel de -10,0 %. Les biens intermédiaires textiles affichent une croissance annuelle de +22,1 %, et les biens de consommation textiles +9,1 %. Les biens de consommation en cuir atteignent +14,7 %, tandis que les biens intermédiaires en cuir reculent de -7,3 %. La branche des industries du liège poursuit sa baisse (-6,5 %). La fabrication et transformation du papier recule modérément de -1,5 % », précise encore l’ONS.

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