Aspirations
Alors que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement centriste de François Bayrou et ancien président des sénateurs Les Républicains à l’Assemblée Nationale, est plus populaire que jamais auprès des Français de droite mais désormais également des sympathisants du centre, un ancien aspirant à la présidentielle de 2022 tente de faire parler de lui, […]
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Alors que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement centriste de François Bayrou et ancien président des sénateurs Les Républicains à l’Assemblée Nationale, est plus populaire que jamais auprès des Français de droite mais désormais également des sympathisants du centre, un ancien aspirant à la présidentielle de 2022 tente de faire parler de lui, pour ne pas être totalement oublié d’ici de début de la course à l’Élysée de 2027. Malgré son échec à la primaire de la droite en 2021, les ambitions présidentielles de Xavier Bertrand restent en effet intactes. Dans la presse ces dernières semaines, le président LR des Hauts-de-France a d’abord fermé la porte à une nomination à Matignon, si François Bayrou venait à être renversé par une motion de censure. «La question s’était posée en septembre (…) Aujourd’hui, j’ai une formidable région à gérer et je me prépare à l’élection présidentielle», a en effet fait savoir Xavier Bertrand. L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy ne fait que répéter ce qu’il avait déjà annoncé en février 2024. Des déclarations qui font rires ses opposants, notamment du Rassemblement National. «En 2028, Xavier Bertrand annoncera aussi qu’il se prépare à gouverner en 2032 avec un programme de rupture», a plaisanté Pierre Meurin, député nationaliste du Gard. Sébastien Chenu, qui l’avait affronté aux élections régionales de 2021, a raillé le «comique de répétition» du chantre de la droite sociale : «Comme tous les mois, Xavier Bertrand vient (…) annoncer son obsession des présidentielles. Aucun Français ne l’attend, ni ne le réclame». Dans un sondage réalisé en septembre dernier par l’institut Opinion Way, il était crédité de 7 % des intentions de vote au premier tour, loin derrière Marine Le Pen (40 %) et Édouard Philippe (31 %). Dans les médias, Xavier Bertrand est également revenu sur son refus d’intégrer le gouvernement de François Bayrou en décembre dernier. «Je n’ai rien à faire dans un gouvernement dont la composition est dictée par Marine Le Pen», a-t-il fustigé, alors que la tête de proue du RN aurait mis son veto à la nomination du Picard au ministère de la Justice, une version toutefois contestée par le Premier ministre. «Il faut toujours être indépendant et encore plus vis-à-vis des extrêmes», estime Xavier Bertrand, d’autant plus que «Marine Le Pen censurera au moment où ça l’arrange», son intérêt étant «le chaos». Dans les faits, les ambitions présidentielles de l’ex-sarkozyste ne semblent pas correspondre aux attentes des Français, qui ne sont qu’une petite fraction à encore le considérer comme un candidat crédible pour l’Élysée. En 2021, il avait ainsi piteusement fini quatrième, bien loin derrière Éric Ciotti dont il moquait pourtant la candidature au congrès du parti. Cependant, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, rien n’est écrit dans le marbre en politique et Bertrand a deux ans devant lui pour se construire une base partisane assez solide pour le soutenir pour la prochaine présidentielle. F. M.