Coopération africaine : Alger, capitale de la créativité

La culture et l’innovation sont des piliers stratégiques de la politique africaine de l’Algérie, inscrite dans une tradition de solidarité et de soutien indéfectible aux causes du Continent africain. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi, Soraya Mouloudj, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, à l’occasion du […] The post Coopération africaine : Alger, capitale de la créativité appeared first on Le Jeune Indépendant.

Sep 7, 2025 - 01:20
 0
Coopération africaine : Alger, capitale de la créativité

La culture et l’innovation sont des piliers stratégiques de la politique africaine de l’Algérie, inscrite dans une tradition de solidarité et de soutien indéfectible aux causes du Continent africain. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi, Soraya Mouloudj, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, à l’occasion du coup d’envoi de la Semaine de la créativité culturelle, organisée en marge de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025).

Dans son allocution inaugurale, Mme Mouloudji a affirmé que la réussite de la 4e édition de l’IATF est « le fruit d’une vision politique clairvoyante du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », ajoutant que cette manifestation d’envergure, qui rassemble plus de 140 délégations venues de tout le Continent africain, illustre la place grandissante de l’Algérie comme point de convergence des ambitions économiques africaines. 

Cet événement, consacré aux industries créatives africaines, se veut un espace d’expression et de rencontre entre créateurs, acteurs économiques et décideurs politiques, consacré aux industries créatives qui devront être considérées comme des leviers de développement et d’intégration pour tout le continent.

Dans son discours, la ministre a rappelé que l’Algérie avait déjà été au cœur de moments historiques qui ont marqué l’unité culturelle africaine. Elle a évoqué notamment le deuxième Festival culturel panafricain, organisé en 2009 à Alger, qui a démontré « la richesse et la diversité de nos cultures », estimant que cet événement a permis à l’Afrique de réaffirmer son identité et son génie créatif. « Aujourd’hui, nous nous retrouvons, une fois encore, pour renouveler ces liens et renforcer les ponts de coopération à travers une approche culturelle et économique renouvelée », a-t-elle poursuivi.

La ministre a ajouté que l’Algérie a toujours défendu les causes africaines, rappelant que « depuis des décennies, l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour soutenir les luttes du continent, préserver ses intérêts stratégiques et renforcer son unité ». Elle a affirmé que cette fidélité n’est pas conjoncturelle, mais le prolongement naturel d’un combat commencé aux côtés des mouvements de libération, assurant que « cet engagement trouve aujourd’hui un prolongement dans la promotion de la culture et de l’innovation, considérées comme des fondements essentiels d’un avenir commun ».

 

Culture et économie : deux leviers pour un même destin

 

Mme Mouloudji a affirmé qu’il ne peut y avoir de prospérité économique sans essor culturel, précisant que « le développement économique ne peut être séparé du développement culturel ». Elle a ainsi souligné le rôle déterminant des industries créatives dans les domaines de la musique, de la littérature, du cinéma, des arts visuels, du design ou de la mode dans l’édification d’une économie moderne, soutenant que « les journées de la créativité culturelle contribuent au développement durable. Plaidant pour le développement des industries créatives comme socle de la prospérité continentale, elle a soutenu qu’investir dans la créativité, c’est investir dans l’avenir.

Elle a également souligné que le continent africain dispose d’un capital créatif inestimable. « L’Afrique, qui a émerveillé le monde par ses trésors et ses créations, est capable de l’éblouir également par son modèle économique », a-t-elle relevé, estimant que l’imaginaire et l’innovation doivent être placés au cœur des stratégies de développement.

Par ailleurs, la ministre a tenu à saluer le rôle des partenaires qui accompagnent ce processus. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’Union africaine et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) figurent au premier rang de ces soutiens essentiels. Leur implication permet de donner une dimension institutionnelle et économique solide à la coopération africaine. Pour Mme Mouloudji, la présence et l’appui de ces organisations garantissent que les initiatives lancées trouvent un prolongement durable et s’inscrivent dans une logique continentale cohérente.

S’adressant directement aux délégations, la ministre a réitéré la disponibilité de l’Algérie à offrir son soutien, son expertise et son expérience à tous les partenaires africains. Elle a souhaité la bienvenue à chaque participant, rappelant que l’Algérie se veut « la deuxième patrie » de tous les Africains. Dans ses mots transparaissait l’esprit d’ouverture et de fraternité qui a toujours caractérisé l’accueil algérien. Elle a exprimé le vœu que ces journées de travail et d’échange soient aussi un temps de rencontre humaine et de construction de liens durables. Soulignant que pendant plusieurs jours, la Safex sera le théâtre de rencontres entre entrepreneurs, investisseurs, décideurs politiques et acteurs culturels, elle a relevé que les échanges porteront sur les opportunités commerciales, mais aussi sur la manière de renforcer les complémentarités entre pays africains et de consolider les bases d’un développement endogène.

En conclusion de son intervention, Mme Mouloudji a souhaité que cette rencontre soit « une nouvelle étape dans la construction de passerelles fondées sur le dialogue, la paix et la créativité », afin que l’Afrique demeure « un phare pour les générations futures et un symbole d’excellence et de réussite ». En associant le commerce et la créativité, Alger a ainsi donné à l’IATF une portée singulière. Celle d’incarner sa vocation de carrefour africain, à la fois témoin de l’histoire et acteur du futur, où s’entrelacent la culture, l’économie et la solidarité. La capitale s’est également muée en espace de dialogue où se croisent entrepreneurs, décideurs et créateurs, tous portés par la même ambition, celle de bâtir une Afrique unie, innovante et tournée vers l’avenir.

 

The post Coopération africaine : Alger, capitale de la créativité appeared first on Le Jeune Indépendant.