Annaba : Collision entre deux jet-ski au Belvedère : Un homme entre la vie et la mort
Il a fallu un accident grave, presque tragique, pour que l’on s’indigne enfin d’une situation qui gangrène chaque été les plages d’Annaba. Avant-hier, jeudi 17 juillet, à la plage Belvédère 1, un jet-ski de location, conduit par un enfant, a percuté un autre engin nautique. Le choc a été violent. Le conducteur percuté, grièvement blessé, […] The post Annaba : Collision entre deux jet-ski au Belvedère : Un homme entre la vie et la mort first appeared on L'Est Républicain.

Il a fallu un accident grave, presque tragique, pour que l’on s’indigne enfin d’une situation qui gangrène chaque été les plages d’Annaba. Avant-hier, jeudi 17 juillet, à la plage Belvédère 1, un jet-ski de location, conduit par un enfant, a percuté un autre engin nautique. Le choc a été violent. Le conducteur percuté, grièvement blessé, a été transporté en urgence à l’hôpital Ibn Rochd, où il a été admis dans un état critique. Son pronostic vital reste incertain. Ce drame n’a rien d’un accident fortuit. Il est l’aboutissement logique d’un laxisme généralisé, d’une tolérance et d’une course au profit qui piétine toutes les règles de sécurité. Depuis plusieurs années, les plages de la wilaya se transforment en zones de non-droit où règnent des activités lucratives totalement anarchiques. Jet-skis sans registre de commerce, sans assurance, confiés à des mineurs, parfois à des enfants à peine en âge de nager : c’est le triste spectacle qui se rejoue chaque été sous les yeux impassibles des autorités. La plage n’est plus un espace de détente, mais une zone de danger, où la quiétude des familles est systématiquement troquée contre une inquiétude constante. Car ces engins, qui foncent à pleine vitesse entre les baigneurs, ne sont pas encadrés. Ni les gendarmes postés sur le sable, ni les patrouilles maritimes de la Garde côtière ne parviennent, ou ne veulent, enrayer ce commerce à haut risque. Un commerce souvent informel, sans réglementation, sans contrôle, sans responsabilité. Et ce n’est pas le seul trafic qui pourrit la saison estivale. À quelques encablures, dans d’autres plages, notamment La Caroube, un autre fléau plus discret mais tout aussi nocif sévit : celui du gardiennage des bateaux de plaisance, de la location sauvage de parasols et de tables en plastique. Chaque jour, une véritable mafia de la plage s’empare de l’espace public, y plante ses parasols et chasse les familles qui espèrent simplement poser une serviette sur le sable. Sans paiement, parfois obligatoire dès l’arrivée, impossible d’accéder à la plage sans subir intimidation ou humiliation. À la liberté d’accès à la mer, ces bandes substituent un péage informel et imposé par la force. Les citoyens, eux, sont lassés de signaler, de dénoncer, de se heurter à un mur de silence. L’été à Annaba n’est plus synonyme de détente, mais de tension, de peur et d’injustice. Ainsi, la présence en force des embarcations motorisées continue de faire la peau dure, aussi bien aux baigneurs qu’aux autorités compétentes. Les « cascadeurs » au volant des scooters de mer, de type Kawasaki, qui procèdent aux exhibitions de « rodéo nautique » au milieu des estivants, constituent un phénomène de plus en plus répandu dans les plages gardées. Pourtant, le wali Abdelkader Djellaoui avait abordé le problème sécuritaire dans les plages qui préoccupe sérieusement les autorités des wilayas, surtout lorsqu’on sait que le non-respect des dispositions régissant la réglementation de navigation maritime est monnaie courante à chaque saison estivale. Il avait annoncé lors des préparatifs de la saison estivale qu’« aucun engin motorisé ne viendrait perturber la quiétude des estivants ». Selon nos sources, à Annaba, il a été recensé plusieurs centaines d’engins de mer, dont beaucoup d’entre eux se disputent la vedette au bord des plages bondées de baigneurs. Des accidents mortels se sont déjà produits, ces dernières années, où l’on a dénombré plusieurs décès, dont certaines victimes ont été éventrées. Pour les observateurs, afin de maîtriser les mouvements des jet-skis et surtout de veiller au respect des dispositions de l’arrêté ministériel n°666 du 13 juillet 2003 fixant les prescriptions spéciales de la navigation et de l’inspection de ces engins flottants nautiques à moteur, une large opération de lutte des forces navales, en collaboration avec le ministère des Transports, les services de sécurité et la protection civile, s’impose incontestablement.
B. Salah-Eddine
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