Boualem Sansal condamné à 5 ans de prison ferme : La Cour d’Alger confirme la peine
La Cour d’Alger a confirmé ce mardi la condamnation à cinq ans de prison ferme prononcée à l’encontre de l’écrivain Boualem Sansal lors du premier procès tenu le 27 mars dernier par le tribunal de Dar El Beïda à Alger. Cette décision intervient après l’appel interjeté par Sansal et le procureur de la République, ce […] The post Boualem Sansal condamné à 5 ans de prison ferme : La Cour d’Alger confirme la peine appeared first on Le Jeune Indépendant.

La Cour d’Alger a confirmé ce mardi la condamnation à cinq ans de prison ferme prononcée à l’encontre de l’écrivain Boualem Sansal lors du premier procès tenu le 27 mars dernier par le tribunal de Dar El Beïda à Alger. Cette décision intervient après l’appel interjeté par Sansal et le procureur de la République, ce dernier ayant requis une peine plus lourde de dix ans lors de l’audience en appel la semaine précédente. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la Cour.
L’écrivain Boualem Sansal, en détention depuis novembre, a été condamné ce jeudi 27 mars à cinq de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida. Il était poursuivi pour « atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie ». Le tribunal avait décidé « en présence de l’accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme » assortis d’une amende de 500 000 dinars algériens. Lors de son procès le 20 mars, le procureur avait requis dix ans de prison ferme à l’encontre du romancier, âgé de 75 ans.
Incarcéré depuis le 16 novembre 2024, date de son retour en Algérie après un séjour en France, Boualem Sansal est accusé d’avoir franchi une ligne rouge en remettant en cause l’unité nationale et en relayant une thèse coloniale que l’Algérie a toujours combattu : celle d’un prétendu « découpage » du territoire marocain au profit de l’Algérie. Une vision falsifiée de l’histoire, propagée à travers une interview accordée à un média français d’extrême droite, connu pour ses positions ouvertement hostiles aux causes arabes et africaines.
Pour les autorités algériennes, l’affaire Sansal n’a rien à voir avec la liberté d’expression. Il s’agit d’une question de souveraineté et de défense de l’intégrité nationale. « Il ne peut y avoir de liberté lorsqu’il s’agit de porter atteinte à l’unité d’un pays », affirme une source proche du dossier. En Algérie, le respect du territoire est perçu comme un principe sacré, hérité d’un long combat de libération contre la colonisation. Toute tentative de remettre en cause ce principe fondamental est vécue comme une trahison.
Boualem Sansal a été discrédité en adoptant une posture alignée sur les intérêts d’un voisin qui revendique ouvertement le Sahara occidental, territoire inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU, en attente d’un référendum d’autodétermination.
Suite à son arrestation les milieux d’extrême-droite et sionistes en France se sont ligués pour lui apporter leur soutien et demander sa libération notamment le CRIF, consistoire des institutions juive de France.
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