El-Mawlid ennabaoui : Une célébration légitime conforme aux préceptes de l’islam

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a tranché face à la polémique entre les artisans et l’opposant du Mawlid en légitimant cette célébration du fait qu’elle soit dédiée aux louanges du prophète Mohammed (que le salut soit sur lui). A l’approche du Mawlid ennabaoui, la commémoration de la naissance du prophète Mohammed la […] The post El-Mawlid ennabaoui : Une célébration légitime conforme aux préceptes de l’islam appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 27, 2025 - 23:25
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El-Mawlid ennabaoui : Une célébration légitime conforme aux préceptes de l’islam

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a tranché face à la polémique entre les artisans et l’opposant du Mawlid en légitimant cette célébration du fait qu’elle soit dédiée aux louanges du prophète Mohammed (que le salut soit sur lui).

A l’approche du Mawlid ennabaoui, la commémoration de la naissance du prophète Mohammed la controverse habituelle n’a pas manqué de refaire surface. Chaque année, elle alimente les discussions au sein de la société, entre ceux qui défendent la légitimité de cette célébration et ceux qui, au contraire, l’assimilent à une innovation religieuse condamnable.

Pour couper court à ces débats récurrents, le ministère a publié, dans le cadre de sa série doctrinale intitulée « Printemps des lumières », un texte qui éclaire la question et rappelle la profondeur spirituelle de cette commémoration. Selon l’institution, « la célébration du Mawlid ne doit pas être perçue comme une pratique isolée ou contestable », mais « comme une manifestation de l’amour et de louanges au Prophète de l’islam ».

Le ministère a expliqué que pour comprendre la légitimité du Mawlid, il est nécessaire de distinguer entre « l’origine » et « ses effets », précisant que « l’origine est l’amour du Prophète et la reconnaissance de sa place centrale dans la foi musulmane ». Cet attachement, a souligné le département, est solidement ancré dans le Coran et dans la Sunna.

Les effets, quant à eux, sont les différentes formes par lesquelles cet amour peut se manifester, à l’exemple de rassemblements spirituels, chants religieux, invocations collectives, récitations de la sira, décorations et festivités. « Toutes ces expressions ne nécessitent pas de preuve textuelle spécifique », a soutenu le département des Affaires religieuses. 

Pour mieux faire comprendre son raisonnement, l’institution a multiplié les exemples, citant la vénération du saint Coran, qui se traduit par des gestes comme l’embrasser, le parfumer ou le protéger par une couverture décorée. Elle a expliqué que nulle part il n’est fait mention, dans les textes, de ces pratiques précises, mais elles sont unanimement considérées comme légitimes, car elles découlent d’un principe universel, celui de « la sacralité de la Parole divine ».

De même, la piété filiale a inspiré aux croyants des attitudes d’une grande noblesse. Les enfants embrassent les mains de leurs parents, veillent sur leur confort, couvrent leur corps durant leur sommeil. Ces gestes n’ont pas été dictés par un texte spécifique, mais ils se sont imposés comme des prolongements naturels du devoir d’amour et de respect envers les parents, un devoir inscrit dans les fondements même de la foi.

 Le ministère a toutefois averti que tout effet qui contredirait l’origine perdrait aussitôt sa légitimité et tomberait dans le domaine de l’interdit. Autrement dit, si une forme de célébration venait à s’éloigner de l’esprit de respect et de vénération du prophète Mohammed (que le salut soit sur lui), elle cesserait d’être acceptable. 

A travers cette lecture, l’institution a jugé que la polémique autour du Mawlid est mal posée. Ainsi, la question n’est pas de savoir si un texte ordonne spécifiquement la célébration, mais de comprendre que le Mawlid est un effet, un prolongement de l’amour du Prophète. « Or, cet amour est l’un des piliers de la foi », a rappelé le ministère, tout en donnant l’exemple des pieux prédécesseurs qui avaient multiplié les formes de dévotion et de respect, loin d’être figées dans un modèle unique.

Ainsi, réduire l’amour du prophète Mohammed (que le salut soit sur lui) à une seule expression reviendrait à méconnaître la richesse de la tradition musulmane. Au contraire, les formes d’attachement peuvent se renouveler avec le temps et s’adapter aux contextes, à condition de ne pas trahir les fondements de l’islam.

Le ministère a également relevé la dimension éducative et spirituelle du Mawlid, affirmant que cette célébration est avant tout une occasion privilégiée de renouveler le lien spirituel avec le Prophète, de rappeler sa vie, son message et sa mission, et de transmettre aux jeunes générations la lumière de sa sira ennabaouiya.

A travers les récitations, les prières et les enseignements donnés dans ce cadre, c’est toute une mémoire collective qui se ravive. La célébration devient alors un outil de pédagogie religieuse, un moment où les familles, les mosquées et les associations se mobilisent pour mettre en avant la dimension exemplaire de la vie du prophète Mohammed.

 

 

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