Sommet du TICAD au Japon : Cuisant revers de Rabat

Le Maroc vient d’essuyer un nouvel échec diplomatique à Yokohama, au Japon. En dépit de toutes ses manœuvres dilatoires et ses agissements de coulisses, la Conférence internationale sur le développement de l’Afrique (TICAD) s’est achevée par une réaffirmation du rejet des tentatives de Rabat de saboter l’unité africaine et la solidarité des pays du continent.

Le régime du Makhzen a vainement tenté de déstabiliser les travaux de cette neuvième édition, notamment en voulant créer la zizanie en tentant de supprimer du communiqué final du TICAD la mention « des Etats membres de l’Union africaine ». Une mention importante puisqu’elle inclut de facto la République arabe démocratique sahraouie, dont la présence à cette conférence a été très remarquée.  

La ruse marocaine a été déjouée grâce à la vigilance des diplomates africains et japonais, qui ont refusé le plan marocain visant à fissurer l’unité de l’UA. Cette tentative sournoise du Makhzen intervient après de précédents essais d’interdire à la délégation de la RASD de participer à ce forum, comme il l’a toujours voulu le faire à chaque sommet multilatéral, où l’organisation panafricaine est partie prenante ou co-organisatrice.

Finalement, la conférence nippo-africaine a adopté la Déclaration TICAD 9 qui souligne, dès son préambule, que le partenariat s’établit avec les membres de l’Union africaine, conformément au passage stipulant : « Un partenariat entre le Japon et les Etats membres de l’Union africaine, avec d’autres organisations, notamment la Commission de l’UA, l’ONU, le PNUD et la Banque mondiale ».

Ce texte a été approuvé à l’unanimité, malgré les contestations réitérées du Maroc visant à exclure l’Etat sahraoui (membre fondateur de l’UA) des instances continentales et de leurs rencontres bilatérales avec les partenaires étrangers.

Il convient de souligner que la RASD a pris part aux travaux de TICAD 9 avec une délégation de haut niveau conduite par le Premier ministre, Bouchraya Hammoudi Bayoun, le ministre des Affaires étrangères et africaines, Mohamed Yeslem Beissat, ainsi que l’ambassadeur représentant permanent auprès de l’Union africaine, Lamine Abaali.

Dans une déclaration, M. Beissat a souligné que cette édition du TICAD s’est conclue avec la participation de la RASD aux côtés des Etats africains. Il a relevé que « l’un des faits marquants de cette édition fut le dispositif sécuritaire strict mis en place par les autorités japonaises pour protéger la délégation sahraouie, son drapeau et la pancarte portant le nom de la République arabe sahraouie, afin d’éviter toute récidive des incidents provoqués l’an dernier par la délégation marocaine ».

« Il semble que les agissements irresponsables et provocateurs de certains diplomates marocains aient pesé dans la décision de l’Etat hôte », a-t-il ajouté, estimant que cette situation a placé la délégation sahraouie au centre de l’attention des participants.

Pour rappel, la dernière édition a été entachée par une agression délibérée d’un pseudo-diplomate marocain contre le représentant sahraoui, au vu et au su de tous les diplomates présents dans une séance plénière. 

La voyoucratie de la diplomatie marocaine a été mise à nu, démontrant ainsi sa propension au bellicisme, à l’agressivité, à l’affrontement, à la corruption et au refus d’accepter la réalité et la vérité du fait sahraoui, qui est un fait colonial et un dossier examiné au niveau des instances des Nations unies.

Pour les observateurs, le communiqué final du TICAD 9 est d’une grande importance, car il réitère la fameuse formule « Etats membres de l’Union africaine », malgré les vaines protestations du Maroc et de quelques pays connus traditionnellement par leur collusion avec lui.

Selon le chef de la diplomatie sahraouie, « le Japon et les pays africains ont délibérément multiplié cette mention pour affirmer leur attachement à l’intégrité de l’Union africaine et à l’égalité de tous ses membres ».

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