Diplomatie parlementaire : Alger et Londres accordent leurs violons
Dans un contexte marqué par la volonté commune d’approfondir le dialogue bilatéral, le président du Conseil de la nation, Azzouz Nasri, a reçu, jeudi dernier, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, James Robert Stephen Downer, et ce dans le cadre d’une visite de courtoisie. Les échanges ont permis de tracer les contours d’un partenariat renforcé, à […] The post Diplomatie parlementaire : Alger et Londres accordent leurs violons appeared first on Le Jeune Indépendant.

Dans un contexte marqué par la volonté commune d’approfondir le dialogue bilatéral, le président du Conseil de la nation, Azzouz Nasri, a reçu, jeudi dernier, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, James Robert Stephen Downer, et ce dans le cadre d’une visite de courtoisie.
Les échanges ont permis de tracer les contours d’un partenariat renforcé, à la fois stratégique, économique et institutionnel. C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, un communiqué de la Haute chambre du Parlement.
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de rapprochement entre Alger et Londres, portée par la densité historique de leurs relations, la convergence des positions sur les dossiers internationaux majeurs et la volonté affirmée de renforcer la coopération parlementaire.
Le président du Conseil de la nation a, d’emblée, salué les liens séculaires entre les deux pays, rappelant que ces relations « sont enracinées depuis le XVIe siècle » et reposent sur « un attachement constant aux principes de respect mutuel, d’amitié et de dialogue ». Il a souligné que la régularité des échanges politiques entre l’Algérie et le Royaume-Uni témoigne aujourd’hui d’un partenariat solide, enrichi par des visions partagées sur de nombreux enjeux régionaux et internationaux.
Nasri a exprimé le souhait de voir cette proximité politique se traduire par une intensification des échanges économiques et technologiques, à la hauteur des ambitions communes. Il a insisté sur l’intérêt stratégique que représente une coopération élargie dans des secteurs porteurs tels que l’énergie, le tourisme, la recherche scientifique, l’enseignement supérieur et l’économie de la connaissance. Il a affirmé qu’« il est temps de hisser notre partenariat économique au niveau de notre entente politique », plaidant pour une coopération bilatérale fondée sur l’innovation, la durabilité et le transfert des savoirs.
Evoquant les principaux foyers de tension régionaux et internationaux, le président du Conseil de la nation a réitéré l’attachement de l’Algérie à une diplomatie fondée sur le respect de la légalité internationale et la promotion de solutions politiques durables.
Il a ainsi abordé plusieurs dossiers sensibles de l’actualité régionale et internationale, en particulier la situation en Palestine, au Mali, au Niger, ainsi que la cause du Sahara occidental.
Concernant la Palestine, il a fermement condamné « le génocide systématique que subit le peuple palestinien », appelant à « son arrêt immédiat » et insistant sur « l’urgence d’une solution politique juste, durable et conforme aux résolutions onusiennes, fondée sur la création de deux Etats ». Il a salué la décision du gouvernement britannique de reconnaître officiellement l’Etat de Palestine à partir de septembre prochain, qualifiant cette initiative de « courageuse » et « conforme à l’esprit de justice internationale ».
Sur le dossier du Sahara occidental, M. Nasri a réaffirmé « le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination », soulignant la nécessité de respecter les résolutions pertinentes des Nations unies et de favoriser une solution politique garantissant la légitimité des aspirations sahraouies.
De son côté, l’ambassadeur britannique a mis en exergue la qualité du partenariat algéro-britannique, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie pharmaceutique. Il a souligné l’importance de maintenir cette dynamique et d’identifier de nouveaux axes de coopération dans des domaines d’intérêt stratégique.
Abordant les questions de sécurité internationale, il a noté la convergence d’approche entre Alger et Londres face aux grands défis du moment, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Il s’est dit préoccupé par la situation humanitaire dramatique à Gaza, appelant à « garantir la protection des civils et à permettre un acheminement sans entraves de l’aide humanitaire ». Il a, à son tour, réaffirmé le soutien du Royaume-Uni à une solution à deux Etats, sur la base des frontières de 1967.
Sur le plan institutionnel, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération interparlementaire en instaurant un dialogue régulier, structuré et fondé sur l’échange d’expériences. Cette volonté se traduit par une ambition commune de promouvoir les bonnes pratiques législatives, de soutenir les mécanismes de concertation entre les deux Chambres parlementaires et de renforcer le rôle des Parlements dans la construction de partenariats équilibrés.
Cette entrevue s’inscrit dans la continuité des efforts menés par l’Algérie pour consolider ses partenariats internationaux sur la base du respect mutuel, de l’équilibre et de l’avantage partagé. En affirmant leurs positions sur les grands enjeux internationaux et en appelant à l’intensification des échanges économiques et institutionnels, Alger et Londres confirment leur volonté de faire évoluer leur partenariat vers un modèle adapté aux réalités d’un monde en mutation.
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