Déchéance historique
Par Mohamed El-Maadi – La France, ce colosse aux pieds d'argile, se débat dans une déchéance historique, incarnant le pathétique spectacle d'une puissance en déclin qui refuse d'admettre son crépuscule. L’article Déchéance historique est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
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Par Mohamed El-Maadi – La France, ce colosse aux pieds d’argile, se débat dans les affres d’une déchéance historique au Maghreb, incarnant le pathétique spectacle d’une puissance en déclin qui refuse d’admettre son crépuscule. Ses gesticulations diplomatiques, dignes d’un empire en ruine, trahissent une panique existentielle face à l’effondrement de son influence séculaire.
Artisan zélé du conflit ukrainien, la voilà maintenant humiliée par les déclarations cinglantes de Trump qui la relègue au rang de perturbateur international, elle qui se rêvait encore en arbitre des nations. Cette gifle diplomatique résonne comme le glas de ses prétentions géopolitiques, révélant au monde l’imposture d’une nation qui confond grandeur passée et légitimité présente.
Sa reconnaissance honteuse de la colonisation marocaine au Sahara Occidental illustre parfaitement cette duplicité morale qui gangrène sa diplomatie. Cette France qui se drape dans les oripeaux des droits de l’Homme piétine allègrement le droit à l’autodétermination d’un peuple entier, sacrifiant ses principes supposés sur l’autel d’intérêts mercantiles sordides. Voilà donc la patrie des droits de l’Homme complice d’une occupation illégale, cautionnant les exactions d’un régime colonial par excellence, dans une valse macabre où les valeurs démocratiques se dissolvent dans le cynisme des arrangements occultes.
En Afrique, le spectacle est plus pitoyable encore. Chassée comme une malpropre de ses anciens «pré-carrés», la France observe, impuissante, l’Italie tisser des relations équilibrées et respectueuses avec ses anciennes colonies. Pendant que Rome bâtit des partenariats durables, Paris s’accroche désespérément à son modèle néocolonial obsolète, cherchant frénétiquement à reproduire le «miracle marocain», ce vassal modèle tout droit sorti des fantasmes de ses bureaucrates nostalgiques.
L’illusion d’une Méditerranée française, de Tanger à Tripoli, s’évapore comme un mirage dans le désert de ses ambitions déçues. La servilité ne s’achète plus aussi facilement qu’au temps des comptoirs, et les nations africaines, désormais conscientes de leur valeur, tournent le dos à ce maître déchu qui confond encore partenariat et domination.
Dans sa quête désespérée de pertinence, la France brade même sa souveraineté numérique aux Emirats, vendant son âme technologique pour quelques pétrodollars, sans réaliser que cette prostitution high-tech signera sa dépendance future. Quelle ironie pour cette nation qui se gargarise d’innovation mais mendie son avenir technologique dans les salons dorés du Golfe !
Cette France-là, empêtrée dans ses contradictions, prisonnière de ses chimères coloniales, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses contorsions diplomatiques pour maintenir une influence factice ne trompent plus personne. Le temps des rodomontades est révolu, laissant place au spectacle navrant d’une nation qui n’a pas su réinventer sa relation avec un continent qui lui échappe inexorablement.
La boussole française au Maghreb n’est pas simplement perdue – elle est brisée, victime de décennies d’arrogance, de duplicité et d’une incapacité chronique à comprendre que le monde a changé. Cette France-là, arc-boutée sur ses certitudes d’un autre siècle, court à sa propre marginalisation, pendant que d’autres puissances, plus lucides et plus respectueuses, redessinent la carte des influences en Méditerranée.
La perfidie de ses manœuvres diplomatiques et sa complicité dans l’oppression du peuple sahraoui lui reviendront comme un boomerang vengeur. Car l’histoire nous enseigne que les arrangements honteux finissent toujours par se retourner contre leurs architectes. La trahison n’a ni amis ni fidèles, et la France récoltera inévitablement les fruits amers de sa duplicité.
M. E.-M.
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