Education routière dans le programme scolaire : Un projet toujours en attente 

Alors que les accidents de la route connaissent une recrudescence, notamment en cette saison estivale marquée par une forte mobilité, la question de l’éducation routière refait surface. Le président de l’association Tariq Essalama, Hocine Bouraba, insiste sur l’urgence d’intégrer ce volet dans les programmes scolaires afin de former dès le plus jeune âge une génération […] The post Education routière dans le programme scolaire : Un projet toujours en attente  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 20, 2025 - 23:51
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Education routière dans le programme scolaire : Un projet toujours en attente 

Alors que les accidents de la route connaissent une recrudescence, notamment en cette saison estivale marquée par une forte mobilité, la question de l’éducation routière refait surface. Le président de l’association Tariq Essalama, Hocine Bouraba, insiste sur l’urgence d’intégrer ce volet dans les programmes scolaires afin de former dès le plus jeune âge une génération consciente des dangers de la route.

Contacté par Le Jeune Indépendant, le président de l’association Tariq Essalama, Hocine Bouraba, a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité d’intégrer réellement la sécurité routière dans le programme scolaire. Selon lui, si le ministère de l’Éducation nationale avait, l’année passée, consacré le cours inaugural de cette rentrée à ce thème, il reste encore beaucoup à faire pour enraciner durablement cette culture dans l’esprit des élèves.

Le militant associatif rappelle qu’il y a plus de trente ans, l’introduction de l’éducation routière avait été annoncée dans les programmes scolaires. Pourtant, cette mesure n’a jamais été concrétisée. « Nous avons écrit au président de la République il y a trois ans pour demander l’instauration effective de l’éducation routière dans les écoles. Le Président a donné des instructions dans ce sens, mais nous attendons toujours la concrétisation », a-t-il déploré.

Hocine Bouraba évoque également les difficultés rencontrées lors de l’organisation de journées de sensibilisation dans les établissements scolaires. « Nous faisons souvent face à des obstacles, certains établissements refusent de nous donner l’autorisation d’organiser des activités pédagogiques. Pourtant, à travers ces journées, nous apprenons aux élèves les règles de sécurité routière, nous leur expliquons les panneaux de signalisation, nous leur permettons de conduire sur de petits circuits avec des véhicules électriques, et à la fin, nous leur remettons un petit permis de conduire symbolique avec leur photo pour les encourager », explique-t-il.

Pour M. Bouraba, il est impératif d’enseigner les règles de prévention routière dès le primaire. « Même si l’enfant ne conduit pas encore de véhicule, il est déjà usager de la route, que ce soit comme piéton ou comme passager. Il doit donc être préparé à faire face aux différents risques routiers », a-t-il insisté.

L’association Tariq Essalama plaide pour l’introduction du code de la route dans les programmes des trois paliers de l’éducation : primaire, moyen et secondaire. Selon son président, cette démarche permettra de former une génération plus consciente des dangers de la route. « Les enfants, en transmettant les messages de prévention à leurs parents, peuvent jouer un rôle-clé dans la sensibilisation des adultes », souligne-t-il.

La prévention routière auprès des élèves est, selon l’association, un levier majeur pour réduire les accidents de la circulation, qui ne cessent de prendre de l’ampleur. « À la sortie des écoles, on constate souvent des enfants qui courent et se bousculent sans faire attention aux véhicules qui passent devant leur établissement. C’est là que réside le danger », avertit M. Bouraba.

Pour lui, l’éducation routière ne doit plus rester un simple projet annoncé, mais devenir une réalité concrète afin de protéger les générations futures.

Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale s’était déjà attelé, sous l’ère de l’ancien ministre Abdelhakim Belabed, à élaborer un programme spécifique pour introduire l’éducation routière dès la rentrée scolaire. En août 2023, il y a eu une réunion entre les membres d’une commission interministérielle chargée de concevoir le contenu de cette nouvelle matière, en collaboration avec plusieurs départements ministériels (intérieur, transports, santé, solidarité, affaires religieuses, etc.) ainsi qu’avec la Gendarmerie nationale, la DGSN, la Protection civile et l’Observatoire national de la société civile.

Cette nouvelle matière devait concerner l’ensemble des paliers (primaire, moyen et secondaire), aussi bien dans les établissements publics que privés. L’objectif affiché était de sensibiliser les élèves aux dangers de la route, mais aussi aux enjeux environnementaux liés aux transports, tout en leur apprenant à utiliser les nouvelles technologies pour signaler des accidents.

Cette démarche faisait suite au décret exécutif n° 23-98 du 5 mars 2023, qui fixait les modalités d’enseignement des règles de circulation, de prévention et de sécurité routières dans les écoles. Le gouvernement avait alors présenté l’éducation routière comme l’un des leviers fondamentaux pour réduire le nombre d’accidents et de victimes sur les routes, en particulier parmi les enfants.

 

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