Amélioration

L’une des questions qui agite le plus les observateurs politiques américains depuis la dernière élection présidentielle est de savoir quelle position adoptera la prochaine administration vis-à-vis de la Chine. Donald Trump, qui a critiqué lourdement Pékin lors de son premier mandat, et qui n’avait pas hésité à pointer du doigt la responsabilité des autorités chinoises […]

Jan 18, 2025 - 22:45
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Amélioration

L’une des questions qui agite le plus les observateurs politiques américains depuis la dernière élection présidentielle est de savoir quelle position adoptera la prochaine administration vis-à-vis de la Chine. Donald Trump, qui a critiqué lourdement Pékin lors de son premier mandat, et qui n’avait pas hésité à pointer du doigt la responsabilité des autorités chinoises dans le dossier du Covid-19, avait amorcé dès 2016 le tournant tendu qu’ont pris depuis les relations sino-américaines. Toutefois, le président élu a salué vendredi un «très bon» appel avec le dirigeant chinois Xi Jinping et a déclaré s’attendre à ce que Washington et Pékin puissent résoudre «de nombreux problèmes ensemble». «Je viens de parler avec le dirigeant de la Chine Xi Jinping. C’était un très bon appel pour la Chine comme pour les États-Unis. Je m’attends à ce que nous résolvions de nombreux problèmes ensemble, et ce dès maintenant», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, mentionnant les sujets de discussion, comme les relations commerciales, le fentanyl et TikTok. «Le président Xi et moi-même ferons tout notre possible pour renforcer la paix dans le monde et le rendre plus sûr !», a-t-il ajouté, à trois jours de son arrivée au pouvoir. Après son appel téléphonique avec Donald Trump, le président chinois Xi Jinping a quant à lui déclaré qu’il espérait un «bon départ» dans les relations avec les États-Unis, a rapporté la télévision d’État chinoise. «Nous attachons tous deux une grande importance à l’interaction mutuelle et espérons que les relations Chine-États-Unis prendront un bon départ au cours du nouveau mandat du président américain», a déclaré Xi Jinping, selon CCTV. Plus tôt dans la journée, la Chine avait annoncé que Xi Jinping enverrait le vice-président chinois, Han Zheng, assister à l’investiture de Donald Trump le 20 janvier à Washington. Au cours de son premier mandat, Donald Trump a mené une guerre commerciale acharnée avec la Chine, imposant des droits de douane élevés sur les importations en provenance de la deuxième économie mondiale. Il a menacé d’imposer des mesures encore plus sévères cette fois-ci, accusant Pékin de pratiques commerciales déloyales et de contribuer à une crise dévastatrice du fentanyl aux États-Unis. Jeudi, Pékin a dénoncé des «attaques injustifiées» à son encontre après que Marco Rubio, choix de Donald Trump au poste de chef de la diplomatie, a qualifié la Chine d’«adversaire le plus puissant et le plus dangereux» pour les États-Unis, lors d’une audition devant le Sénat américain. «La partie américaine doit parvenir à une compréhension correcte de la Chine, cesser les attaques injustifiées et les campagnes de diffamation contre la Chine», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun. En décembre, Xi Jinping avait déclaré que la Chine était disposée à dialoguer et à «élargir la coopération» avec les États-Unis, tout en avertissant qu’une guerre commerciale ne ferait «aucun gagnant». Les démocrates américains qui avaient critiqué l’hostilité de Trump envers la Chine et promis de rétablir de bonnes relations avec la puissance asiatique avaient au contraire intensifié les désaccords et même promis une guerre à Pékin en cas d’invasion de Taiwan. Reste à voir si Trump réussira là où Joe Biden a échoué en rétablissant des relations diplomatiques nécessaires au dialogue entre les deux grandes nations.
F. M.