Rentrée nationale de la formation professionnelle: Plus de 385 000 nouveaux stagiaires et 32 nouvelles spécialités
La ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, a donné, hier, depuis le Centre de formation et d’enseignement professionnel Abdelhak-Benhamouda de Médéa, le coup d’envoi officiel de la rentrée de la formation professionnelle – session d’octobre 2025, marquée par une dynamique sans précédent dans le secteur. Par Fatima Arab Cette rentrée a […]

La ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, a donné, hier, depuis le Centre de formation et d’enseignement professionnel Abdelhak-Benhamouda de Médéa, le coup d’envoi officiel de la rentrée de la formation professionnelle – session d’octobre 2025, marquée par une dynamique sans précédent dans le secteur.
Par Fatima Arab
Cette rentrée a vu l’adhésion de plus de 555 000 stagiaires, dont 385 000 nouveaux inscrits, répartis dans 1 100 établissements de formation à travers les 58 wilayas du pays. Elle illustre la volonté du gouvernement de renforcer l’employabilité des jeunes, de moderniser les programmes de formation et d’adapter les filières aux besoins du marché du travail national et local. Dans son allocution, la ministre Nassima Arhab a affirmé que cette session d’octobre 2025 se distingue par l’ouverture de 32 nouvelles spécialités, couvrant des domaines à forte valeur ajoutée tels que l’industrie électronique, l’intelligence artificielle, l’économie verte et les énergies renouvelables. Elle a également rappelé l’introduction de formations liées à la numérisation et aux technologies émergentes, parmi lesquelles, l’analyste de données, concepteur graphique 3D, commerce électronique, marketing digital, et technicien supérieur en contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. Ces orientations traduisent, selon Mme Arhab, la volonté du secteur de «former une main-d’œuvre qualifiée et compétente, capable d’accompagner la transition économique et technologique que vit l’Algérie». Dans le cadre de la digitalisation du secteur, la ministre a annoncé la généralisation d’un système d’inscription zéro papier à travers une plateforme numérique nationale, ainsi que le lancement du référent national de la formation et de l’enseignement professionnels, un outil destiné à unifier les programmes et à adapter les cursus aux besoins économiques. Sur le plan social, Mme Arhab a annoncé la promotion exceptionnelle de 15 872 employés du secteur, répondant aux conditions requises. Cette mesure, a-t-elle souligné, constitue «un signe d’encouragement pour leurs efforts et leur dévouement au service du développement de la formation professionnelle».
La ministre a également mis en avant la dimension internationale de la politique du secteur. Dans le cadre des engagements de l’Algérie envers les pays africains et arabes, 550 bourses d’études ont été accordées à des stagiaires issus de 43 pays africains et 2 pays arabes, avec un objectif d’atteindre 1 000 bourses d’ici la fin de l’année. Cette démarche illustre la place de l’Algérie en tant qu’acteur solidaire et moteur du développement des compétences en Afrique. Lors de sa visite à Médéa, Mme Arhab a par ailleurs parcouru plusieurs ateliers du centre Abdelhak-Benhamouda et rencontré les représentants des partenaires économiques et institutionnels du secteur, dont la NASDA, l’ANGEM et le Centre de développement de l’entrepreneuriat (CDE), réaffirmant l’importance du lien entre formation et entrepreneuriat. Sur le plan local, la rentrée a été marquée dans plusieurs wilayas de l’Ouest par l’arrivée de milliers de nouveaux stagiaires et l’ouverture de nombreuses spécialités.
À Oran, plus de 31 000 stagiaires, dont 22 000 nouveaux inscrits, ont intégré les structures de formation, avec deux nouvelles spécialités : technicien en mécanique des sols et stylisme de mode. À Relizane, 10 000 stagiaires suivent désormais des formations dans 60 spécialités, dont trois inédites : tourisme (option agence de voyages), assistant en santé animale et assistant en crèche. À Tlemcen, 12 280 stagiaires ont rejoint 27 établissements, avec neuf nouvelles filières dont fabrication de fromages, sécurité minière et maintenance industrielle. La même dynamique est observée à Mostaganem, Tiaret, Tissemsilt, Saïda, Naâma et El Bayadh, où les directions locales ont renforcé la carte de formation pour répondre aux besoins des filières économiques dominantes. À El Bayadh, pas moins de 60 nouvelles spécialités ont été ouvertes dans l’agriculture, les travaux publics, l’hydraulique, l’industrie et les services, accompagnées de conventions de coopération avec le Centre universitaire Nour El Bachir et la Direction de l’action sociale. Par ailleurs, la ministre Nassima Arhab a rappelé que la formation professionnelle constitue aujourd’hui «un pilier central du développement économique, de la compétitivité nationale et de l’inclusion sociale». En modernisant ses outils, en élargissant ses spécialités et en favorisant le partenariat avec les entreprises et les institutions, le secteur se positionne comme un véritable levier d’emploi et d’innovation au service de la jeunesse et du développement durable du pays.
F. A.