Détérioration des conditions de vie en Occident : la remigration vers l’Algérie

Par Houari A. – De nombreux commentaires de nos lecteurs établis à l’étranger – 75% des lecteurs d’Algeriepatriotique résident en France, selon les statistiques de Google Analytics – révèlent un grand malaise parmi nos concitoyens qui ont choisi de tenter leur chance hors du pays. La situation en Europe et en Amérique du Nord se dégrade de jour en jour et la crise qui frappe ces deux continents se répercute sensiblement sur les communautés étrangères, musulmanes notamment.

Le Canada, jadis montré comme LE paradis sur Terre, les Etats-Unis qui vendaient à travers Hollywood le rêve américain, l’Europe de l’Ouest et la Scandinavie, modèles de démocratie et de justice sociale, sont devenus un véritable enfer pour nos compatriotes, de plus en plus nombreux à vouloir retourner vivre en Algérie. Et, phénomène nouveau, ce sont généralement les Algériens intégrés et confortablement installés – médecins, professeurs, ingénieurs, avocats, chercheurs, académiciens, etc. – qui ressentent ce besoin de mettre fin à leur exil «avant qu’il ne soit trop tard».

Ce ne sont pas forcément les facteurs économiques qui poussent ces Algériens à vouloir rentrer au bercail. Depuis le déclenchement du génocide israélien à Gaza, nos émigrés sont la cible de campagnes racistes, islamophobes et xénophobes rarement égalées. Plus grave, dans un réflexe de renfermement sur soi, l’Occident s’acharne sur les familles musulmanes en s’employant à séparer les enfants de leurs parents de façon brutale, après avoir échoué à les endoctriner à travers les programmes scolaires dès leur plus jeune âge. Le lavage de cerveau commence dès la crèche et se poursuit jusqu’à faire des descendants des émigrés des citoyens européanisés er américanisés à outrance, reniant leurs origines, leur religion et leur passé.

Mais cette action ayant échoué, les gouvernements ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans le double but de récupérer une jeunesse dont elle a grandement besoin dans ces deux continents – Europe et Amérique du Nord – menacés par le vieillissement de la population, et de se débarrasser de la première génération devenue inutile et encombrante car réfractaire à toute intégration aliénante. La France a fini par comprendre à ses dépens que les descendants des émigrés qui avaient participé aux Trente Glorieuses, bien qu’étant nés loin de leur pays d’origine et ayant été biberonnés à la culture française, vouent une haine viscérale à tout ce qui symbolise la société dans laquelle ils ont pourtant évolué.

Cette tendance à la migration de retour est encouragée par l’amélioration substantielle de la situation sociale en Algérie et des programmes destinés à la communauté algérienne à l’étranger – réservation de quotas de logements spécifiques, encouragement à l’investissement, etc. Même des influenceurs occidentaux s’étonnent des progrès réalisés par l’Algérie qui a su se prémunir de la dépendance excessive à l’Occident, en misant sur un certain nombre d’atouts, au premier rang desquels le potentiel agricole et industriel, qui fait d’elle la première puissance économique en Afrique – et non pas la troisième, comme l’indiquent les chiffres officiels, l’Algérie, contrairement à l’Afrique du Sud, à l’Egypte ou encore au Nigéria, s’étant complètement et depuis longtemps libérée du lourd fardeau de la dette.

Les années à venir verront un retour massif d’Algériens qui refusent de voir leur dignité bafouée et leurs convictions offensées.

H. A.

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