Djallal Bouabdallah : «Le Président met la numérisation au cœur de la gouvernance publique»

L’accent mis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la numérisation de l’administration illustre une volonté affirmée de mettre la transparence et l’efficacité au cœur de la gouvernance publique, selon Djallal Bouabdallah, expert en transformation digitale et en cybersécurité, ajoutant que « sans données fiables et précises, il est impossible de piloter correctement […] The post Djallal Bouabdallah : «Le Président met la numérisation au cœur de la gouvernance publique» appeared first on Le Jeune Indépendant.

Sep 27, 2025 - 22:23
 0
Djallal Bouabdallah :  «Le Président met la numérisation au cœur de la gouvernance publique»

L’accent mis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la numérisation de l’administration illustre une volonté affirmée de mettre la transparence et l’efficacité au cœur de la gouvernance publique, selon Djallal Bouabdallah, expert en transformation digitale et en cybersécurité, ajoutant que « sans données fiables et précises, il est impossible de piloter correctement les politiques publiques, d’évaluer l’impact des réformes ou de lutter efficacement contre la bureaucratie et la corruption ».

Selon lui, de nombreux secteurs en Algérie souffrent encore de l’absence de systèmes intégrés, freinant la modernisation et entamant la confiance des citoyens dans les institutions. La numérisation apparaît ainsi comme un levier essentiel pour renforcer la transparence, améliorer l’efficacité de l’État et soutenir la diversification économique, a affirmé l’expert, contacté par Le Jeune Indépendant, suite à l’entretien périodique du Président avec les médias nationaux, vendredi soir, au cours duquel il avait fixé un ultimatum clair : « La numérisation doit être finalisée d’ici à la fin de l’année, sinon je prendrai des mesures radicales. » Tebboune a dénoncé l’attitude de certains secteurs qui retardent volontairement la transition numérique, préférant « travailler dans l’ombre ». « Celui qui agit avec intégrité n’a pas à craindre les chiffres », a-t-il déclaré, qualifiant les réticents de « chauves-souris ».

D’ici la fin 2025, l’Algérie pourrait accélérer sa transition en activant trois leviers prioritaires, selon a affirmé Bouabdallah. Il s’agit du déploiement des infrastructures numériques (haut débit, plateformes centralisées, cybersécurité), de l’interconnexion des systèmes d’information des administrations et de l’investissement dans le capital humain, via la formation des fonctionnaires et la sensibilisation des citoyens, a-t-il dit, ajoutant que la transformation numérique n’est pas une finalité, mais un processus continu d’évolution et d’amélioration.

Pour illustrer son propos sur la numérisation, le Président a également mis en avant des exemples concrets, citant le foncier et le paiement des taxes. L’introduction de la numérisation chez les notaires, a-t-il expliqué, vise à combattre l’argent sale et à instaurer plus d’équité fiscale. « Il n’est pas normal qu’un propriétaire d’un bien immobilier avec piscine soit imposé au même niveau qu’un citoyen possédant un logement modeste », a-t-il insisté.

Dans le même contexte, le chef de l’Etat a dévoilé une nouvelle série de mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. Des augmentations sont prévues dans ce sens, à partir de 2026 touchant des catégories spécifiques de la population. Il a cité en priorité une revalorisation de l’allocation chômage, les bourses des étudiants et probablement les pensions de retraites en fonction des revenus de l’État.

Cette initiative s’inscrit dans une politique continue de soutien aux ménages et de lutte contre l’érosion du pouvoir d’achat, un enjeu majeur pour des millions d’Algériens. Le Président Tebboune a par ailleurs insisté sur la pérennité de cet engagement, affirmant sa détermination à poursuivre l’amélioration des conditions de vie des citoyens tout au long des années 2026 et 2027.

Concernant la désignation de Yacine Oualid à la tête du ministère de l’Agriculture, le Président a justifié cette décision en affirmant que l’agriculture moderne est avant tout une affaire de « science et de technologie », un domaine dans lequel « le nouveau ministre excelle ». Il a réaffirmé sa volonté de moderniser l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance et a souligné le rôle de l’Algérie comme leader africain dans l’écosystème des start-up.

En outre, il a fait état des réserves de change appréciables couvrant un an et demi d’importation, comme il a salué le succès de l’allocation touristique. De plus, il a indiqué que l’Algérie avait connu par le passé une phase d’importations anarchiques, soulignant que le pays suit aujourd’hui une nouvelle politique visant à satisfaire les besoins du citoyen.

Le président Tebboune a également expliqué que la maîtrise de la situation réelle des importations ne sera possible que grâce à la numérisation, assurant que c’est la garantie que les pénuries ne seront pas provoquées artificiellement, ce qui contribue à la préservation des réserves de change.

Le chef de l’État a, par ailleurs, écarté la politique d’austérité et assuré que la jeunesse ne serait pas privée de ce dont elle a besoin, attribuant les perturbations actuelles à des « personnes au cœur malade ».

 

The post Djallal Bouabdallah : «Le Président met la numérisation au cœur de la gouvernance publique» appeared first on Le Jeune Indépendant.