D’Alger la révolutionnaire à Alger la diplomate: La constance d’une vision

Soixante-trois ans jour pour jour après l’admission de l’Algérie aux Nations unies, le souvenir de ce moment fondateur résonne encore. Le politologue et expert en relations internationales Abdelkader Soufi a revisité, ce mercredi, l’épopée diplomatique d’un pays qui, dès son indépendance, a su imposer sa voix sur la scène internationale et défendre sans relâche les […] The post D’Alger la révolutionnaire à Alger la diplomate: La constance d’une vision appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 9, 2025 - 00:06
 0
D’Alger la révolutionnaire à Alger la diplomate:  La constance d’une vision

Soixante-trois ans jour pour jour après l’admission de l’Algérie aux Nations unies, le souvenir de ce moment fondateur résonne encore. Le politologue et expert en relations internationales Abdelkader Soufi a revisité, ce mercredi, l’épopée diplomatique d’un pays qui, dès son indépendance, a su imposer sa voix sur la scène internationale et défendre sans relâche les causes justes.

Le 8 octobre 1963, à peine un an après l’indépendance, l’Algérie faisait flotter son drapeau au fronton du siège des Nations unies à New York. C’est dans ce contexte commémoratif que le Dr Soufi est revenu, sur les ondes de la radio nationale, sur les débuts d’une diplomatie marquée par la conviction et l’audace. Selon lui, l’Algérie s’est très vite affirmée comme une puissance morale et politique, incarnant la voix des peuples opprimés.

« La jeune République a trouvé dans le droit international un terrain naturel pour prolonger son engagement contre l’injustice et la domination », a-t-il expliqué, rappelant que l’Algérie a immédiatement épousé les principes de la Charte des Nations unies.

À cette époque, Alger devient un véritable phare pour les mouvements de libération. « La capitale algérienne n’était pas seulement la Mecque des révolutionnaires, mais aussi un laboratoire diplomatique où se préparaient les accords de paix et les indépendances à venir », a-t-il indiqué.

L’Algérie, poursuit-il, a contribué à la libération de plusieurs pays africains et accueilli des pourparlers historiques, comme ceux entre l’Érythrée et l’Éthiopie ou encore entre l’Iran et l’Irak.

Impossible d’évoquer la diplomatie algérienne sans mentionner son engagement indéfectible envers la cause palestinienne.

Le Dr Soufi a rappelé que l’Algérie avait joué un rôle clé dans l’invitation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à siéger à l’ONU et dans la reconnaissance officielle de la question palestinienne en 1974. Grâce à la diplomatie algérienne, Yasser Arafat avait pu prononcer à la tribune des Nations unies un discours historique marquant une étape décisive dans la reconnaissance internationale de la cause palestinienne.

Il a également dénoncé « la barbarie sioniste qui continue d’écraser un peuple sous occupation », saluant la constance d’Alger dans son soutien au peuple palestinien et le courage de certains pays européens, comme l’Espagne, qui ont osé dénoncer le massacre.

Abordant la question sahraouie, le Dr Soufi a rappelé que « le Sahara occidental reste la dernière colonie d’Afrique » et accusé la France d’entraver sa reconnaissance internationale. « Le Sahara occidental représente des intérêts stratégiques et économiques pour Paris », a-t-il souligné, insistant sur le rôle de l’Algérie dans la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Enfin, l’expert a dénoncé « une injustice manifeste » dans la composition du Conseil de sécurité de l’ONU, où aucun pays africain ne siège de manière permanente. Il a appelé à une réforme profonde du système onusien et à la mise en place d’un nouvel ordre économique mondial plus équitable.

 

The post D’Alger la révolutionnaire à Alger la diplomate: La constance d’une vision appeared first on Le Jeune Indépendant.