Avec 325 milliards attribués au secteur : Le stress hydrique résorbé à Bordj Bou Arreridj

La wilaya de Bordj Bou Arreridj a bénéficié d’une enveloppe financière de 325 milliards dans le cadre du programme d’urgence décidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire face au stress hydrique, a indiqué, mardi 14 mai, un communiqué du chef de cabinet du wali. Ce programme, conjugué aux projets mis en service depuis 2022, a permis d’éliminer définitivement le stress hydrique et les perturbations liées à l’approvisionnement en eau potable dans plusieurs communes et localités de la wilaya. Les projets achevés et mis en service ont concerné la mise en œuvre d’un nouveau système hydraulique, le renforcement des infrastructures existantes et la réalisation de nouvelles stations de pompage, de réservoirs et de réseaux de transport et de distribution. La réhabilitation des anciennes conduites d’eau a également été entreprise afin d’éliminer les fuites et d’éviter la propagation des maladies à transmission hydrique. Ce programme a principalement ciblé les communes d’El Euch, Hasnaoua, Médjana, Tixter et Rass El Oued qui ont bénéficié de plusieurs projets. Depuis 2022, ces localités souffraient d’une irrégularité dans leur approvisionnement en eau et de retards importants dans la réalisation des projets dont la planification n’avait pas correctement pris en charge leurs besoins réels en cette ressource vitale. Le bilan des réalisations, détaillé dans le communiqué de la wilaya, fait état de la construction de quinze stations de pompage, dix réservoirs de stockage d’une capacité variant entre 300 et 3000 mètres cubes, plus de 250 kilomètres de canalisation et trente kilomètres de réhabilitation d’anciennes conduites. Il convient de rappeler que ce secteur stratégique a été pris en charge avec célérité par l’actuel wali, Kamel Nouicer, dès sa prise de fonction en 2022. Cette action répondait à l’impérative nécessité de satisfaire les besoins induits par la sécheresse et l’expansion démographique et industrielle d’une part, et la demande croissante en produits alimentaires d’autre part, plaçant ainsi le facteur eau au centre des préoccupations des autorités locales en tant qu’élément essentiel du développement économique et social. L’objectif était de résorber de façon impérative les déficits constatés afin de réduire les tensions existantes dans l’alimentation en eau potable et d’améliorer la situation du secteur agricole, le fonctionnement des unités industrielles ainsi que les conditions de santé et d’hygiène de la population. C’est autour de ces objectifs que s’articule la stratégie de Bordj Bou Arreridj à moyen et long termes pour le développement des ressources en eau, dont les programmes n’ont souffert ni de retard ni d’incohérence, contrairement à la situation antérieure à 2022. La dynamique de ce secteur qu’enregistre la wilaya, au regard de sa croissance démographique, des objectifs de développement économique et d’amélioration du cadre de vie des populations, s’inscrit dans le cadre du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) à l’horizon 2030. Dans l’ensemble, le secteur de l’hydraulique semble satisfaisant. La nécessité de considérer le cycle global de l’eau est pratiquée dans le cadre d’une stratégie fondée sur le respect des seuils d’exploitation et du bon usage des ressources. Une répartition équilibrée de la population à travers les localités est également visée afin d’éviter l’exaspération des risques liés à l’approvisionnement difficile. La cohérence des orientations sur le plan de l’approche et des actions stratégiques, avec les principes de développement durable et de gestion intégrée des ressources en eau, a permis d’améliorer considérablement la situation d’approvisionnement dans les 34 communes de la wilaya. Les quotas et fréquences de distribution ont augmenté significativement. Là où l’ancien système ne permettait qu’une distribution d’un jour sur quinze, le rythme est désormais passé à un jour sur trois dans les communes de Rass El Oued, Aïn Tassera, Hasnaoua et le village d’Aïn Soltane. Ces projets ont également permis d’alimenter plusieurs villages secondaires et localités qui souffraient d’un déficit chronique, notamment les réservoirs de Beni Lachhab, Ouled Boudinar, Ouled Naïdji dans la commune de Hasnaoua, ainsi que les villages de Toubou et Ksour. Selon le communiqué de la wilaya, ce programme d’urgence contribuera à moyen et long termes à satisfaire les besoins des habitants en matière d’eau potable. Les infrastructures d’irrigation et les ressources en eau potable seront renforcées, notamment grâce à une connexion avec la wilaya de Sétif via le nouveau système hydraulique alimenté par la station de dessalement de l’eau de mer de Bejaïa.

Ahmed Saber

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